Paragraphe 3 : La facilitation de la défense des
atteintes à la liberté d'expression
Les Etats sont les premiers débiteurs de l'exercice en
toute quiétude de la liberté d'expression72 et les
citoyens, individuellement et collectivement, en sont naturellement les
bénéficiaires. Grâce au réseau Internet, les
organisations internationales, les associations nationales et internationales
de défense des Droits de l'Homme, les juridictions veillant à
l'application des textes nationaux et internationaux des Droits de l'Homme
peuvent désormais être rapidement saisis des violations de la
liberté d'expression. L'Internet offre aux défenseurs des droits
de l'homme une tribune appropriée pour organiser la résistance et
imposer le respect de ce droit, en organisant par exemple des forums, en
créant des sites dédiés à des causes
déterminées, en portant l'information aux structures et
organismes habilités à défendre le respect des droits et
libertés. Le Rapport de Christian PAUL illustre avec justesse cette
force de l'internet en énonçant que « le
développement de l'internet fait donc apparaître d'importants
enjeux culturels et démocratiques. Il multiplie les capacités
d'expression et d'action des citoyens et de leurs associations. Les groupes de
discussion et le courrier électronique favorisent la mobilisation des
réseaux militants. Grace à l'internet, les mouvements de
contestation de l'Accord Multilatéral sur les Investissements ou de
l'Organisation Mondiale du Commerce ont pu se développer et la
guérilla zapatiste a pu mieux faire connaître ses
positions73 »
L'internet, en facilitant l'exercice de la liberté
d'expression, contribue au développement d'autant que la liberté
d'expression est reconnue comme étant nécessaire à la
démocratie, donc au développement. De fait, il améliore la
jouissance du droit au développement.
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