II. ETABLISSEMENT DES COUTS
ET COUT REVIENT
1. DEFINITION ET
HISTORIQUE
Le Plan comptable général français
(1957) a défini les coûts comme suit : les coûts sont
constitués comme par l'ensemble des charges incorporables
correspondants, soit a un calcul relatif a une fonction ou une partie de
l'entreprise, soit a un calcul relatif a un objet, une prestation de service,
un groupe d'objet ou prestations de services, a un stade autre que le stade
final.
Rapin, Kinzonzi (Conseil Permanent de la Comptabilité
au Congo) Verbeke (Institut Supérieur de Commerce, Kinshasa) disent la
même chose en formulant « Le coût est un total de
dépenses rapporte a un moment donne, a une fonction de l'entreprise,
soit a (un) des objet(s)ou prestation(s)de service, pris a un stade autre que
la stade final de livraison au client»
En somme, le coût est un prix à payer pour se
procurer un bien ou un service.
L'histoire du calcul des coûts apparaît comme la
plus ancienne car elle concerne toutes les formes d'entreprise, dès lors
que s'instaure une activité économique. Il est possible de
repérer son apparition dès le 15ème
siècle :
- La technique comptable d'établissement de coûts
est formalisée par un moine vénitien à la personne de LUCA
PACIOLI en 1494 ;
- Des manufactures de draperies et de laine vers 1450, une
exploitation de mines d'argent et de cuivre en Autriche vers 1570, un imprimeur
français à Anvers vers 1570, essaient de reconstituer la
formation de leurs coûts, mais ce ne sont que des essais ponctuels.
(contrôle de gestion p.4 Cl. ALAZARD, S SEPARI Dundod, Paris, 2007.)
La diffusion des pratiques et des formalisations sur le calcul
et l'analyse des coûts progresse véritablement avec la
première phase de la révolution industrielle et ira en
s'amplifiant.
Un coût est constitué par un total des
dépenses rapportées à un moment donné :
- soit à un objet, une prestation de service, un groupe
d'objets ou de prestations de service, pris à un stade autre que stade
final de la livraison au client ;
- soit à une fonction ou partie de l'entreprise
(comptabilité analytique et gestion, Pierre Laurel et Henri
Bouquin, p.64, 1988)
En résumé, le coût est la mesure, en terme
monétaire de l'accumulation des ressources utilisées dans un but
déterminé.
2. ELEMENTS INTERVENANT
DANS LE CALCUL DES COUTS ET COUT DE REVIENT
2.1 Rappel de méthode
de calcule des coûts et coûts de revient
Généralement la bonne tenue de la
comptabilité Analytique exposent sur :
- Le calcul des coûts de productions
- Le calcule des valeurs stocks
- La détermination des coûts, coûts de
revient et résultats
Les moyens de la comptabilité analytique sont
donc :
2.1.1 L'analyse des
charges
La comptabilité analytique étant surtout
orientée vers l'analyse des résultats de l'entreprise, une
analyse détaillé des charger d'exploitation d'avère
indispensable. Cette analyse se conformera à l'organisation même
de l'entreprise. En effet, les activités d'une entreprise sont souvent
réparties par fonction, par produit, par commande ou centre
d'activités.
a) L'analyse des charges par fonction
La fonction est définie par le caractère commun
ou la finalité des taches liées à une activité
majeure de l'entreprise et à la responsabilité correspondant. La
fonction correspond ainsi à l'ensemble d'actions courantes au même
but. L'ensemble des activités d'une entreprise peut ainsi être
subdivise le rôle qu'elles jouent et les charges correspondantes
reparties suivant les mêmes enterrés.
b) Hiérarchie des coûts
En titre de rappelé un coût fonctionnel est le
totale de charge d'une fonction de l'entreprise. Les fonctions de l'entreprise
concourent toutes à la réalisation des cycles d'exploitation,
selon un ordre bien défini. Ce cycle d'exploitation rassemble la
succession des opérations nécessaires pour produire un objet ou
un service.
