A- L'organisation administrative
L'organisation de l'administration doit en principe permettre
de mettre en oeuvre de manière efficace le droit de l'environnement.
Ceci ne présuppose pas une structure ou une organisation bien
précise, Bien que l'Etat bénéficie d'une large marge de
manoeuvre à cette fin, l'exigence de l'effectivité de la mise en
oeuvre implique néanmoins le respect de certains critères,
notamment69:
A.1- Ressources Humaines
Les administrations appelées à mettre en oeuvre
le droit de l'environnement doivent avoir des ressources financières et
humaines suffisantes. Il est possible d'identifier des situations dans
lesquelles cette exigence n'est clairement pas remplie. Le cas du
ministère de l'environnement en Haïti en est un exemple vivant.
A.2- Instruments nécessaires pour administrer
l'environnement
De surcroît, les administrations doivent avoir à
leur disposition les instruments nécessaires pour pouvoir remplir leur
fonction. Dès lors, elles doivent être en mesure de remplir leur
mandat de mise en oeuvre du droit de l'environnement, ce qui implique notamment
d'avoir à disposition des moyens techniques, de la documentation, des
outils de travails, etc. Ce qui est exactement nécessaire à cette
fin dépend évidemment des règles à mettre en oeuvre
: pour certain domaine, la législation et la doctrine ainsi que la
jurisprudence s'il y en a en la matière suffisent, pour d'autres
(probablement la plupart) il faut l'accès à des laboratoires ou
à des instruments techniques comme la nécessité d'une
évaluation sur l'impact environnemental avant l'autorisation de la
réalisation d'un ouvrage.
A.3- L'éducation Environnementale
Il serait judicieux d'instituer la Réglementation d'un
système d'éducation environnementale à travers les
établissements scolaires et universitaires. Elle aura pour mérite
d'insuffler à la base et de développer le réflexe
écologique qui fait tant défaut chez nous. Une éducation
civique à l'environnement qui viserait aussi « à
acquérir les connaissances, les valeurs, les
comportements et les compétences pratiques nécessaires
pour participer de façon responsable
69 Cette liste de critères n'est pas exhaustive car il
faut déterminer dans chaque cas d'espèce si oui ou non
l'organisation de l'administration permet d'assurer effectivement la mise en
oeuvre.
et efficace à la prévention, à la solution
des problèmes de l'environnement, et à la gestion de la
qualité de l'environnement »70.
L'éducation à l'environnement et le
développement durable disposent l'humain à un état
d'esprit attentif, créatif et signifiant. Il participe à
l'atténuation des émotions humaines culturellement entretenues et
il ignore l'impuissance d'agir. Mobilisé avec un état d'esprit
présent à la perception de l'environnement, il distingue les
pensées polluantes, ce qui mène au geste adéquat et
responsable. Il sait aussi prendre conscience que chaque individu, organisme et
personne qui agit avec l'environnement, participe à la durée de
son développement.
Les contenus éducatifs mis en place par l'enseignement
de l'environnement doivent facilitent la prise de conscience et la
compréhension des enjeux vitaux par les haïtiens. Elle doit
répertorier la diversité et faire apprendre que chaque individu,
organisme et personne influe sur les milieux et le développement durable
contribuent à l'évolution de la culture humaine.
Cette éducation doit être en rapport avec la
pensée polluée et l'action polluante de manière à
amener les jeunes et à apporter aux autres groupes l'implication dans la
vie économique, écologique, sociale et politique du pays.
L'éducation à l'environnement et le développement durable
est inspiré d'une philosophie de participation et un apprentissage qui
stabilise le sens de l'esprit critique et met en perspective la
responsabilité de l'individu au sein de son environnement.
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