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La Zone de Libre- Echange des Amériques (ZLEA ), un nouveau départ économique pour les Amériques au 20ième: enjeux et perspectives de cette intégration régionale pour Haà¯ti

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par Erold ELCIUS
Université d'état d'Haiti - Licence 2004
  

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G-  POLITIQUE ÉDUCATIVE

Depuis la nuit des temps, l'éducation a été toujours considérée comme l'institution la plus noble de toute l'histoire de l'humanité car elle est à la base du développement de toute société. Ainsi, parle-t-on un peu partout de l'économie du savoir ou de la matière grise. Haïti a actuellement plus de 500.000 enfants non scolarisés et elle a, en 2005, le taux d'alphabétisation le plus faible de la région américaine, soit 54.8% tandis qu'en cette même année, la République Dominicaine et la Jamaïque ont des taux respectifs de 85.4% et 88.7%.

Maintenant, avec la tendance des entreprises multinationales de venir progressivement s'implanter dans les pays où elles trouvent des personnes bien formées capables de mener à bien leurs politiques de profit, le gouvernement haïtien devrait voir la nécessité d'investir beaucoup d'argent dans le secteur éducatif du pays tant au niveau classique qu'universitaire afin de redresser l'éducation haïtienne qui est à l'heure actuelle en perte de résultats.

Cette politique devrait être axée sur la construction de beaucoup de lycées techniques et d'écoles nationales dans plusieurs endroits du pays qui n'en ont pas et la formation de beaucoup d'enseignants. Ainsi, cette vision va mettre en application les lettres d'or de la Constitution haïtienne de 1987 qui disait que : « L'éducation est une charge de l'état et des collectivités territoriales. Ils doivent mettre l'école gratuitement à la portée de tous, veiller au niveau de formation des enseignants des secteurs publics et privés » Art. 32-1. L'implantation des nouvelles technologies dans les écoles publiques et privées, c'est-à-dire dans toutes les salles des écoles du pays on doit installer des ordinateurs branchés à l'Internet, des tableaux blancs et des LCD pour que nous ayons une éducation à la dimension de celle de la région et, pour y arriver, le gouvernement devrait trouver un appui de ses partenaires internationaux comme : le Taiwan, les Etats-Unis, l'Allemagne, la France, le Japon, l'Organisation Internationale de la Francophonie(OIF), l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture(UNESCO), l'Union Européene(UE).

La création des écoles professionnelles est indispensable pour que le pays puisse avoir des professionnels dans tous les domaines et une université haïtienne avec des campus dans les dix (10) départements scolaires du pays, avec des facultés enseignant l'océanographie car le pays a 1700 kms de côtes qui méritent d'être exploitées dans un plan régional de développement, avec de grandes facultés de langues susceptibles de former des professionnels qui pourraient nous aider à trouver des interlocuteurs capables de communiquer avec les investisseurs directs venant de la Chine, de l'Inde, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, d'Israël qui voulaient investir leurs capitaux dans l'économie haïtienne, avec des facultés d'actuariat pour développer un vrai réseau d'assurance et ceci devrait nous conduire à un grand programme de Sécurité sociale* dans le pays, avec des facultés de tourisme pour mettre en valeur l'avantage comparatif du pays dans le domaine touristique, avec des facultés de médecine tropicale et d'autres facultés dont l'économie haïtienne a besoin pour son expansion et une université qui devrait se lancer dans des recherches pour pouvoir apporter des solutions aux différents problèmes sociaux et économiques du pays.

Analyse et Interprétation des données

Cette partie est considérée comme la base du travail. Les différentes statistiques collectées et traitées vont être examinées et expliquées dans l'esprit de conclure si les hypothèses du travail sont validées ou invalidées.

La première hypothèse du travail est formulée ainsi : « La balance commerciale haïtienne face à un déficit tendanciel au pourcentage du PIB au cours de la période allant de 1960 à 2002 ».

