ABSTRACT
According to Article 4 of Law No. 2004/017 of 22 July 2004
Orientation towards decentralization, regional and local authorities are legal
entities under public law enjoying administrative and financial autonomy for
the management of interest regional and local. As such, the advices of local
authorities have the mission to promote economic, social, health and
educational, cultural and sporting communities. As part of its missions of
general interest, through the constant search of well-being of its people, the
common needs of all financial revenue to achieve the tasks assigned.
For this, it should be able to control its own revenue to make
reliable revenue. It turns out that the revenue control necessarily involves
control of the taxing jurisdiction, that is to say the fiscal cadastre.
This study proposes a management tool that allows local
officials to assess more rationally, the economic potential and maximize
recoveries of taxes by a better knowledge of the taxpayers. The usefulness of
the approach is to reduce the differences between forecasts and achievements.
The municipal magistrates (decision makers) will thus be able to make
projections more effective development action on the basis of a realistic cash
flow plan.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
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1
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1ère PARTIE : LA NECESSITE DE LA MISE EN
PLACE DU CADASTRE FISCAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
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12
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CHAPITRE PREMIER : LE FONDEMENT DE LA MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL
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14
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SECTION 1 : La maîtrise des prévisions
budgétaires
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14
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SECTION 2 : La maîtrise du recouvrement
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18
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CHAPITRE DEUXIEME : LA MATERIALISATION DE LA NECESSITE DU
CADASTRE FISCAL
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21
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SECTION 1 : Les méthodes d'élaboration
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21
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SECTION 2 : Les mécanismes d'élaboration
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28
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2ème PARTIE : APPRECIATION CRITIQUE DES
MECANISMES DE MISE EN PLACE DU CADASTRE FISCAL
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32
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CHAPITRE PREMIER : LES ENTRAVES LIEES A LA MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL
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34
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SECTION 1 : Les entraves d'ordre structurel
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34
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SECTION 2 : Les entraves d'ordre pratique
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37
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CHAPITRE DEUXIEME : L'AMELIORATION DES PROCEDURES EN MATIERE
D'ELABORATION DU CADASTRE FISCAL.
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41
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SECTION 1 : Actualisation des données
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41
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SECTION 2 : Plateforme CDI/Commune
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44
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CONCLUSION GENERALE
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49
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BIBLIOGRAPHIE
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IX
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ANNEXE
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X
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TABLE DES MATIERES
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XVII
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INTRODUCTION GENERALE
Conformément à l'option prise par le Cameroun
de fonder son développement sur la promotion du dialogue social, de la
participation communautaire à la gestion des affaires et sur une
meilleure coordination des politiques nationales avec les programmes de
développement locaux, il a été promulgué la loi
d'orientation sur la décentralisation1, la loi sur le
régime financier des collectivités territoriales
décentralisées (CTD) 2 et la loi sur la
fiscalité locale3. Ces lois confèrent aux communes la
responsabilité d'impulser le développement local et de contribuer
à la réduction de la pauvreté par une mobilisation
optimale des recettes locales et une utilisation efficiente desdites recettes
par les acteurs locaux. Selon l'article 4 (1) de la loi n°2004/017 du 22
juillet d'orientation à la décentralisation, les CTD sont des
personnes morales de droit public jouissant de l'autonomie administrative et
financière pour la gestion des intérêts locaux. A ce
titre, les conseils des collectivités territoriales ont pour mission de
promouvoir le développement économique, social, sanitaire et
éducatif, culturel et sportif de ces collectivités.
Dans le cadre de ses missions d'intérêt
général, à travers la recherche permanente du
bien-être de ses populations, la commune a besoin de toutes les recettes
financières pour atteindre les missions qui lui sont assignées.
Pour cela, elle devrait pouvoir maîtriser ses recettes propres pour en
faire des recettes fiables. Il se trouve que la maîtrise des recettes
passe nécessairement par la maîtrise du territoire fiscal,
c'est-à-dire du cadastre fiscal. L'intérêt de
l'étude se trouve ainsi dégagé.
