2.2 Charges directes et indirectes
Une charge est dite directe par
rapport au coût du produit considéré si son
affectation est possible sans calcul conventionnel,
grâce à un moyen de mesure effectivement disponible (compteur,
chronomètre, pointage, ...).
Une charge est dite indirecte dans
le cas contraire. Son traitement comprend alors trois opérations
successives (cf. Schéma 1 ci-après) :
1. Ventilation sur des centres
d'analyses - on parle aussi souvent de section
-, correspondant dans la comptabilité analytique
traditionnelle à des centres de travail (services, magasins,
ateliers,...) tels qu'ils résultent de la division physique de
l'entreprise ; on s'efforce qu'ils correspondent également le plus
possible à des lieux d'exercice d'une responsabilité de gestion,
en vue de permettre le contrôle5. Un centre de travail peut être,
si besoin est, scindé en plusieurs centres; on parle là aussi
d'affectation et de charges semi-directes en
cas d'existence d'un moyen de repérage, de
répartition entre les centres dans le cas
contraire ; on utilise alors dans ce cas des clés de
répartition conventionnelles (prorata des nombres de m2
occupés, des effectifs, des puissances installées, etc.).
2. Cession de prestations entre centres
d'analyse : on parle alors de sous-répartition
;
3. Imputation des coûts des
centres d'analyse aux coûts recherchés (Cours de
comptabilité analytique, Ecole des mines de Paris Mars 2005).
Schématiquement :
2.3 Les différentes méthodes de calcul des
couts
A. Le direct costing
Cette méthode est née aux Etats-Unis dans les
années 60. L'appellation "direct costing" est source d'un malentendu
qu'il convient de dissiper. L'adjectif "direct" qui s'applique aux coûts
doit en effet se traduire non seulement pas directement affectable aux
produits, mais également et surtout par variable et proportionnel avec
la quantité de produits fabriqués. La méthode consiste
à écarter systématiquement les coûts fixes du calcul
des coûts des produits et à les transférer globalement
à la charge du résultat de la période. Par rapport
à celle des coûts complets, par une simplification du
système d'analyse. Les sous-répartitions n'étant plus
nécessaires et l'attention n'étant portée que sur les
coûts de production des produits finis, il n'y a plus de centres
"auxiliaires" et le nombre de regroupements comptables est plus faible.
L'utilisation du direct costing aboutit en particulier à une
présentation des résultats qui fait apparaître par produit
une marge sur coût variable, appelée aussi en raccourci "marge
variable", qui contribue à la couverture des frais fixes (Cours de
comptabilité analytique, Ecole des mines de Paris Mars 2005).
Schématiquement :
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