Cette hypothèse sera validée si la balance commerciale haïtienne a accusé des déficits au pourcentage du PIB pendant toute la période de l'étude. Ainsi, pour qu'on puisse faire le test de l'hypothèse du travail, on est obligé de mettre le tableau dans lequel on a l'évolution de quelques indicateurs économiques du pays pour la période considérée.

Tableau # 3

Évolution de quelques indicateurs économiques d'Haïti de : 1960 à 2002

Années

Bal. Commerciale

(% du PIB)

Bal. des Paiements

($ US courant)

Commerce

(% du PIB)

Commerce

des Biens

(% du PIB)

Export. de Biens et Services($ US Constant 1995)

Export. de Biens et Services(% du PIB)

Imp. De Biens et Serv($US constant 1995)

Import. de Biens et Services(% du PIB)

IDE

Entrées nettes

(% du PIB)

TEN

(1995 = 100)

1960

-1,544

-

41,462

-

217 567 000

19,959

104 047 000

21,503

-

-

1961

-7,859

-

41,688

-

218 586 000

16,915

118 694 000

24,774

-

-

1962

-2,91

-

42,401

-

274 633 000

19,744

94 702 700

22,658

-

-

1963

-0,834

-

37,681

-

241 514 000

18,423

108 845 000

19,257

-

-

1964

-3,057

-

30,133

-

177 314 000

13,538

106 067 000

16,595

-

-

1965

-5,02

-

30,78

-

168 653 000

12,88

119 704 000

17,9

-

-

1966

-4,564

-

29,942

20,314

161 519 000

12,689

115 411 000

17,253

-

-

1967

-3,587

-

26,476

19,928

155 914 000

11,444

94 197 800

15,032

-

-

1968

-2,056

-

28,136

20,788

188 524 000

13,04

110 360 000

15,096

-

-

1969

-2,968

-

28,589

20,107

195 148 000

12,81

114 654 000

15,779

-

-

1970

-3,904

-

31,488

24,085

209 924 000

13,792

148 747 000

17,696

0,71

-

1971

-3,413

4 980 000

30,675

24,028

250 177 000

13,631

165 667 000

17,044

0,763

-

1972

-4,944

8 219 970

29,852

23,772

264 953 000

12,454

182 587 000

17,398

0,863

-

1973

-4,661

1 180 000

29,282

23,918

310 810 000

12,311

189 911 000

16,972

1,231

-

1974

-7,15

20 960 000

31,338

28,228

330 682 000

12,094

205 316 000

19,244

1,132

-

1975

-8,232

-24 540 000

37,531

31,738

333 280 000

14,649

218 069 000

22,882

0,36

-

1976

-8,896

-12 400 000

42,412

37,656

375 265 000

16,758

284 740 000

25,654

0,887

-

1977

-8,909

-37 500 000

45,556

36,647

370 373 000

18,324

322 874 000

27,232

0,81

-

1978

-8,858

-44 640 000

49,57

38,792

406 499 000

20,356

332 091 000

29,214

1

-

1979

-9,952

-52 560 000

49,044

40,825

455 413 000

19,546

326 005 000

29,498

1,072

-

1980

-8,879

-100 840 000

52,128

41,114

577 291 000

21,624

389 747 000

30,504

0,889

199

1981

-15,305

-148 800 000

49,156

41,735

439 516 000

16,925

384 418 000

32,23

0,565

154

1982

-10,174

-98 520 000

49,63

38,047

539 281 000

19,728

350 830 000

29,902

0,478

149

1983

-10,411

-111 180 000

45,446

37,248

488 175 000

17,517

352 547 000

27,928

0,515

149

1984

-9,04

-102 980 000

43,988

34,629

518 186 000

17,474

349 517 000

26,514

0,248

167

1985

-13,477

-94 659 600

45,247