Le présent propos introductif se donne pour missions
la définition des concepts, la circonscription du champ d'étude,
l'importance et la justification de l'étude, la présentation de
la commune d'Abong-Mbang, cadre de cette étude et la revue de
littérature. La présentation de la problématique et de
l'hypothèse viendra donner place à la démarche
méthodologique et enfin à l'annonce et la justification du plan
de travail.
1. Définition des concepts
Pour mener à bien la présente étude, il
est judicieux de clarifier au préalable, certaines notions telles que le
cadastre fiscal et les collectivités territoriales
décentralisées.
1 : La loi n°2004/017 du 22 juillet 2004
d'orientation à la décentralisation
2 : La loi n°2009/011 du 10 juillet 2009
portant régime financier des CTD.
3 : La loi n°2009/19 du 15 décembre
2009 portant fiscalité locale.
i. Le cadastre fiscal
D'après le Lexique des termes juridiques Dalloz,
édition 2010, le cadastre est l'ensemble de documentation permettant de
décrire l'occupation humaine des sols et de ses limites. Le cadastre est
dit fiscal s'il a pour objet premier la perception d'un impôt. En
d'autres termes, le cadastre fiscal peut être défini comme la
disposition et la répartition des contribuables sur une zone
géographique donnée.
Dans le cadre du présent mémoire, le cadastre
fiscal s'entend comme le recensement fiscal des contribuables, plus
précisément, la gestion des répertoires et des
informations des personnes assujetties aux impôts et taxes communaux.
ii. Les collectivités territoriales
décentralisées (CTD)
Les CTD peuvent être considérées comme les
démembrements de l'Etat. L'alinéa (2) de l'article 55 de la
Constitution prévoit que les CTD sont des personnes morales de droit
public jouissant de l'autonomie administrative et financière pour la
gestion des intérêts régionaux et locaux, et s'administrant
librement par des conseils élus, dans les conditions fixées par
la loi. Suivant les dispositions de l'article 55 (1) de la
Constitution4, les CTD sont les régions et les communes.
Ainsi, tout au long de ce travail, les CTD feront allusion aux communes et plus
précisément à la commune d'Abong-Mbang qui a servi de
cadre de recherche.
2. Circonscription de
l'étude
La présente recherche qui consiste à faire
ressortir l'importance de la mise en place d'un cadastre fiscal dans la
mobilisation des ressources des CTD se limitera à la tenue des
répertoires des contribuables assujettis à l'impôt
libératoire (IL), à la patente, aux licences, à la taxe de
développement local (TDL) et aux loyers de la commune
d'Abong-Mbang. Cette limitation s'explique par la typologie desdites
recettes permanentes dont la gestion exige la tenue des répertoires des
contribuables et le fait que ce sont les impôts les plus productifs et
les plus dispersés.
3. Importance et justification du
sujet
4 : La Constitution du 18 janvier 1996
Le thème traité est d'un intérêt
pratique compte tenu du rôle primordial des communes dans
l'amélioration des conditions de vie des populations. Pour cela, elles
ont besoin des ressources financières suffisantes pour pouvoir
répondre aux attentes diverses et légitimes des populations de
leurs localités.
La présente étude propose un instrument de
gestion permettant aux élus locaux d'optimiser les recouvrements des
impôts et taxes par une meilleure connaissance des contribuables.
L'utilité de l'approche est de réduire les écarts entre
les prévisions et les réalisations. Les magistrats municipaux
(décideurs) pourront ainsi être à même de faire des
projections plus efficaces d'action de développement sur la base d'un
plan de trésorerie réaliste.
4. Présentation de la commune d'Abong-Mbang
La présentation de la commune d'Abong-Mbang
s'étalera de son histoire à sa physionomie actuelle en passant
par sa géographie, son économie, ses institutions
socioculturelles, sa politique et ses services.
i. Situation historique
La ville d'Abong-Mbang, jadis un petit village, était
un pôle d'attraction commercial au bord du fleuve Nyong alors navigable
où les populations venaient s'installer pour vendre leurs produits. Elle
a été créée par les Colons Allemands vers les
années 1920. Abong-Mbang est une appellation qui découle de la
déformation de « BOUNG-LE-MBANG ».
