2.5. Conclusion
Après ce long périple dans un domaine aussi
complexe que celui des abus de pouvoir, retenons que John Locke
s'érige en un de grands détracteurs de l'arbitraire et de
l'absolutisme. Il dénonce les abus et fait de son mieux pour limiter le
pouvoir des dirigeants afin d'éviter une situation qui serait
chaotique.
Nous avons sans doute compris que ce n'est pas louable, moins
encore digne pour une société que d'être sous une
autorité absolue et arbitraire. Car un tel pouvoir avilit et
déshumanise l'homme ; il compromet la paix et la sécurité
qui doivent régner dans la société civile. Pour John
Locke, si les choses en arrivait là, malgré toutes les limites du
pouvoir, le peuple a le droit d'opposer une résistance légitime.
En effet, c'est au lendemain de la Glorieuse Révolution de
1688, que John Locke composa ses pages retentissantes consacrées au
droit de résistance qu'il place à la fin de son second
traité politique. Il convient alors de considérer de plus
près, dans le chapitre qui suit, ce qu'il entend par droit de
résistance.
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