Paragraphe 2 : Impact sur la trésorerie
La trésorerie nette est la différence entre le
fonds de roulement et le besoin de financement. De ce fait, les ventes à
crédit de marchandises ont un important impact sur la trésorerie
de l'entreprise.
Pour étudier l'impact des créances clients sur
la trésorerie, nous allons donc déterminer le fonds de roulement
(FR) et le besoin de financement global (BFG).
Les créances en général et les
créances clients en particulier font partie de l'actif circulant. Elles
augmentent de ce fait le fonds de roulement brut de l'entreprise. Mais pour
évaluer les ressources disponibles pour financer son exploitation,
l'entreprise doit écarter la valeur de ses découverts et de ses
dettes à court terme. Cela conduit alors au calcul de son fonds de
roulement net (FRN).
Ainsi le fonds de roulement net (FRN) est la
différence entre le fonds de roulement brut et la somme du passif
circulant et de la Trésorerie-passif. On a alors :
FRN = FRB - (Passif circulant +
Trésorerie-passif)
= Actif circulant + Trésorerie-actif -
(Passif circulant + Trésorerie-passif)
= (Actif circulant -Passif circulant) +
(Trésorerie-actif -Trésorerie-passif)
De suite, le besoin de financement global est la
différence entre l'Actif circulant et le Passif circulant :
BFG = Actif circulant - Passif circulant
Et la trésorerie nette (TN) est la différence
entre la Trésorerie-actif et la Trésorerie-Passif :
TN = Trésorerie Actif - Trésorerie-passif
Ainsi la trésorerie nette est la différence
entre le fonds de roulement et le besoin de financement global. On a
alors :
TN = FRN - BFG
Par la suite, il apparaît clair que les ventes à
crédit de marchandises diminuent la trésorerie. Plus les
créances d'exploitation augmentent, plus l'entreprise se prive des
ressources immédiates pour faire face aux dépenses
engagées dans l'exploitation.
Les créances nées à l'occasion du cycle
d'exploitation impliquent donc un besoin de financement. En effet, avant de
vendre toute entreprise doit produire ou acheter. Pour ce qui concerne HIBIS
SARL, elle achète les produits locaux et importés. Pour ces
achats, elle engage un certain nombre de dépenses. Ainsi du
décalage qui existe entre le décaissement (règlement des
dettes nées au cours de l'exploitation) et l'encaissement des ventes,
naît un besoin de financement qui doit être compensé par le
fonds de roulement .
Analyse de la situation financière de la
société HIBIS SARL aux exercices 1999 et 2000
Postes
|
Exercice 1999
|
Exercice 2000
|
Capitaux propres
|
2.675.000
|
2.890.000
|
Dettes à moyen et long terme
|
860.000
|
530.000
|
1
Ressources stables
|
3.535.000
|
3.420.000
|
Immobilisations incorporelles
|
850.000
|
800.000
|
Immobilisations corporelles
|
1.050.000
|
945.000
|
2
Actif immobilisé
2
1
- Fonds de roulement
|
1.635.000
|
1.675.000
|
Stocks
|
5.164.000
|
5.664.000
|
Créances
|
7.800.000
|
9.450.000
|
1
` Actif circulant
2
` Passif circulant
2
1
` - ` Besoin de financement global
|
1.336.000
|
3.322.000
|
Trésorerie nette
|
-1.145.000
|
-1.574.000
|
Commentaires
De 1999 à 2000, on a :
-Une augmentation du fonds de roulement (FR) qui est
passé de 1.635.000 à 1.675.000, soit une augmentation de
2,45% ;
-Dans le même temps, l'actif circulant a remarquablement
progressé, passant ainsi de 12.964.000 en 1999 à 15.114.000 en
2000. Ce progrès s'explique par une forte augmentation du volume des
créances au cours de l'exercice 2000. En effet, la valeur des stocks n'a
pratiquement pas changé alors que celle des créances est
passée de 7.800.000 à 9.450.000 ; soit une augmentation de
21,15%.
-De l'autre côté, le passif circulant a
faiblement augmenté passant de 11.628.000 en 1999, à 11.892.000
en 2000.
-Le besoin de financement global (BFG) qui est la
différence entre l'actif circulant et le passif circulant a connu une
augmentation et est passé de 1.336.000 en 1999, à 3.322.000 en
2000. Cela se justifie par le fait que les créances ont sensiblement
évolué en 2000.
La trésorerie nette est la différence entre le
fonds de roulement et le besoin de financement. En conséquence, la
trésorerie nette de l'entreprise a connu une forte baisse en 2000. Ce
qui signifie que les créances nées au cours du cycle
d'exploitation ont un impact négatif. En effet, la trésorerie qui
était déjà négative en 1999, a encore baissé
de 429.000 en 2000.
S'il n'y avait pas eu une augmentation des créances en
2000, le besoin de financement n'aurait pas augmenté et par
conséquent, la situation de la trésorerie se serait nettement
améliorée.
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