« Boung » qui veut dire source naturelle, puits. Tandis que
« Mbang » est le nom de l'iroko en langue vernaculaire.
Ainsi, « Boung-le-Mbang » signifie la source qui coule au
pied de l'iroko. Abong-Mbang devient une unité administrative en 1955
par décret n°230/1955 du 28 novembre 1955. Mais c'est en 1958 que
le premier exécutif est mis en place.
ii. Situation géographique et humaine
Nous parlerons tour à tour de la situation
géographique et de la population.
a. Situation
géographique5
5 :
Source : Plan de Développement Communal (PDC) de la
Commune d'Abong-Mbang, P. 21
Abong-Mbang, chef-lieu du département du Haut Nyong,
est située dans la région de l'Est Cameroun à 114 km de
Bertoua le Chef- lieu de la Région de l'Est et à 236 km de la
ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Cette commune est
traversée par la route nationale n°10 Yaoundé-Bertoua. Elle
couvre une superficie de 11 340 km² pour une population estimée
à environ 30 381 habitants dont plus de la moitié vit dans la
ville d'Abong-Mbang. Cette commune est limitée au Nord par les Communes
de Doumé et d'Angossas, au Sud par la Commune de Messamena, à
l'Est par la Commune de Mindourou et à l'Ouest par celle d'Atok.
Abong-Mbang compte 29 villages dans la partie rurale, 2
campements pygmées, et 10 quartiers dans la partie
urbaine. Le territoire communal est subdivisé en quatre secteurs
représentés dans le tableau en annexe (03)
b. La population6
La population de la Commune est constituée de deux
groupements autochtones à savoir les Bebend et
Baka.
Selon la légende, les Bebend seraient venus de
l'Egypte. Après plusieurs vagues migratoires, cette communauté
ayant à sa tête EFFOUDOU comme Chef Supérieur, se serait
d'abord installée aux environs d'Atok. Elle comprenait deux grandes
familles : les Bebend et les Mboanz. Avec les découpages
administratifs, ces deux familles ont été séparées.
Les Bebend sont restés sur l'axe central de la Route Nationale
N°10 ; alors que les Mboanz se retrouvent du côté du district
du même nom et à Doumé.
L'appellation Baka proviendrait de « Bakana » qui
désigne un oiseau qui se perche un peu partout. Les mouvements
migratoires ont pris fin juste après la période coloniale. Les
raisons de leur déplacement étaient multiples. Les uns fuyaient
les troubles liés à la guerre, les autres voulaient
échapper à la dictature d'un chef (chef supérieur des
Maka'a EFFOUDOU) fuir la tentative d'islamisation des peuples par le chef
militaire Ousmane Dan FODIO et les autres encore, fuyaient la maladie du
sommeil. D'autres catégories s'étaient établies sur leur
site actuel pour la recherche de l'emploi et du bien-être.
Dans les villages, la population est majoritairement
autochtone, alors qu'elle est plutôt cosmopolite dans la ville
d'Abong-Mbang du fait de son caractère urbain. Ainsi, outre les
populations autochtones, on retrouve aussi d'autres peuples à l'instar
des Baya, des Kaka, des Ayong Yerap, des Ebessep, des Kozimé, des
Badjoué, des Bikélé, des Bakoum, des Ndjem, des
Zimé, et des ressortissants des autres régions du Cameroun : les
Douala, les Mbo, les Bamoun, les Béti, les Ewondo, les
Bamiléké, les Bassa, les Haoussa, les Bororo, les Toupouri, les
Bamiléké, les Bafia, les Anglophones, etc. Les populations de
nationalité étrangère : les Centrafricains, les Congolais,
les Tchadiens, les Maliens, les Nigériens, les Grecs, les
Français, etc.
