4-Éléments d'une stratégie
d'intervention en milieu urbain
LA NÉCESSITÉ D'UNE PROMOTION DES
RESSOURCES HUMAINES
A tour les acteurs , nous voulons rappeler que le principal
acteur du développement c'est l'homme . La véritable richesse
d'une nation , ce sont les hommes ; mais ici en Afrique nous ne savons
valoriser les ressources humaines . Le potentiel humain est souvent mal
formé et donc inapte a l'emploi , alors que les besoins sont
énormes . A Baraka , faudrait peut être pensé aux
écoles d'apprentissage technique .
Jamais le genre humain n'a regorgé de tant de richesses
, de tant de possibilités, d'une telle puissance économique; et
pourtant une partie considérable des habitants du globe sont encore
tourmenter par la faim et la misère et des multiples groupes d'humain se
savent ni lire ni écrire .
Par ailleurs , un certain héritage culturel a
tué en beaucoup d'habitants le sens de l'inventivité et de la
créativité les poussant à des réflexes de simples
consommateurs de ce qui se fait ailleurs et qui est plus apprécié
de ce seul fait .
LES INITIATIVES COMMUNAUTAIRES
Face à la misère , un nombre croissant de
personnes et de groupes choisissent de participer partout à des actions
communautaires . Ces initiatives doivent être fortement
encouragées. Actuellement de plus en plus de pays soutiennent la
participation populaire , mais certaines réalités en place
tentent encore de réduire à néant ces initiatives qui les
dérangent - entraînant parfois de très lourdes
conséquences - alors qu'elles constituent pourtant les bases
indispensables d'un véritable développement et parfois à
moindres coût. Il ne faudrait pas ignorer les ressources de ces
bénéficiaires, aussi pauvres soient-elles Elles ne sont pas
systématiquement dépourvu de liquidités. Planifier un
programme sans y faire participer l'école et le corps enseignant, aussi
c'est courir à l'échec.
LE RÔLE PRIMORDIAL DES FEMMES
Il est certain qu'elles sont la clé du
développement et on devra être soucieux d'exploiter les
rôles de la femme , sans creuser de faille : c'est à dire ni
féminiser les hommes ou viriliser les femmes . Cependant ,
l'évolution souhaitable de la condition de la femme ne doit pas faire
perdre de vue l'attention qu'elle doit prêter à la vie qui doit
s'épanouir.
Les femmes jouent un rôle fondamentale dans la
communauté et parfois elles sont à la fois les protagonistes et
l'un des principaux groupes visés. Elles sont proches des enfants, elles
sont concernés de près par les pratiques de contraception,
l'allaitement ...Elles peuvent faire basculer la balance en matière de
prévention et c'est réellement elles qui décident s'il
faut emmener les enfants en consultation...Sur le plan économique , ce
sont elles qui doivent boucler les fins du mois.
C'est pourquoi si elles « toussent »,
c'est la famille toute entière qui
« étouffent ».
VERS UN ÉCONOMIE PLUS SOLIDAIRE
Pour mieux servir l'homme et tous les hommes.
La croissance de la richesse est nécessaire au
développement , mais les grandes reformes macroéconomiques -
induisent toujours une limitation des revenus - peuvent échouer lorsque
les reformes de structure ne sont pas entreprises avec l'énergie et le
courage politique nécessaires , et notamment celles du secteur public :
reforme des blocages politiques et sociaux . Elles causent alors des
souffrances vaines et précipitent une rechute . Ces reformes
vigoureuses et parfois excessivement brutales sont toujours accompagnées
d'aides en provenance de la communauté internationale , qui fait
pression sur le pouvoir politique , souvent a sa demande , pour placer le pays
devant ses choix et l'aider a prendre des décisions que les pays
développés n'ont plus eu l'occasion de prendre depuis les
années de la reconstitution après la seconde guerre mondiale.
