3 Représentations de l'inverse de
Moore-Penrose
Dans toute cette section on suppose que a E
A+,alors a*a est auto adjoint,
positive et simplement polaire, et o(a*a)
U {0} = a(aa*) U {0}.
Notations :
E = o-(a*a)U
{0} = o-(aa*)U {0}.
p =
(a*a)/r l'idempotent de
a*a corrsepondant a` 0.
q = (aa*)" l'idempotent
de aa* corrsepondant a`
0. x(A) la fonction caractérstique de {0} sur
E. co(A) la fonction sur C(E) definie par
co(0) = 0 et co(A) = A-1 si E \
{0}.
Lemme 3.1 Si a E
A+,alors (e --
p)a* = a* et
a*(e -- q) =
a*.
Preuve: On a :
(e--p)a* =
a+aa* =
a*(a+)*a* =
(aa+a)* = a*.
De màeme on démontre l'autre
égalité.
On peut écrire
(a*a)D =
f(a*a) =
co(a*a),avec f holomorphe sur un
voisinage ouvert de a(a*a)
vérifie f(A) = 0 sur un voisinage de 0 et
f(A) = A-1 sur un voisinage
a(a*a) \ {0}.
On peut écrire par le théorème 2.2[p.38].
a+ =
ço(a*a)a* =
a*ço(aa*).
Th'eor`eme
3.1 Si a E A+, alors
a+ = (a*a
+ îp)-1a* =
a*(aa* +
îq)-1 pour tout î =6 0.
Preuve: Soit î =6 0 et
g(A) = (A + x(A))-1(1
-- x(A)) pour tout A E E.
Une simple vérification montre que g =
co, on utilise le théorème 2.2[p.38] et le lemme 3.1[p.39],
alors
(a*a +
îp)-1a* =
(a*a + îp)-1(e
-- p)a* =
g(a*a)a* =
co(a*a)a* =
a+. Idem pour l'autre.
Th'eor`eme
3.2 Soit a E A+. Si
(fa) est une suite de fonctions converge
uniformément sur C(E) vers la fonction co, alors
a+ = lima
fa(a*a)a* =
lima
a*fa(aa*).
Preuve:
On utilise le théorème 2.2[p.38] et la
continuité de la norme.
Exemple 3.1 Si a E
A+.alors
a+ =
lima+0(a*a +
ae)-1a* = lima+0
a*(aa* +
ae)-1.
En effet : pour tout a =6 0 et pour tout A E E;
Posons fa(A) = (a +
A)-1(1 -- x(A)).
Alors fa(0) = 0 pour tout a et
lima_+0 fa(A) = A-1,si A
=6 0, avec convergence uniforme sur E, la première formule vient
du
(a*a +
ae)-1a* = (a*a
+ ae)-1(e -- p)a*
= fa(a*a),
Idem pour l'autre.
Exemple 3.2 On peut écrire
a+ = f08
exp(--ta*a)a*dt =
f08 a* exp(--taa*)dt .
En effet : On pose fa(A) = f08
e-tA(1 -- X(A))dt et puis on utilise
le théorème 3.2[p.40] et lemme 3.1[p.39].
Pour donner une expression de l'inverse de Drazin en fonction de
celui de l'inverse de Moore-Penrose.
Proposition 3.1 Soit a E
AD avec i(a) fini. Si
a2m+1 E A+ pour m >
1,alors
aD =
am(a2m+1)+am.
Preuve:
Soit a2m+1 =
a2m+1xa2m+1 pour x E A.
Si b = aD,alors ab = ba et
asbs+1 =
b,am+sbs =
am pour tout
s E N.
D'o`o : amxam =
bm+1a2m+1xa2m+1bm+1 =
b2m+2a2m+1 = b =
aD.
4 Continuité de l'inverse de Drazin
Rappelons les deux théorèmes crucials de
continuité dans les algèbres de Banach .
Th'eor`eme
4.1 Si a est un élément inversible dans une
algèbre de Banach A et si an a,alors an
est inversible pour tout n assez grand et ,
a77,1 a+1.
Ce théorème est faux en général
pour l'inverse de Drazin car l'ensemble des éléments qui
admettent un inverse de Drazin peut ne pas 'etre ouverte voir
(Remarque 1.3[p.19]), donc la convergence simple de an a
est encore insuffisant pour aDn
aD.
Exemple 4.1 Soit A l'algèbre des des
fonctions continues a` valeurs complexes sur [0,1] U
[2,3] avec la norme de convegence uniforme.
Définissons a et an par :
a(t) =
{ 0 si t E [0, 1]. et an
(t) = { t/n si t E [0, 1].
t si t E [2, 3]. t si t E
[2,3].
alors a admet un inverse de Drazin aD
défini par
{0 si t E [0, 1].
aD(t) =
1/t si t E [2,3].
Cependant pour tout n ,an n'admet pas un inverse
de Drazin car a(an) = [0, 1/n]
et 0 E a(an). Exemple
4.2 Soit a un élément nilpotent d'ordre 3
dans une algèbre ,alors aD=0. Pour chaque n,
an = a + e/n admet un inverse de Drazin avec
aDn = (a + e/n)-1 =
ne -- n2a +
n3a2. Nous avons
an a pourtant aDn 4
aD, on remarque que llaDn ll
n'est pas borné.
Th'eor`eme
4.2 Si an est un élément inversible dans
une algèbre de Banach A tel que an a et si
llaDn ll est pas borné,
alors a est borné et a77,1
a+1.
Notations : On note Or =
{A : 0 < |A| < r} le disque
pointé de centre 0 et de rayon r.
Th'eor`eme
4.3 Soit (an) une suite drazin
inversible dans une algèbre A telle que an - a avec
a Drazin inversible ,et soient pn et p les deux idempotents
correspondant a` 0. Alors les assertions suivantes sont equivalentes
:
1. aD n _+ aD,
2. supIaD n I <
00,
3. sup r(aD n ) <
00,
4. inf d(0,a(an)\{0}) ~
0,
5. il existe r > 0 tel que
LIr = {A : 0 < A < r} c
p(a) n (fl n=1 p(an)),
6. aD n an -4 aaD,
7. pn -4 p
Preuve:
Les implications 1 = 2 = 3 = 4 = 5 sont faciles ( en 4
d(0, a(an)\{0}) = 00. Si
r(aD n ) = 0).
5= 7] Soient h0={A :|A |<1/3r } et
h1={A :|A |>2/3r }, et soit f une fonction
holomorphe définie sur h0 U h1 par f(A) = 1 sur h0 et
f(A) = 0 sur h1. Comme h1 contient a(a)\{0}
et a(an)\{0} pour tout n alors
f(a) = p et f(an) =
pn pour tout n.
d'o`u
f(an) = f(a).
7 6] De pn = e - aD n
an et p = e - aDa par
[12,TH,3.3.7]
7 = 1] Si 7 est vérifiée ,alors
an+pn -4 a+p avec a+p E
Inv(A) par corollaire 4.3[p.25] et
(an+pn)-1 (a +
p) 1 par le théorème 4.1[p.41]. Donc aD n
= (an + pn)-1(e
- pn) = (a + p)-1(e
- p) = aD.
d'o`u le résultat.
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