i. Potentiel économique
6 :
Source : Plan de Développement Communal (PDC) de la
Commune d'Abong-Mbang, PP 24 - 25
Les ressources de la commune d'Abong-Mbang sont
essentiellement constituées des recettes fiscales, des centimes
additionnels communaux (CAC), des redevances forestières annuelles (RFA)
et surtout de la location des immeubles communaux. L'agriculture quant à
elle, pratiquée par les populations autochtones, est celle des cultures
vivrières (banane plantain, manioc, maïs, arachides,...), des
cultures maraichères (tomates, légumes, piment,...) et des
cultures de rente (cacao, café, hévéa). Les cultures de
rente sont presqu'abandonnées à cause de la baisse des prix, du
désengagement de l'Etat et surtout des dégâts causés
par les feux de brousse.
ii. Climat et hydrologie
Pour ce qui est du climat, la Commune d'Abong-Mbang est
située dans la région équatoriale. Elle est dominée
par deux saisons sèches et deux saisons de pluies. La grande saison des
pluies s'étend de mi-août à mi-novembre tandis que la
petite saison des pluies va d'avril à juin. La grande saison
sèche s'étend de mi-novembre à mars et la petite saison
sèche se situe entre juin et juillet. La moyenne des
précipitations annuelles varie entre 1600 mm et 2000 mm. La
température moyenne oscille entre 23° C et 26° C avec une
forte humidité atmosphérique tout au long de l'année.
Figure 1 : Précipitations et
températures annuelles
Précipitations annuelles en mm
Températures annuelles moyennes
Source : Plan de Développement
Communal (PDC) de la Commune d'Abong-Mbang, P. 22
Concernant l'hydrographie, le principal fleuve de cette zone
est le Nyong qui traverse la ville d'Abong-Mbang dans sa partie Nord. Ce
dernier est naturellement le déversoir de nombreuses rivières qui
forment un réseau d'affluents importants. Dans sa partie sud, elle est
traversée par le lac marécageux Nkwam qui se déverse dans
le Nyong.
iii. Relief et sols
Le relief de la commune d'Abong-Mbang est
légèrement ondulé avec des pics culminants à une
altitude ne dépassant pas 600m.
Les sols sont ferralitiques et latéritiques argileux
rouges. La Commune étant située dans la forêt
équatoriale, les sols sont de type forestier très
perméable et riche en humus, fertiles et favorables à
l'agriculture. Les alluvions et les sols sablonneux sont présents sur
les berges du fleuve Nyong et dans les bas-fonds marécageux.
iv. Organisation administrative
L'organisation administrative parlera du conseil municipal, de
l'exécutif communal et du personnel communal.
a. Le Conseil Municipal
Le Conseil Municipal de la commune d'Abong-Mbang compte 25
membres. Il se réunit deux (2) fois l'an en session ordinaire pour le
vote du budget et pour l'adoption du compte administratif. L'ensemble des
conseillers se répartit au sein de trois commissions techniques qui sont
:
· La commission des finances :
composée de huit (08) membres, elle a pour rôle l'examen
du budget prévisionnel et la vérification de
l'effectivité et de la conformité du compte administratif et de
gestion.
· La commission des affaires culturelles et
sociales : Elle est constituée de huit (08) membres et a
pour rôle le recensement et l'analyse des
problèmes socioculturels des populations, et leur soumission
à l'exécutif. Elle assure aussi le suivi des
réalisations de la commune dans ce domaine.
· La commission des grands
travaux : elle définit et suit les grands chantiers du
plan de campagne. Elle compte aussi huit (08) membres.
