B. Limites et perspectives
Ce travail bien que nous donnant des résultats
satisfaisants, pouvait nous donner de meilleurs si un certains nombre de choses
avaient été faites. Raison pour laquelle nous consacrons cette
partie à la présentation des manquements à nos travaux
ainsi qu'aux perspectives de recherches dans lesquelles nous nous investirons
dans nos prochains travaux.
1. Limites de la règle retenue
Parmi les manquements à nos travaux, nous les
regroupons en deux grandes catégories à savoir les limites
liées à la méthode d'estimation et celles liées aux
facteurs pris en compte dans l'analyse.
Pour ce qui est des limites liées à la
méthode d'estimation, le modèle utilisé pour nos
estimations est le Modèle Vectoriel à Correction d'Erreur.
Cependant, la seule étude faite pour la BEAC en matière de
fonction de réaction avant la notre a utilisé la Méthode
des Moments Généralisés (MMG). Cette méthode a
l'avantage de tenir compte de l'héteroscédasticité et de
l'autocorrélation des erreurs. Aussi, les études sur la politique
monétaires étudient généralement les effets des
chocs survenant sur une ou plusieurs variables sur une ou plusieurs autres
variables du modèle. Ces effets ne peuvent être perçus que
lorsque l'on utilise un modèle Vectoriel Autorégressif (VAR). Le
fait que nous n'ayons pas pris en compte l'apport des fonctions de
réponses impulsionnelles ainsi que celui de la décomposition de
la variance, obtenu grâce à l'estimation d'un modèle VAR,
sans toutefois annuler la crédibilité de nos résultats
réduit tout de même la robustesse du modèle que nous
proposons. Cependant, ces méthodes qui sont plus robustes que la MVCE
dans certains cas bien précis, sont aussi très délicates
dans leur manipulation. Raison pour laquelle nous avons
préféré nous contenter pour l'instant de celles dont nous
avons une bonne connaissance. Ces manquements ne se limitent pas seulement
à la seule méthode d'estimation du modèle.
Bien que les variables prises en compte dans notre
modèle semblent être pléthorique, il en reste d'autres qui
pourraient même être significatives mais qui n'ont pas
été prise en compte. Pendant la présentation de
l'évolution de la politique monétaire en zone BEAC, nous avons vu
que la BEAC est tenu de maintenir la parité entre le FCFA et le FF et
l'Euro depuis Janvier 1999 à niveau proche en plus ou en moins au taux
officiel de 655,957 FCFA pour un Euro. Ce taux est d'une importance capitale
dans la mesure où l'existence d'une cible de taux de change conduit
selon la théorie économique (voir Encadré n°2)
à l'arrimage de la politique de taux d'intérêt de la BEAC
à l'objectif d'inflation du pays ancre ici la Zone Euro et non plus la
France. L'absence de la prise en compte de ce taux s'explique par le manque des
données sur cette série. En outre, les évènements
tels la mise sur pied du marché monétaire, la dévaluation
du FCFA et l'entrée en vigueur de l'Euro devaient être pris en
compte dans le modèle. Mais l'introduction dans le modèle de
telles variables à caractère qualitatif nécessite
l'utilisation des valeurs binaires. D'où l'utilisation d'autres
techniques dont la manipulation n'est pas toujours évidente.
L'ensemble de ces limites nous emmènent
inéluctablement à penser une amélioration des ces
travaux.
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