Paragraphe deuxième : La mise en oeuvre des
réformes
Il s'agit ici de distinguer les structures et
personnalités dont l'intervention s'avère indispensable pour
l'application de nos approches de solution ; puis de définir leurs
obligations en la matière. Nos recommandations irons d'abord à
l'endroit des deux conseils : le Conseil de sécurité et le
Conseil de Paix et de Sécurité ; puis à l'endroit des
gouvernements.
I- Les devoirs des deux conseils
Le Conseil de sécurité des NU et le Conseil de
paix et de sécurité de l'UA doivent être conscients qu'ils
sont condamnés à oeuvrer en complémentarité dans la
gestion des crises politiques en Afrique. A cet effet, toutes
velléités de concurrence doivent être évitées
afin de donner une chance à une meilleure collaboration entre les deux
organes. Dans ce cadre, nous recommandons aux deux conseils, de prêter
une attention particulière à nos approches de solutions ci-dessus
énumérées. Ce n'est que par la volonté manifeste
des deux conseils que nous pouvons parvenir à la création de la
commission permanente de concertation que nous proposons. Au cas où
cette volonté aboutira à la concrétisation de cette
proposition, nous recommandons aux deux organes de respecter les suggestions
prévues dans les rapports de cette commission. De toutes les
façons, il ne devrait généralement en être autrement
; d'autant plus que cette commission est composée des acteurs des deux
organes. Ce qui signifie que chaque partie est d'une manière ou d'une
autre comptable de ces rapports.
II- Les devoirs des chefs d'Etat et de Gouvernement
africains
Les Chefs d'Etats et de Gouvernement doivent avoir à
coeur la gestion efficace des crises politiques qui surviennent sur le
continent africains.
Il serait intéressant que ces derniers oeuvrent
à la dynamisation du mécanisme de gestion des conflits de
l'union. Ils doivent se rendre compte que l'actuel mécanisme ne permet
pas à l'organisation d'intervenir assez rapidement. Pour cela, il faudra
qu'ils consentent à renforcer les pouvoirs du président de la
Commission en lui laissant une plus grande marge de manoeuvre dans ses bons
offices et médiations. Afin d'éviter les positions ambiguës
et divergentes de l'UA, nous recommandons aux chefs d'Etat et de Gouvernement,
de respecter et de faire respecter les positions affirmées par l'union
par rapport aux crises politiques.
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