Les structures de pré collecte des ordures ménagères à Abidjan: cas du groupe NS de la Riviera( Télécharger le fichier original )par Travail de groupe - Sociologie Université de Bouaké - Côte d'Ivoire - Licence 2009 |
III-REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE« Le jeune ethnographe qui part sur le terrain doit savoir ce qu'il sait déjà, afin d'amener à la surface ce qu'on ne sait pas encore » (MAUSS, 1971). Ceci nous invite à consulter les études qui ont été menées en relation avec le thème de recherche afin d'être situés sur se qui a été déjà fait. La documentation passée en revue porte sur des ouvrages qui traitent d'une part des causes et conséquences de l'insalubrité et d'autre part des logiques d'intervention puis des stratégies des prés collecteurs. 1. LES CAUSES DE L'INSALUBRITEPour un besoin de clarté, nous scindons les causes en deux parties essentielles notamment les causes lointaines et les causes immédiates. 1a- Les causes lointainesLe manque de financement des structures de collecte d'ordures dans la capitale économique. Abidjan, constitue le premier facteur de l'insalubrité. Selon le constat qu'a fait NAKA, (1998), la crise économique des années 1980 a durablement affecté les Etats du tiers monde au point que tous les secteurs d'activité ont connu un immobilisme. BAYILI(2002) indique que la chute vertigineuse des cours des matières premières entraîne une réduction drastique des ressources financières et des prévisions budgétaires. Le service de collecte des déchets voit ses dotations réduites et n'est plus capable d'assurer totalement son rôle d'assainissement. Cette situation entraîne la réduction des services de collecte de déchets et du coup une crise environnementale. ATTAHI (2002), en faisant une évaluation de la gestion des déchets à Abidjan affirme qu'en plus de l'implication des autorités nationales qui rendent inopérationnelles et inefficaces les mesures de gestion, le cadre législatif et réglementaire est devenu périmé et le régime de financement est obsolète, donc ne permet plus de couvrir les coûts des activités d'assainissement de la ville. HARSCH (2001), de poursuivre que l'austérité budgétaire qu'ont entraînée les programmes d'ajustement structurel, a empêché les autorités municipales de maintenir et de financer suffisamment les services de base, comme les routes, le ramassage des ordures. TRAORE (2009), martèle qu'également en côte d'ivoire les sociétés commises pour la collecte des ordures ménagères passent plusieurs mois sans être payées.D'où l'impossibilité pour elles d'assurer régulièrement l'enlèvement des ordures. 1b- les causes immédiatesParallèlement au manque de financement adéquat, l'insalubrité est aussi liée à l'urbanisation rapide et désordonnée. Selon YAOTREE (2009), les déchets solides résultent inéluctablement de l'urbanisation galopante et incontrôlée des villes Africaines. En Côte d'Ivoire, la grande métropole d'Abidjan concentre à elle seule les 45% de la population urbaine ivoirienne. Et cette urbanisation incontrôlée n'est pas sans effet sur l'environnement ce qui accentue et la problématique des déchets. Abidjan produit comme les autres métropoles de l'Afrique subsaharienne, des déchets dont elle se débarrasse non sans difficulté. Par exemple, avec 3796677 habitants en 2006 ( www.commune.com), Abidjan produit entre 2.500 à 3.000 tonnes/jours d'ordures ménagères soit environ 75.000 tonnes/mois. Alors que c'est 30.000 tonnes/mois qui sont enlevées par les structures d'assainissement (in fraternité matin du 29 janvier2009). |
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