La contribution des ménages au financement des déchets ménagers: une analyse par la méthode de l'évaluation contingente( Télécharger le fichier original )par Adou Kabran Georges KOUADIO Université de Cocody Abidjan - DEA-Master NPTCI 0000 |
II.5.2. Insuffisance des ressources financièresLes ressources affectées aujourd'hui à la gestion de déchets ménagers en côte d'ivoire sont un pourcentage des fonds constitué par le produit de la taxe assise sur la consommation d'électricité basse tension qui s'élève à 2,5 F/KWh et la contribution totale des 10 communes d'Abidjan. En effet, en application de l'article 74 de la loi n°81-1130 du 30 décembre 1981, portant régime fiscal des communes et de la ville d'Abidjan, les communes doivent reverser à la ville d'Abidjan une part du produit qu'elles perçoivent au titre de la totalité de leurs impôts et taxes quel qu'en soit le caractère. Par ailleurs le produit de la taxe basse tension n'est pas reversé par la CIE10(*) qui en assure le prélèvement ; cette entreprise effectuant une compensation (de façon anormale) pour les sommes qui lui sont dues par la ville d'Abidjan au titre de l'éclairage public. Au demeurant le produit de la taxe et le mode de facturation sont mal maitrisés. Le tableau 8 montre que le montant total des ressources annuelles mobilisées sur la période 1998-2001 est resté insuffisant pour couvrir les besoins de la filière. Ce tableau relève par ailleurs, que le produit de la taxe basse tension n'est pas reversé par la CIE qui en assure le prélèvement Tableau 8 : Charges et ressources mobilisées
Source : MECV, 2002 *produit de la TEOM basse tension : produit non reversé en raison de la Compensation avec l'éclairage public effectué par la CIE **Montant total mobilisé : ce montant ne prend pas en compte la basse tension qui N'est pas reversée par la CIE. Par ailleurs il est a noté que la contribution des communes se fait de plus en plus rare tant pour des raisons économiques que politique11(*). Une analyse profonde de la taxe montre que la base tarifaire n'est pas incitative dans la mesure où elle est faite sur la consommation de l'électricité et non en fonction des quantités de déchets produites. Ainsi comme le souligne Glachant12(*), la TEOM n'est pas incitative car sa base tarifaire dans bien des cas n'incitent pas les usagers à des comportements de réduction à la source et au tri, d'où la nécessité de réexaminer le mode de tarification des déchets. * 10 Anasur * 11 Entretien avec les responsables de l'Anasur et du BNETD * 12 La réduction à la source des déchets ménagers : Pourquoi ne pas essayer une tarification incitative ? |
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