1.5. Conclusion
Chez John Locke, il importe de comprendre que la
société politique est un état de perfectionnement de
l'état de nature. C'est un passage de l'impuissance à la
puissance de la loi. D'où la promulgation des lois claires, stables et
connues de tous. Un juge commun règle les différends entre les
individus et veille au respect des lois. Une punition prévue par la loi
est infligée à ceux qui troublent l'ordre public. Tout le monde
est tenu au respect de la loi, car là où il n'y a pas de loi, il
n'y a pas de liberté puisque nul n'est à l'abri de l'arbitraire
et des violences des autres. La fin de la loi n'est pas d'abolir ou de
restreindre la liberté ; mais de la protéger et de l'orienter
raisonnablement pour le bien de tous. Et ceux à qui a été
confié
40 Raymond POLIN, op. cit., p.197.
quelque pouvoir de diriger la société civile
sont appelés à considérer cette autorité comme une
obligation vis-à-vis du peuple et une fonction à accomplir en
toute justice. Au cas où ils abuseraient de cette confiance, ils
répondraient à des accusations graves devant le peuple.
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