La symptomatologie peut parfois être impressionnante ce
qui peut attirer l'attention, il s'agit surtout de la triade : fièvre
intense, myalgie et oedème de la face ; les autres symptômes
étant très généraux.
Par ordre d'apparition, suivant l'évolution du cycle
biologique, chez le malade on peut noter de la diarrhée, de
l'asthénie, un rash, une fièvre, des myalgies et un oedème
facial. Ces symptômes s'estompent en 4 à 26 jours.
L'anamnèse peut faire état de consommation de
viande (notamment de porc, de sanglier ou de cheval à l'état cru,
séché (saucisson) ou saignant).
Si cette parasitose est suspectée, on procède au
diagnostic biologique.
· Examens biologiques d'orientation:
(De Bruyne et al., 2006 ; Dieusaert P., 2005 ; Mougeot G., 1995 ;
Poirrier M., 2010)
L'hyper éosinophilie sanguine est le plus souvent de
règle, il s'y associe une augmentation des enzymes musculaires et un
discret syndrome inflammatoire : L'hémogramme montre alors une hyper
leucocytose à 15000 ou 20000 globules blancs par ml
caractérisée surtout par une hyper éosinophilie atteignant
parfois 60%. Le taux des enzymes musculaires est très
élevé: CPK (six fois supérieur à la normale : 20
à 200 UI/l) et secondairement la lactate déshydrogénase
(LDH).
Cette élévation souligne la souffrance
métabolique des cellules musculaires vers la septième ou
huitième semaine de l'infestation.
L'inflammation entraine une accélération de la
vitesse de sédimentation (VS) et à la phase aiguë de la
maladie, le taux de CRP (Protéine C Réactive) est très
élevé.
On note une augmentation des ASAT (55 UI/l) et des ALAT (45
UI/l) seulement chez 10 à 25 % des malades.
Toutes ces perturbations disparaissent en un à trois
mois.
On observe une hypoprotidémie.
Le protidogramme est perturbé : augmentation des alpha 1
et des alpha 2 globulines. L'immunoélectrophorèse des
protéines montre une élévation des IgM et des IgG, ainsi
que de l'haptoglobine et de l'orosomucoïde.
On observe également une
hypocholestérolémie et le lipidogramme est également
perturbé avec une diminution très nette des lipides totaux.
Enfin on remarque une hypoglycémie (par diminution de
l'absorption intestinale des glucides), et une hypocalcémie. Cependant
ces derniers signes (hypoprotidémie, hypoglycémie,
hypocalcémie) sont peu spécifiques.
Ces éléments orientent le diagnostic, mais la
confirmation de la trichinellose ne peut se faire que par les examens
parasitologiques ou sérologiques.