C'est ainsi qu'il est possible, utile et même
nécessaire de déterminer la succession dans la formation des
coûts et il est également possible et utile de constater qu'entre
les coûts il existe une certaine hiérarchie.
Les coûts hiérarchises n'intéressent que
les fonctions participant directement ou processus de la production et à
la vente du produit fini fabrique, qui se résume en quatre
dont :
1. Le coût d'achat
Le coût d'achat représente tout ce qu'ont
couté les marchandises et le matières jusqu'à leur mise en
stock en magasin.
Coût d'achat = prix d'achat+frais d'achat-RRR obtenus
+quote part fonction auxiliaire
2. Le coût de production
Le coût de production représente tout ce qu'au
coûte les produits semi-ouvrés ou les produits finis fabriques ou
les services prest2s par l'entreprise.
Coût production= Coût d'achat matière mise en
oeuvre+ Coût fonction production+encours initial-encours final+quote part
fonction auxiliaires
3. Le Coût de distribution
Le Coût de distribution représente seulement
tout ce qu'on coûte les opérations relatives à
l'exécution de la vente.
Coût de distribution= Coût de la fonction
distribution+ quote part fonction auxiliaire
4. Le Coût de revient
Il comprend l'ensemble de toutes les charges grevant un
produit fini ou un service crée et vendu.
Coût de revient= Coût de production finis(ou service
vendus) Coût de distribution produit finis (...)
N.B : Dans une entreprise industrielle,
comme il y a une fonction production, il y a quatre coûts
hiérarchisés.
Les fonctions auxiliaires des fonctions principales
sont : L'approvisionnement, production et distribution. Ces fonctions
auxiliaires ont un coût à savoir le coût de
l'administration, coût financier, et autres.
5. Schématiquement elle se présente
comme suit :
Prix d'achat
|
Frais d'achat
|
Frais de production
|
Frais de distribution
|
Frais administrative
|
Frais financiers
|
Coût d'achat
|
|
Coût de distribution
|
Coût annexes
|
Coût de production
|
Coût de revient
|
Chiffre d'affaire = Prix de vente
Résultat
|
|
6. Différentes phases dans le processus de
production
Les différentes phases que connait l'évolution
d'un bien ou d'un service dans les processus de production au sein d'une
entreprise permettent d'établir une certaine hiérarchie des
coûts. C'est pourquoi au niveau de coût d'achat nous relevons le
coût d'achat, au niveau de la production nous retrouvons le coût de
distribution, et à la distribution nous situons les coûts de
distribution. L'ensemble de ces coût constitue le coût de
revient.
c) L'unité d'oeuvre
L'unité d'oeuvre est une unité de mesure de
l'activité d'une section. Autrement dit c'est dans la répartition
des sections principales que l'on utilise la méthode des sections
homogènes et c'est là qu'elle permet de connaître les
différents coûts.
Nous avons montré, en son temps les
inconvénients de répartition entre plusieurs coûts d'une
masse des frais indirect effectuée au moyen d'un partage proportionnel
unique.
Définitivement dans le but de nous permettre une
ventilation des charges indirectes entre les différents coûts et
coûts de revient aussi proche que possible de la réalité,
on subdivise l'activité industrielle en section homogènes.
1. Principes : Section
La section, en générale, correspond à
une division de l'entreprise. Elle est qualifiée « de section
homogènes » Si tous les éléments de charge qui
concernant peuvent être rapportes à une unité commune de
mesure appelée « unité d'oeuvre»
Les éléments de charge groupés dans les
sections homogènes sont appelés «frais de
section »
2. technique de base
Chronologie des opérations
v La répartition primaire
v La réparation secondaire
v L'achèvement du tableau de réparation
v L'imputation des frais de charge s de section par
intermédiaire d'unités d'oeuvres
a) La répartition primaire
Les charges incorporables indirectes sont réparties
entre toutes les sections (principale et auxiliaire) dans un tableau de
reclassement de la partition qui se réalise soit par mesure direct dit
charges, soit à l'aide des clés de répartition.