La plupart de ces conseillers, élus pour la
première fois n'ont pas reçu de formation quelconque afin de les
préparer à leurs missions. Seuls Cinq (05) d'entre eux dont le
maire et ses adjoints ont bénéficié des formations
à travers des séminaires portant notamment, sur le processus de
décentralisation, la gestion des redevances forestières par les
populations, les droits de l'homme et la Gestion. De manière
générale, les femmes sont peu représentées au sein
du conseil municipal (12%). Les conseillers municipaux appartiennent à
des catégories socioprofessionnelles différentes. Trois (03) soit
(12%) d'entre eux sont Agriculteurs. Deux (02) conseillers soit (8%) sont
Commerçants ; un (01) soit (4%) est Transporteur ; un (01) Technicien
supérieur des eaux et forêts, un (01) Médecin, deux (02)
Infirmiers ; un (01) Technicien médico-sanitaire ; deux (02) Enseignants
; Un (01) Hôtelier ; un (01) Agent de développement ; un (01)
Agent de l'Etat; un (01) Agent commercial ; un (01) Conseiller d'Orientation ;
un (01) Chef d'Entreprise ; un (01) Inspecteur Principal des Postes et
Télécommunications ; un (01) Ingénieur des
Télécommunications ; un (01) Agent SOTUC retraité et un
(01) Ingénieur d'Agriculture. L'ensemble des conseillers est aussi
représentatif de la diversité ethnique locale, bien que les
pygmées n'y soient pas représentés. Et leur niveau
scolaire ou académique va du certificat élémentaire (CEP)
au niveau de l'enseignement supérieur.
b. L'Exécutif Communal
L'organe exécutif de la commune d'Abong-Mbang est
constitué ainsi qu'il suit :
??Monsieur MOAMOSSE SAKANDELA Gustave, Maire.
??Madame AMPANG épouse NKAMSAO Elise, 1ère
Adjointe au Maire
??Monsieur NDJOBOUDA Elie, 2e Adjoint au Maire
Il convient de noter que le Maire et son deuxième
adjoint sont à leur deuxième mandat consécutif.
Leurs fonctions sont définies par la loi
n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux
communes.
Le Maire et ses adjoints sont appuyés dans leur
tâche par :
??Monsieur ETOA Zacharie, Secrétaire
Général ;
??Monsieur ZIBI Marie Romuald, Receveur Municipal.
c. Le Personnel de la Commune
d'Abong-Mbang
Le personnel employé dans la mairie d'Abong-Mbang est
au nombre de 66 personnes comprenant personnel permanent et personnel
temporaire.
· Le personnel permanent
Le personnel permanent est constitué de 18 personnes
dont :
- 02 cadres contractuels ;
- 16 agents décisionnaires.
Ce personnel occupe diverses fonctions à savoir : le
Secrétaire Général, le Receveur, le Secrétaire
d'Etat-civil, une Secrétaire bureautique, des Chefs de bureau, des
Percepteurs, des Employés de bureau, un Chauffeur, un Mécanicien,
des Manoeuvres et Agents, et un Veilleur de nuit.
· Le personnel temporaire
Il composé de 48 agents répartit comme :
- Police municipale : 15 agents ;
- Enseignants vacataires : 25 agents ;
- Agents affectés au service de la santé : 1
agent ;
- Agent affecté à la bibliothèque de
Nkolvolan : 1 agent ;
- Agent affecté à la Sous -
Préfecture d'Abong-Mbang : 1 agent ;
- Radio communale : 5 agents.
5. Revue de littérature
La revue de littérature peut être définie
comme un rapport de recherche et de lecture qui vise à faire ressortir
les éléments pertinents à une hypothèse (pour ou
contre) dans le texte d'un ou plusieurs auteurs.
Le sujet relatif au cadastre fiscal dans les CTD, au niveau de
l'administration fiscale camerounaise, reste encore un domaine très peu
exploré. Mais, compte tenu de la rareté de la revue
littéraire sur la question, le cadre légal et institutionnel de
référence relatif à la fiscalité locale a
été relevé et notamment les textes législatifs et
règlementaires permettant aux CTD d'avoir les services d'assiette
fiscale propres :
Ø La Constitution du 18 janvier 1996 ;
Ø La loi °74/023 du 5 décembre 1974 portant
organisation administrative ;
Ø La loi n°2004/017 du 22 juillet 2004
d'orientation de la décentralisation ;
Ø La loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les
règles applicables aux communes ;
Ø La loi n°2009/019 du 15 décembre 2009
portant fiscalité locale ;
Ø L'arrêté n°00349/MINATD/MINEFI du
22 octobre 2001 portant modalité d'assiette et de recouvrement et de
reversement des impôts aux communes et FEICOM ;
Ø Le Code Général des Impôts (CGI)
2010.
