F- POLITIQUE TECHNOLOGIQUE
Avec l'invention du télégraphe
par l'ingénieur français Claude CHAPPE en 1794,
l'humanité débuta vraiment une ère des
télécommunications. En réalité, la transformation
de l'information n'entra réellement dans l'âge moderne qu'en
janvier 1839, date à laquelle fut inauguré le premier
télégraphe électrique en Grande-Bretagne. En outre, ce
nouveau mode de communication était adopté très rapidement
par l'Amérique et l'Europe entière, se servant en majorité
du code Morse. Depuis lors, nous allions d'innovation en innovation dans ce
domaine car on sortait de téléviseurs en noir et blanc pour
arriver à ceux en couleur, de téléphones fixes pour
aboutir à une ascension fulgurante des téléphones
portables et de l'Internet.
Ainsi, dans ce domaine Haïti a un très grand
retard par rapport aux autres pays de la région américaine. Au
fait, la « Téléco » a un
réseau de 55.000 lignes téléphoniques partagées de
la façon suivante : 85% des lignes sont données à des
clients de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et les 15% restantes
sont distribuées à neuf(9) zones rurales et provinces du pays.
Pour l'instant les demandes en attente sont autour de 250.000 lignes pour la
ville de Port-au-Prince et les autres villes du pays. Le taux de desserte en
2004 est estimé à 16,653 lignes téléphoniques pour
mille habitants et le nombre de lignes par habitant a une croissance de 364% en
23 ans. Le nombre de portables est autour de 47,58 par 1000 habitants en 2004
et le nombre d'abonnés au téléphone mobile et fixe par
1000 personnes en Haïti est de 64,2 avec une croissance de 1691% en 23
ans. Actuellement la « Téléco » a
près de 2800 employés avec un taux de performance qui est autour
de 23 lignes par employé tandis que le standard est de 100 lignes par
employé. Le nombre d'utilisateurs d'Internet sous une forme ou sous une
autre est estimé en 2005 à 70,358 pour chaque 1000 habitants
d'Haïti et le nombre d'utilisateurs d'Internet est de 600.000 personnes en
cette même année (Voir Tableau # 34). Le
nombre de ménages du pays qui ont un ou plusieurs
téléviseurs en 2003 est de 26,517.
Ainsi, si Haïti veut réellement entrer dans cette
intégration régionale, en matière technologique, le
CONSEIL NATIONAL DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
(CONATEL) doit jouer son rôle constitutionnel en
contrôlant tous les opérateurs dans ce secteur comme les
télévisions, les radios, les cybercafés, les compagnies de
téléphones fixes et cellulaires afin que les services vendus par
les différents opérateurs soient standardisés à
ceux de la région.
Entre autres, par le biais des Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication (NTIC), le pays pourrait tourner vers
une sous-traitance électronique en formant beaucoup d' ingénieurs
de logiciels, des techniciens de maintenance et de réseau capables de
servir d'instruments à cette vision et en créant dans toutes les
grandes villes et certaines sections communales du pays des centres
technologiques bien équipés. Une telle politique pourrait aider
le pays à entrer beaucoup de dollars américains, ce qui va
l'aider à corriger les déficits chroniques de sa balance des
paiements, comme cela se fait actuellement en Inde et en
Chine et cette sous-traitance électronique fait de
l'Inde et de la Chine les économies les plus
performantes au niveau mondial. Les autorités des
télécommunications du pays devraient faire davantage la promotion
pour le domaine « ht » pour que toutes les entreprises
privées et publiques du pays puissent en faire usage dans leurs sites
d'Internet comme on le fait en République Dominicaine avec le domaine
« do », en France avec le domaine
« fr », au Canada avec le domaine
« ca » et celui « it »
en Italie.
|