CHAPITRE 2 : ANALYSE CRITIQUE ET SUGGESTIONS
La crédibilité et la solvabilité d'une
entreprise surtout commerciale se mesurent par sa capacité à
disposer les fonds nécessaires et suffisants pour financer son cycle
d'exploitation. En effet, pour atteindre cet objectif, il faut disposer d'une
bonne organisation, pour la gestion des ventes à crédits qui
s'avère être un exercice complexe. A HIBIS SARL, la gestion des
créances clients telle que présentée dans le chapitre
précédent de la deuxième partie, mérite
d'être analysée et améliorée. Cette analyse se fera
d'une part à travers l'incidence des ventes à crédit de
marchandises, tant sur le résultat, sur le bilan que sur la
trésorerie, d'autre part à travers l'appréciation du mode
de gestion des créances clients telle que pratiquée par HIBIS
SARL et les suggestions que nous aurons à formuler.
SECTION 1 : IMPACT DES CRÉANCES CLIENTS
Les ventes à crédit de marchandises ont un
important impact tant sur le bilan, sur le résultat que sur la
trésorerie. Cette influence n'est liée ni à la taille, ni
au secteur d'activité de l'entreprise. Ainsi toute augmentation de
créances non recouvrées constitue des charges d'exploitation qui
diminuent le résultat de par la constitution des provisions et des
pertes sur créances clients. De la même manière, les ventes
à crédit de marchandises entraînent la modification du
bilan et celle de la trésorerie.
Paragraphe 1 : Impact sur le bilan et le
résultat
Les créances clients ont des effets analogues aussi
bien sur le bilan que sur le résultat de l'entreprise. Mais
spécifiquement au bilan, en dehors de la diminution du résultat,
d'autres postes connaissent également des changements qui
méritent d'être soulignés.
A-Impact sur le bilan
Lorsque les marchandises sont vendues au comptant, la
trésorerie de l'entreprise est renflouée et permet à cette
dernière de disposer de liquidité pour le renouvellement de son
stock et le règlement des dettes fournisseurs. Mais lorsqu'elles sont
effectuées à crédit, on assiste à une augmentation
du volume des créances. En effet, la vente à crédit de
marchandises entraîne une diminution du stock puis un gonflement des
créances : la créance client résulte alors de la
migration d'un poste à un autre des biens de l'entreprise. Cette
migration est facilement remarquable, dans le bilan de l'entreprise,
après toute vente à crédit de marchandises.
B-Impact sur le résultat
Lorsqu'au cours d'un exercice, la masse de créances sur
clients augmente et que HIBIS SARL n'arrive à récupérer
qu'une partie de ces créances, à la fin de l'exercice, la masse
des provisions pour dépréciation des comptes clients
constituée augmente ce qui entraîne une diminution du
résultat d'exploitation de la société.
Illustration
Eléments
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1999
|
2000
|
Variation
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Montant
|
%
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Chiffre d'affaires
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98.640.000
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117.983.000
|
19.343.000
|
19,61
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Masse de créances clients
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7.800.000
|
9.450.000
|
1.650.000
|
21,15
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Provisions pour dépréciation
|
3.354.000
|
3.685.000
|
331.000
|
9,86
|
Résultat
|
1.025.850
|
945.000
|
-80.850
|
-7,89
|
De 1999 à 2000 :
-Il y a un accroissement du chiffre d'affaires de 19,61%.
-La masse des créances a augmenté de 1.650.000,
soit de une augmentation 21,15%.
-Les provisions pour dépréciation ont aussi
augmenté de 331.000, soit de 9,86%.
Après l'analyse de ce tableau, il apparaît que
l'entreprise a opté pour une vente à terme, en vue de se
maintenir dans un marché purement concurrentiel. Ainsi nous remarquons
que la masse des créances a augmenté de 1999 à 2000, ce
qui a conduit à une augmentation des provisions pour
dépréciation des clients pour la même année. Or,
plus la provision pour dépréciation est importante, plus le
résultat de l'exercice est faible. Cela se justifie d'autant plus que
l'impact des provisions pour dépréciation est loin d'être
négligeable sur le résultat.
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