30,357

511 563 000

15,885

422 754 000

29,362

0,244

179

1986

-8,118

-44 897 000

38,069

24,318

508 506 000

14,975

383 357 000

23,093

0,215

182

1987

-9,46

-31 140 600

40,785

28,372

505 958 000

15,662

398 510 000

25,123

0,218

178

1988

-8,73

-40 364 900

39,511

23,413

515 639 000

15,391

377 549 000

24,12

0,452

174

1989

-8,857

-62 658 200

37,363

17,309

524 810 000

14,253

405 328 000

23,11

0,374

115

1990

-2,451

-21 900 000

37,526

17,181

662 382 000

17,538

547 761 000

19,989

0

116

1991

-9,864

-91 520 000

57,92

18,709

1 146 430 000

24,028

754 340 000

33,892

-0,059

98

1992

-10,166

7 260 000

26,495

18,864

389 277 000

8,164

328 556 000

18,331

-0,118

93

1993

-13,78

-11 830 000

31,721

24,629

405 582 000

8,971

527 053 000

22,75

-0,159

94

1994

-6,873

-23 390 000

18,837

14,86

341 382 000

5,982

472 252 000

12,855

0

97

1995

-20,607

-87 070 000

40,779

30,208

254 762 000

10,086

775 256 000

30,693

0,293

100

1996

-17,569

-137 720 000

40,222

25,174

295 708 000

11,327

728 637 000

28,896

0,137

91

1997

-15,987

-47 700 000

36,896

26,142

336 241 000

10,454

781 665 000

26,442

0,122

95

1998

-16,705

-38 100 000

36,489

29,652

416 704 000

9,892

832 732 000

26,597

0,287

97

1999

-17,426

-

41,888

33,106

485 191 000

12,231

1 022 890 000

29,657

0,731

95

2000

-20,719

-

46,11

35,102

514 177 000

12,695

1 320 880 000

33,414

0,345

88

2001

-19,7

-

37,5

34,075

496 568 000

8,9

1 272 180 000

28,6

0,121

89

2002

-23,65

-

48,784

41,045

496 568 000

12,567

1 264 070 000

36,217

0,173

-

· Source : Online : Perspective Monde

· IDE : Investissements Directs étrangers. * TEN : Termes de l'Échange Net.

En traitant les donnés de la balance commerciale d'Haïti au pourcentage du PIB de 1960 à 2002 de « Perspective Monde », on a pu constater que le chiffre de 1960 est estimé à -1,544, celui de 1961 était de l'ordre de -7,859, pour 1962 on avait -2,91, pour 1963 il était autour de -0,834, le poids de 1964 était de l'ordre de -3,057, en 1965 on avait -5,02, pour l'année 1966 on avait -4,564, en 1967 on avait -3,587 et de 1968 à 2002 la balance commerciale haïtienne au pourcentage du PIB a accusé les chiffres suivants : -2,056, -2,968, -3,904, -3,413, -4,944, -4,661, -7,15, -8,232, -8,896, -8,909, -8,858, -8,879, -15,305, -10,174, -10,411, -9,04, -13,477, -8,118, -9,46, -8,73, -8,857, -2,451, -9,864, -10,166, -13,78, -6,873, -20,607, -17,569, -15,987, -16,705, -17,426, -20,719, -19,7, -23,65. En observant l'évolution de la balance commerciale haïtienne au pourcentage du PIB pendant les 42 années de l'étude d'après les données publiées par « Perspective Monde de l'Université de Sherbrooke », nous avons vu que la balance commerciale du pays au pourcentage du PIB a toujours eu des déficits, les uns sont plus grands que les autres. Par conséquent, on peut conclure que l'objectif est atteint car l'hypothèse posée est totalement validée.

