1.2.2- CAS N°2 : CAMRAIL
Identité : Après avoir
été une subdivision de l'ancienne Direction des Travaux Publics,
Chemins de Fer, Ports et Rudes du Cameroun, le chemin de fer a
été détaché par arrêté
ministériel du 17 juillet 1947 pour acquérir une
personnalité morale et son autonomie financière :
« la régie des chemins de fer du Cameroun »,
entreprise publique à caractère industriel et commercial voit le
jour. A la suite du décret N° 72/640 du 18 novembre 1972, la
régie des chemins de fer du Cameroun est remplacée par la
« Régie Nationale de Chemins de Fer du Cameroun »
(RNCF). Jusqu'en 1985, l'activité ferroviaire au Cameroun connaît
de très bons résultats. Mais, à partir de 1985, les
activités commencent à baisser. C'est le début de la crise
qui va aboutir à la mise en concession des Chemins de Fer du Cameroun.
La concession ferroviaire est une forme de partenariat entre
l'Etat et un opérateur CAMRAIL dans laquelle l'exploitation de
l'activité ferroviaire est transférée au concessionnaire
dans les conditions spécifiées dans la convention de concession.
La mise e concession des chemins de fer du Cameroun s'inscrit dans le cadre de
la politique de restructuration de l'économie nationale
matérialisée par l'ordonnance N° 90/10/004 du 22 juin 1990
relative à la privatisation des entreprises publiques et parapubliques.
Initiée en janvier 1996, le processus a abouti à la signature le
19 janvier 1999 et mise en exécution le 19 mars de la même
année.
La structure de CAMRAIL laisse apparaître deux types
d'organes qui assurent la cohésion des activités : les
organes délibérants (Conseil d'Administration et
l'Assemblée Nationale) et les organes décisionnels (une Direction
générale avec six Directions et deux départements.
La Société d'Exploitation des Chemins de Fer
Africains (SECAF) est issue des actions du groupe BOLLORE (58,15%) et de
COMAZAR (41,85%). La Société des Chemins de Fer Camerounais
(SCFC) découle des capitaux de la SECAF (94,28%) et du Groupe BOLLORE
(5,72%). Actionnaire majoritaire de la CAMRAIL avec 77,4%, la SCFC se partage
le capital avec l'Etat camerounais (10%), la Société Civile du
Rail (3,9%), la Société d'Exploitation de Bois Camerounais
(3,76%) et TOTAL (5,31%).
Domaines de changement : Les domaines de
changement sont les mêmes que ceux développés dans le
premier cas, au niveau stratégique, culturel et structurel.
Perspectives : CAMRAIL a pour objectifs
de convaincre les pouvoirs publics de la justesse de la privatisation, à
offrir aux populations un service adapté à leurs attentes et aux
contraintes de l'environnement, en assurant un résultat net positif et
en minimisant les risques financiers
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