B - LE DON ALIMENTAIRE JAPONAIS (KR1 : Kennedy Round
1)
Le don japonais est la réponse donnée à la
requête du gouvernement béninois pour une assistance alimentaire
face à la famine de la fin des années 70. C'est
précisément en 1982 que le Japon a mis à la disposition du
Bénin cette assistance avec la conditionnalité de réunir
au moins les 2/3 du prix FOB pour la mise en oeuvre de projet à
caractère socio-communautaire. L'Office National d'Appui à la
Sécurité Alimentaire (ONASA) sert de point focal dans
l'expression du besoin annuel, l'adjudication des marchés de fourniture
de livraison à Cotonou de cette aide.
Le Bénin a malgré tout, le mérite d'avoir le
meilleur mécanisme de gestion de l'aide japonaise. Deux commissions
techniques sont créées à cet effet :
La commission technique chargée de la réception et
de la distribution de l'aide placée sous l'autorité du Ministre
du Commerce (MC).
La commission technique chargée de la gestion des fonds de
contrepartie placée sous l'autorité du Ministre chargé du
développement. La distribution de l'aide se fait à partir de
l'Office National d'Appui à la Sécurité Alimentaire et de
la Centrale Coop.
L'Office National d'Appui à la Sécurité
Alimentaire ventile son stock dans tous les secteurs agricoles des
localités où n'existent pas les installations de la Centrale
Coop.
Les dons japonais sont assortis de conditions avec les
2/312 du prix FOB constitué. Ils doivent :
ü être commercialisés et les recettes issues
de cette vente versées dans un compte bancaire, dont le Japon a
accès, pour assurer le financement de projets retenus de commun accord
entre les deux gouvernements ;
ü s'inscrire dans le cadre des projets sociaux et
économiques (construction d'écoles, hôpitaux, pistes
ruraux, marchés.)
En effet, depuis 1982 le Japon a toujours octroyé au
Bénin une aide alimentaire (le KR1). L'évolution de cette aide
sera analysée dans la suite de l'étude.
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/ 2 1$ 6$ ITIVa Centrale Coop
Conformément à la lettre de déclaration de
politique de développement du secteur rural du 31 mai 1991 qui stipule
entre autres :
· la redéfinition du rôle de l'Etat,
l'amélioration de l'efficacité de son intervention et la
réduction de son coût,
· la lutte contre l'insécurité alimentaire
dans les zones géographiques et pendant les périodes les plus
vulnérables.
Le Gouvernement béninois a créé l'Offre
National d'Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) par
décret N° 271 du 25 septembre 1992 sur les cendres de l'Office
National des Céréales qui, lui même avait vu le jour dix
ans plus tôt en lieu et place de l'ancienne Commission Nationale
Céréalière. Les nouvelles orientations abandonnent
explicitement la mission de régulation à grande échelle
qui n'a jamais bien fonctionné dans l'Office National des
Céréales (ONC) au profit de celle non moins stratégique
d'instrument d'aide à la prise de décision et d'appui au secteur
privé de la commercialisation des produits vivriers. Ainsi l'Office
National d'Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) s'est
vu assigner les missions suivantes :
2 Informations recueillies à la Direction Asie
Océanie (DASOC).
·
26
suivre l'évolution de la production vivrière
résultant de la campagne agricole et les perspectives alimentaires ;
· gérer un système d'informations sur les
prix, les marchés et les flux de produits vivriers ;
· appuyer le secteur privé de la commercialisation
des produits vivriers ;
· conseiller le gouvernement dans la conduite de la
politique d'aide alimentaire et assurer ainsi une coordination institutionnelle
de la sécurité alimentaire au Bénin.
L'objectif global poursuivi à travers les
activités de l'office est de contribuer à garantir la
sécurité alimentaire à tous, en tout temps et en tout lieu
du territoire national. Les disparités régionales dans la
mobilisation de la disponibilité de l'offre alimentaire est la
préoccupation majeure de la structure. Ainsi si dans les pays
Sahéliens, la sécurité alimentaire est beaucoup plus
axée sur l'aspect de la disponibilité des vivres, dans les pays
côtiers et en l'occurrence au Bénin, c'est sur celui relatif
à la bonne répartition du responsable vivrier et à son
aspect nutritionnel qu'elle est principalement orientée. Le mandat de
l'office dans un contexte de libéralisme économique peut se
résumer comme suit :
· contribuer à la transparence du marché des
produits vivriers et appuyer le secteur privé de la
commercialisation,
· évaluer la campagne agricole et les perspectives
alimentaires,
· conseiller le gouvernement dans sa politique de
sécurité et d'aide alimentaire.
La création de l'office est apparue comme une mesure
d'accompagnement du programme d'ajustement structurel. A ce titre il a
bénéficié de 1985 à 1999 de l'appui de la FAO puis
de la GTZ pour caractériser la sécurité alimentaire au
Bénin. Ainsi entre 1989-1992 il a été
réalisé une série d'études sur les problèmes
de sécurité alimentaire au Bénin.
Malgré le caractère scientifique
indéniable de ces travaux et la pertinence des pistes d'action
proposées, ils restent peu accessibles au grand public. Ainsi l'ONASA a
jugé nécessaire de synthétiser ces résultats, de
les cartographier dans un mini atlas sur la sécurité
alimentaire.
La Centrale Coop ne couvre pas tout le territoire national. Elle
joue le même rôle que l'ONASA.
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