Il est du devoir des institutions internationales d'inclure
dans les plans élaborés par les gouvernements , et en
écoutant leurs conseils des dispositions cibles pour soulager la
souffrance de ceux qui vont être les plus atteints par ces mesures
nécessaires . Il leur appartient de nourrir la confiance à
l'égard des dirigeants du pays pour que ce dernier
bénéficie à ce moment - là des appuis financiers en
provenance des prêteurs publics et prives . Les institutions
internationales doivent faire également pression sur le gouvernement
pour que toutes les catégories sociales puissent participer a l'effort
commun .
Sinon il ne pourra pas aller dans le sens du bien commun et de
la justice sociale , si difficile a sauvegarder , aussi faible soit-elle , dans
ces circonstances .
Pour parvenir à ce but , le personnel des institutions
internationales doit faire preuve de la rigueur technique dont il est
heureusement coutumier , mais aussi du souci des personnes qu'on ne peut
inculquer par des dispositions bureaucratiques ou par une formation prenant
économique . C'est là que l'écoute
préférentielle du pauvre doit être particulièrement
soigneuse : on doit imaginer des dispositions précises , en accord avec
les ONG et les Associations catholiques qui sont à la fois au contact et
au service des plus exposes . On ne pourra jamais assez insister sur ce point :
il est essentiel , et les responsables nationaux et internationaux peuvent le
négliger facilement, du fait que le travail technique présente
déjà des difficultés considérables.
D'une façon générale , tous les
organismes nationaux et internationaux , en rapport permanent avec chaque pays
en mal de développement, se doivent d'ouvrir des lignes de communication
personnel technique qui définit les plans de réforme. Mais ceci
doit être réalisé dans la confiance mutuelle de personnes
qui ont en commun le service des hommes et de chaque homme, pour ne pas verser
dans l'économisme et dans l'idéologie.
DES HABITANTS PRÉDISPOSÉS POUR LA
NÉGOCIATION
Sur le processus et les moyens devant conduire à la
satisfaction de ces besoins, les populations sont disposées à y
participer pour la collaboration avec la mairie concernée comme gage de
sécurité entre autres...Une entité à elle seule ne
peut pas régler les problèmes de Baraka, tous doivent mettre la
main à la pâte : Enda, Municipalité...La participation
de ce dernier permettrait sûrement d'accélérer certaines
procédures. Les défis sont grands ; le chômage, le
sous emploi, le faible revenu et la malnutrition allant de pair avec la
mauvaise santé ; les tentatives pour améliorer ces
conditions n'auront guère de chances d'avoir des effets durables, si
elles ne s'inscrivent pas dans une lutte globale contre la pauvreté,
impliquant la création d'emplois et la promotion et l'appui
d'activités génératrices de revenus.
D'après leurs expériences d'acteurs sur le
terrain, notre population cible pensent que les principaux signes de la
pauvreté sont, dans l'ordre, la difficulté à se nourrir,
le manque de travail, le manque de soins efficaces, le manque de logement
décent.
Aussi, considèrent-elles que les priorités des
partenaires au développement et du gouvernement devraient être
dans l'ordre : (i) l'emploi des jeunes (20,1%) ; (ii) la
réduction des prix des denrées de premières
nécessité (18,9%) ; (iii) l'accès aux soins de
santé de qualité (17,7%) ; (iv) l'acquisition d'un
« chez soi » (11,3%).
LE RÊVE DU « CHEZ
SOI »
A la recherche d'équipements et de services
garantissant de meilleures conditions de vie, rares sont personnes qui
envisagent de quitter leur parcelle, pour une nouvelle
« aventure », quand il s'agit des perspectives
résidentielles. Plus de la moitié des chefs de ménage sont
dans ce cas ; et si 12% songent à le faire, les indécis,
eux, représentent 25,8%.
En ville , l'acquisition du « chez » consacre
l'accession vis-à-vis de l'environnement social à une position
enviée, à une sécurité, la réussite qui
dynamise et encourage.
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