3-ASPECTS DE MANIFESTATION DE 3-LA PAUVRETE
D'ordinaire, c'est dans le processus d'appauvrissement par une
crise économique persistante que des individus, notamment parmi les plus
vulnérables, sont coupés des circuits leur permettant
d'accéder aux ressources productives. Ce manque de moyens propres
favorise ensuite une détérioration continuelle des conditions de
vie, aggrave les inégalités et mène, à terme,
à l'extrême pauvreté. En l'absence d'assistance de la
puissance publique et sans une solidarité communautaire soutenue
liée à la transformation des repères éthiques et
culturels, cette dynamique conduit à une rupture des liens sociaux et
à l'exclusion des couches les plus défavorisées. Un tel
déficit ou défaut de relations sociales, pousse certains
individus aux pratiques ci-après répertoriées lors du
processus participatif.
LA VIOLENCE ET LA
DÉLINQUANCE.
Dans les prisons, en général, les personnes
détenues sont la plupart des jeunes. Les statistiques de la justice
sénégalaise les plus récentes indiquent un taux de
criminalité de 1,8% marqué par une progression rapide des
infractions et une forte présence des jeunes parmi la population
carcérale. Cette montée de la délinquance des jeunes peut
être imputable au relâchement des efforts des parents dans la prise
en charge de l'éducation des adolescents en perte de repères. La
toxicomanie y est pour quelque chose car avec elle tout est possible :
cambriolage, vol a mains armées, intimidations, menaces... En outre la
violence faite aux femmes est devenue un fait courant dans les quartiers
pauvres et dans les familles démunies conduisant souvent à des
drames. Et Baraka est loin d'échapper à ce tableau sombre.
Quelques cas de violence conjugale sont notés ça et là. Et
malgré une forte mobilisation de la jeunesse derrière l'ASC, des
brebis galeuses rendent la vie difficile aux citoyens s `excluant
socialement de la société. Il n'est pas rare de voir des gens se
bagarrer au abords du maquis qui attire des gens venant de dehors, comme dit
plus haut.
LA MENDICITÉ.
Des efforts notoires ont été fait avec Enda en
vue de résoudre ce problème qui était
caractéristique du quartier. Il n'est en effet pas rare d'assister
à une séance de dons de riz ou autre condiment par des
étrangers. C'est à voire que même si ce
phénomène n'est pas apparent, il subsiste sous d'autres formes
plus subtiles. Le phénomène des talibés en quête
quotidienne de nourriture et d'argent tant pour leur propre survie que pour
l'entretien de leur marabout et repérable et est un véritable
problème social.
LA PROSTITUTION
Les statistiques sur la prostitution sont rares et souvent
approximatives ou incomplètes. Toutefois, une Enquête de
Prévalence des infections sexuellement transmissibles chez les
prostituées clandestines de Dakar (Christian Lauren, IRD),
réalisée en 2000 évalue l'âge médian des
prostituées à 28 ans. Presque 20% d'entre elles n'avaient
légal (21 ans) ; alors que le tiers était
célibataire, la plupart était divorcée (48%),
mariée (12%) ou veuve (6%). La prévalence de l'infection du VIH
chez ces prostituées est de 14% alors qu'elle se situe entre 1 et 2%
dans la population totale.
Concernant Baraka, nous n'avons pas de statistiques fiables
mais ce qui est constant et indéniable est que ce
phénomène est bien présent, tapis dans l'ombre de
l'alcoolisme entre autres.
LE TRAVAIL DES ENFANTS COMME
ALTERNATIVE
Le travail des enfants est défini ici comme l'exercice
d'une activité économique par des jeunes de moins de 15 ans. On
suppose qu'à cet âge, cette catégorie devrait être
à l'école. Les données de l'enquête indiquent que
27,6% des enfants de 5 à 15 ans travaille d'une manière ou d'une
autre et 15% exerce une activité rémunérée. Selon
toujours nos données, 22% des enfants effectuent plus de 4 heures de
travaux domestiques par jour, c'est à dire, plus que la norme admise.
Dans de telles conditions, l'on peut suspecter que le travail soit suffisamment
contraignant et pénible pour entraîner des perturbations dans
l'éducation, la santé, le développement normal et enfin,
la survie de l'enfant. Les faibles taux de scolarisation peuvent s'expliquer en
partie par l'importance du travail des enfants.
Le travail des enfants comme tous le savent est
indésirables et nuisibles pour eux ainsi que pour leur famille. Pourquoi
persiste-il donC ? comme déjà dit, il résulte de la
pauvreté qui oblige les familles à envoyer les enfants travailler
ou pousse les enfants eux même à le faire pour survivre et rester
dans ce cercle vicieux. Il faudrait donc prendre le mal par la racine.
LA DÉGRADATION DE
L'ENVIRONNEMENT.
Le croît démographique élevé et
les longues années sécheresse ont fortement contribué
à la fragilisation de l'environnement. En milieu rural, la faible
qualité de vie des populations continue de faire pression sur les
ressources naturelles expliquant ainsi le rythme inquiétant de
déforestation malgré les quelques efforts fournis dans ce
domaine.
D'énormes efforts ont été fait dans ce
sens , en matière d'assainissement et de prestation . Néanmoins ,
la densité de la population sur les terres arables est forte de
même que 95% des ménages utilise pour la cuisson des aliments du
charbon de bois ou du bois de chauffage . Ceci pose un véritable
problème environnementale.
Les ordures sont rejetées hors des maisons. Chaque
ménagère transporte « ses » ordures, de sa
concession à la « décharge » la plus proche
de son domicile. Ces « décharges » ou
« dépôts d'ordures », selon les terminologies
habituelles, sont aussi nombreux que les comptent de terrains vacants,
impropres ou non à la construction.
Ce mode de gestion des ordures, à savoir leur
enlèvement et leur rejet à des endroits
« réservés », répond à des
préoccupations hygiéniques incontestables. Lorsque l'on passe en
revue les différentes « décharges
d'ordures » ménagères établies et
exploitées, leur caractère sauvage dénie toute
rationalité dans le choix des aires affectées à cet usage.
Certes le mode de traitement des ordures ménagères adopté
est la réplique des habitants à l'exclusion de leur quartier du
mode conventionnel et normatif d'enlèvement des objets
considérés.
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