La deuxième hypothèse de l'étude est posée comme suit : « L'évolution des importations haïtiennes en fonction des exportations et du taux de change et la corrélation existant entre la variable endogène (Y) et les deux autres variables exogènes (X1) et (X2) de 1975 à 2003 »

a) Analyse de la variable endogène

Une variable est dite endogène, c'est quand elle est dépendante d'une autre variable alors considérée comme variable explicative s'il existe une corrélation entre leurs évolutions passées. Ainsi, dans le cas de cette hypothèse, notre variable endogène est l'importation (Y) parce qu'elle est expliquée par l'exportation (X1) et le taux de change (X2) et elle est liée grandement aux deux variables explicatives.

b) Les méthodes explicatives

Les méthodes explicatives font usage des données passées d'une ou de plusieurs variables dans le cadre d'un modèle économétrique. Et, ceci implique que la qualité des prévisions obtenues en faisant usage de ces méthodes va dépendre en grande partie de la justesse de prévision ou d'estimation des variables explicatives sur l'horizon de prévision.

En fait, ces méthodes sont très recommandées quand il y a des variables explicatives dont les observations sont disponibles plus rapidement que la variable dépendante.

c) Le résumé du modèle économétrique pour le test de validation

Dans ce modèle économétrique nous allons étudier l'évolution des Importations haïtiennes(Y) en fonction des Exportations haïtiennes(X1) et du Taux de Change haïtien(X2) On aura :

à

ao est l'estimation de Yt quand X1 = 0 et X2 = 0, pour X2 fixé, pour X1 fixé et les MCO vont nous donner des interprétations « ceteris paribus ». On parle de la régression de Yt sur X1 et X2, où les variables Yt et X1 et X2 sont appelées :

a1 et a2 sont les paramètres d'intérêt.

Dans ce modèle tous les paramètres sont vérifiés. Ainsi, nous allons résumer tous ces résultats sous la forme habituelle :

Cette dernière équation nous montre que le niveau des Importations, Y, est directement lié au pourcentage X1 des Exportations haïtiennes et au pourcentage du Taux de Change haïtien X2 pendant les vingt huit(28) dernières années : ce qui d'ailleurs aurait pu être anticipé.

Avec les tests suivants :

Par-là même nous pouvons dire que le niveau des Exportations haïtiennes X1 contribue plus que le pourcentage du Taux de Change X2 au pouvoir explicatif du modèle.

, nous disons que l'élasticité-exportations haïtiennes pendant les vingt huit(28) dernières années est élastique et nous constatons que le niveau des Importations Y augmente en moyenne de 10141.07, la quantité des Exportations X1 va augmenter de 92.24%.

49.72%

. Nous voyons que l'élasticité-Taux de Change haïtien est élastique, mais quand le niveau des Importations Y augmente en moyenne de 10141.07 la quantité du Taux de Change va augmenter de 49.72%.

Interprétation générale : Puisque Exp Taux de Change ou 0.9224 0.4972, nous disons que l'élasticité des exportations X1 est plus importante pour les importations Y par rapport du taux de change haïtien X2 pendant les vingt (28) dernières années.

Tableau # 4

Corrélation entre les importations haïtiennes et les exportations

et le taux de change d'Haïti

Évaluations de coefficients d'équation :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-4255.33

2.19

0.1479

14.81

432.47

72.15

5.99

0.99

0.9941

2260.23

0.993

0.973

0.951

0.957

0.80

0.92

0.49

Avec : ou . Donc, puisque la valeur R2 est très proche de 1 ceci nous montre que la corrélation entre les trois variables étudiées est très forte dans le cadre de ce modèle.

Ainsi, les résultats de la régression exprimés dans le tableau ci-dessus prouvent une relation indéniable entre les importations haïtiennes et les exportations et le taux de change de 1975 à 2003. Ceci n'est pas étonnant parce que les importations sont très dépendantes des recettes des exportations et de la valeur du taux de change dans une économie. Par conséquent, nous constatons une grande corrélation entre les trois variables de ce modèle c'est dans ce contexte que nous pouvons conclure que l'hypothèse posée est parfaitement confirmée.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway