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L'organisation des Nations Unies et l'Union Africaine dans la gestion des crises politiques en Afrique: cas des crises Libyenne et Ivoirienne

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par Mahougnou Emmanuel Odilon KOUKOUBOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Diplôme de technicien supérieur (DTS ) 2008
  

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CHAPITRE DEUXIEME :

UN MECANISME PERFECTIBLE

L'Afrique se trouve être minée par de nombreuses crises politiques dont la résolution nécessite généralement l'intervention des organisations internationales investies par les Etats de ce rôle. Il s'agit notamment de l'ONU et de l'Union africaine. Mais, il est constaté que ces organisations internationales ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde en ce qui concerne la politique à adopter pour la gestion de ces conflits. Si la gestion de la crise postélectorale ivoirienne a montré un certain respect du mécanisme de collaboration entre l'ONU et l'UA en matière de gestion des différends, celle de la révolution libyenne a affiché plutôt des rivalités qui ont conduites à des actions parallèles sur le terrain. Nous avons étudié cette problématique à travers trois problèmes spécifiques sur lesquels nous nous sommes basés pour formuler nos hypothèses. Nous vérifierons dans une première section ces hypothèses avant de proposer dans une seconde section, des essais de solutions aux problèmes, suivies des recommandations pour leur mise en oeuvre.

Section première : l'inefficacité du mécanisme

Dans cette section, nous présenterons les données recueillies et procèderons à la vérification des hypothèses. Ceci se fera à travers une analyse des causes endogènes et exogènes des problèmes spécifiques identifiés.

Paragraphe premier : Les causes endogènes

Ici, nous aborderons les causes relatives au rôle de l'Union africaine dans la gestion des conflits politiques.

Des entretiens que nous avons eus avec les cadres du Ministère des Affaires étrangères et avec d'autres spécialistes des relations internationales, il ressort que les positions de l'organisation panafricaine ne sont pas toujours coordonnées. Chaque Etat peut se permettre, au nom de

sa souveraineté, de prendre des positions qui vont à l'encontre de celle de l'Union. Les divergences de positions sur la crise libyenne confirment bien cette assertion.

Ensuite, il est important de noter des positions peu raisonnables de l'organisation continentale sur certaines crises politiques. En effet, on pourrait en arriver à croire que l'Union africaine a des difficultés à prendre des décisions coercitives. Elle reste toujours campée sur une position pacifiste et se refuse même d'utiliser les menaces d'intervention militaire comme un moyen de pression.

Enfin, l'inaction de l'Union africaine est également une cause endogène non négligeable. Le fonctionnement interne des organes de l'institution ne permet pas une pro activité de cette dernière. Les réunions du Conseil de Paix et de Sécurité nécessitent une organisation minutieuse, en ce sens qu'elles connaissent le déplacement des ministres des affaires étrangères ou des chefs d'Etat et de Gouvernement. Les dispositions à prendre pour l'organisation de telles réunions prennent du temps et ne permettent pas à l'organisation de réagir rapidement aux situations de conflits. Il en est de même pour les sommets extraordinaires des chefs d'Etat et de Gouvernement.

Ainsi, les données collectées se présentent telles que déclinées dans le tableau ci-après :

TABLEAU N°3 : Les données relatives au problème spécifique N°2 : la marginalisation de l'UA dans la gestion des crises politiques en Afrique

Problème

Causes

Nombre

Pourcentage

La

marginalisation de l'Union Africaine dans la

Les positions ambiguës de l'Union Africaine

07

53,85

 

05

38,46

 

gestion des crises politiques

La volonté de l'ONU de gérer les crises sans associer l'UA

00

00

en Afrique

Autres

01

7,69

TOTAL

13

100

 

Source : Tableau réalisé par nous-même sur la base des données recueillies

En analysant les données du tableau N°3, nous nous rendons compte que sept (7) enquêtés sur les treize (13) interrogés --- soit 53,85% - estiment que les positions ambiguës de l'Union africaine sont à la base de sa marginalisation dans la gestion des crises politiques en Afrique. Pendant ce temps, cinq (5) autres personnes --- soit 38,46% --- trouvent plutôt comme raison à ce problème, l'inaction de l'organisation. Notre hypothèse N°2 cumulant les deux réponses, nous additionnons donc les deux statistiques. Ce calcul nous donne un total de 12 enquêtés sur 13 pour une proportion de 92,31% de l'échantillon. Par conséquent, nous pouvons affirmer que l'hypothèse spécifique N°2 est vérifiée.

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