6. Problématique et
hypothèse
Nous présenterons dans un premier temps la
problématique et l'hypothèse dans un second temps.
i. La problématique
Les conseils des CTD ont pour mission de promouvoir le
développement économique, social, sanitaire, éducatif,
culturel et sportif de leurs collectivités, lequel développement
nécessite des moyens financiers. Au regard du cadre législatif et
règlementaire relatif à l'institution communale, les
dépenses de fonctionnement doivent être couvertes par les fonds
propres de la commune, ce qui n'est pas le cas dans la commune d'Abong-Mbang.
Cela est vérifiable par la grogne des fournisseurs et le volume des
restes à payer.
Les recettes propres réalisées par la commune
diminuent considérablement d'année en année. Malgré
une nette augmentation des produits d'exploitation du domaine et des services,
les recettes fiscales sont faibles et diminuent progressivement. Cela se
manifeste par un taux élevé des annulations pour admission en
non-valeur (cf. annexe 04). Les recettes fiables semblent être les CAC et
la RFA. Il est donc aisé de comprendre que la commune d'Abong-Mbang n'a
pas la maîtrise de ses recettes dites propres qui devraient servir
à faire face aux multiples chargent qui lui incombent. Ce qui explique
la mauvaise gestion de l'assiette fiscale au sein de ladite commune. Ainsi,
parler du cadastre fiscal dans les CTD revient à faire ressortir
l'impact du recensement fiscal des contribuables dans le cadre de
l'optimisation des recettes communales. D'où la question de savoir si la
mise en place d'un tel instrument pourrait apporter un plus dans
l'amélioration des recettes communales ?
ii. L'hypothèse
La décentralisation fiscale met au premier plan la
nécessité de mobiliser les ressources locales afin de mettre en
oeuvre des stratégies de fourniture des services et développer au
niveau local, des enquêtes en matière de fiscalité locale
permettant d'appréhender l'assiette fiscale. Ainsi, identifier les
contribuables et la matière imposable facilite le recouvrement des
recettes et accroît par conséquent le rendement fiscal.
L'utilité de la mise place du cadastre fiscal est de réduire les
écarts entre les prévisions et les réalisations. Les
magistrats municipaux (décideurs) pourront ainsi être à
mesure de faire des projections plus efficaces d'action de développement
sur la base d'un plan de trésorerie réaliste.
7. Démarche
méthodologique
Nous distinguerons les méthodes utilisées des
techniques d'investigation
i. Les méthodes
utilisées
La méthodologie peut être définie comme
l'ensemble des procédés et moyens pour arriver à un
résultat. Ainsi, les méthodes utilisées sont :
Ø La méthode comparative : selon cette
méthode, Le chercheur tire une relation entre les faits observés.
Elle a permis de comparer dans les différents comptes administratifs,
l'évolution des prévisions et réalisations des recettes de
l'IL, patente, TDL et loyers.
Ø La méthode analytique : c'est une
méthode qui relève du domaine de l'analyse. Elle a permis
d'analyser les textes et de calculer les pourcentages de réalisations
des recettes par rapport aux prévisions.
ii. Les techniques d'investigation
Il a été effectuée une recherche
documentaire des différents textes juridiques règlementant la
fiscalité locale ainsi que des documents de travails de la commune,
à savoir, les budgets antérieurs, les derniers comptes
administratifs, les délibérations, etc. Par ailleurs, nous avons
eu des entretiens et des séances de travail avec les responsables et
agents des différents services. En outre, des descentes sur le terrain
et le passage dans les services concourant à la mobilisation des
recettes communales ont été très instructifs.
8. Annonce du plan
Le présent mémoire se structure en deux grandes
parties : la première partie parlera de la nécessité
de mise en place du cadastre fiscal dans les CTD en faisant ressortir le
fondement de cette nécessité et la politique de mise en place du
cadastre fiscal. La seconde partie mettra en exergue l'appréciation
critique de l'élaboration du cadastre fiscal dans un premier temps et
l'amélioration des procédures dans un second temps.
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