Tableau de reclassement des charges par nature en
charge par fonction
Fr fonc
Frais nature
|
Montant
|
Section auxiliaires
|
Section principale
|
|
Non incorporable
|
Incorporable
|
Administ
|
Financier
|
Entretien
|
Appros
|
Prod
|
Distr
|
Comptes de 61 à 68
|
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|
|
|
|
|
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b) La répartition Secondaire
Puisque les sections auxiliaires ne participent pas
directement à la formation des coûts et coût de revient et
puisqu'elles fournissent des prestations aux sections principales, elles
doivent céder leur charge à ces dernières.
Les sections auxiliaires doivent donc l'objet d'une sous
répartition entre les sections principales. C'est cette sous
répartition qui s'appelle répartition secondaire. Il est pratique
d'effectuer cette répartition secondaire dans le même tableau de
répartition, selon le schéma suivant :
Rép secAdm
Rép.secfinan
Rép.sectEntr
|
Montant
|
Sections auxiliaires
|
Section principale
|
Tot gén non incorporab
|
Tot. Gen incorporable
|
Tot Adm
|
Tot Fin
|
Tot Entr
|
Tot Appros
|
Tot Prod
|
Tot
Distr
|
|
|
Cède
|
Reçoit
Reçoit
|
Fin
Reçoit
cède
|
Reçoit
Reçoit
Reçoit
|
Reçoit
Reçoit
Reçoit
|
Reçoit
Reçoit
Reçoit
|
|
Nouveau Total
|
Total général
|
Total général
|
0
|
0
|
0
|
...
|
...
|
...
|
c) Achèvement au tableau de
répartition
Les frais des sections auxiliaires ont donc été
ramenés à zéro et les frais de section principale ont
été totalisés. On note sous les totaux
précédents.
- La nature de l'unité d'oeuvre
- Le nombre d'unité d'oeuvre produite.
Le coût d'unité d'oeuvre se calcule maintenant
facilement d'après suivante :
Coûts de l'unité d'oeuvre = Total frais de
la section
Nombre d'unité d'oeuvres produites
|
Cela devient toujours dans le même tableau de
répartition
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
...
|
...
|
...
|
Unité d'oeuvre Nature :
|
|
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|
|
|
|
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|
Nombre :
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|
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|
Coût :
|
|
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|
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La confection du tableau de répartition s'achève
de cette manière et donne naissance à un tableau complet.
d) Imputation des frais des sections
L'imputation des frais de sections principales aux couts et
prix de revient est réalise par l'intermédiaire des unités
d'oeuvre. En effet, l'achat, la production et la vente ont
nécessités la consommation d'un certain nombre, d'unités
fournis par les sections principales.
Les montants à imputer aux coûts s'obtiennent
par la multiplication de coût de l'unité d'oeuvre consommée
par le nombre d'unités d'oeuvres consommées.
En principe ce sont les charges de classe 6 de la
comptabilité générale, c'est-à-dire relatives
à l'exploitation de l'exercice, qui sont reprises et ventilées
par la comptabilité analytique pour le calcul des coûts.
Mais en fait, parmi ces charges, certaines sont
considérées comme non incorporables. Il
s'agit essentiellement des amortissements de frais d'établissement et de
charges qui ne présentent pas un caractère habituel dans la
profession et doivent être considérées comme un risque
(prime d'assurance-vie, provision pour dépréciation ...).
D'autres charges dites supplétives
peuvent être prises en compte ; on désigne sous ce
vocable les charges fictives correspondant à la
rémunération des capitaux propres de l'entreprise, et le cas
échéant à la rémunération du travail de
l'entrepreneur individuel non salarié, qui n'est pas fiscalement
déductible ni inscrite en charge de la comptabilité
générale.
D'autres charges comptables, enfin, sont modifiées lors
de leur prise en compte dans le calcul des coûts parce qu'elles
apparaissent comme trop conventionnelles ou induites par des
considérations fiscales : c'est essentiellement le cas des
amortissements, lorsqu'ils sont très différents de la
dépréciation économique réelle des biens et que
cette dernière peut être évaluée. Des amortissements
"économiques" peuvent alors être substitués aux
amortissements comptables d'origine fiscale dans les calculs de coûts.
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