WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La contribution des organisations non gouvernementales à  la poursuite des criminels devant la Cour Pénale Internationale:cas de la Coalition Nationale pour la CPI en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Bienfait MUGISHO NTERANYI
Université de Goma - Licence en droit option droit public 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B. Les exceptions au principe de la coopération entre les Etats et la CPI

Il s'agit, ici, de dégager certaines hypothèses dans lesquelles les Etats parties peuvent refuser d'accéder à une demande de coopération. Ce ci n'est possible que dans des circonstances limitées.14

> En cas de la protection de la sécurité nationale

Il est admis qu'un Etat peut se rétracter lorsqu'une demande de la cour est susceptible de porter atteinte à sa sécurité nationale. Cependant, l'Etat n'est pas, pour autant, exonéré de son obligation de coopérer.

Les articles 72 et 93 du statut de Rome prévoient tout un ensemble de procédure pour régler la question. Il s'agit, par exemple, de la non divulgation des renseignements fournis à la cour ou l'Etat peut enjoindre à la CPI de modifier ou de préciser sa demande ou enfin, la CPI peut être appelée à trancher sur la pertinence des éléments de preuve demandés.

En effet, l'exception de protection de la sécurité nationale ne peut être soulevée qu'en dernier ressort et surtout lorsque toutes les étapes prévues à l'article 72 ont échoué.

> En cas d'interdiction en vertu de la législation nationale

Le statut de Rome dispose qu'un Etat partie peut refuser d'exécuter une demande non prévue par l'article 93 « Autres formes de coopération ».

Ce refus reconnu à chaque Etat partie au statut de Rome, n'est pas automatique.
Il est, également prévu, comme dans la protection de la sécurité nationale, des
étapes de conciliation des vues entre la CPI et l'Etat concerné. Ce n'est qu'en cas

d'échec de ces concertations que, l'Etat peut, comme dans le cas précédent, se rétracter.

C. Les difficultés liées à la coopération des Etats et la CPI

Il est possible que dans certaines mesures, un Etat partie au statut de Rome refuse d'accéder à une demande d'arrestation lancée par la cour, alors que l'arrestation est d'ailleurs plus indispensable pour le bon déroulement de la justice internationale.

La coopération dont il est question ici, n'est qu'une obligation formelle : aucune véritable sanction n'est prévue pour contraindre un refus éventuel opposé par un Etat à une demande de la Cour pénale internationale. L'article 87, § 7, précise ainsi seulement que " si un Etat Partie n'accède pas à une demande de coopération de la Cour (...) et l'empêche ainsi d'exercer les fonctions et les pouvoirs que lui confère le présent Statut, la Cour peut en prendre acte et en référer à l'Assemblée des Etats Parties ou au Conseil de Sécurité lorsque c'est celui-ci qui l'a saisie ". Une question pertinente à examiner, à ce niveau, est celle de chercher à comprendre si un Etat réticent à coopérer avec la Cour, en dépit de l'obligation qui lui est faite par le Statut, a-t-il beaucoup à craindre d'une " prise d'acte " de ce refus par la Cour et de sa transmission par celle-ci à l'Assemblée des Etats Parties au Traité ? On peut, effectivement, en douter, le Statut ne prévoyant pas de doter, l'Assemblée des Parties de pouvoirs particuliers de coercition à l'égard d'un tel Etat.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci