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Développement urbain et prolifération des quartiers précaires à  Abidjan: le cas du quartier Banco 1 (commune d'Attécoubé )

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par Kouame Prosper YAO
Institut national polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro - Ingénieur des techniques en batiment et urbanisme 2010
  

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2. Recension des écrits théoriques et méthodologiques

Les ingénieurs, Daniel Montharry et Michel Platzer (2006) font la promotion des nouvelles techniques de construction depuis la préparation du terrain au choix des revêtements, des installations électriques et aux circulations verticales. Ils décrivent les interactions entre tous les corps d'état afin d'éviter les écueils et les aléas techniques sur les chantiers. A travers ce document (La technique du bâtiment tous corps d'état), les auteurs essaient d'apporter une assistance technique aux professionnels du génie civil en s'appuyant sur les solutions les plus performantes.

Les techniques proposées par ces ingénieurs viennent confirmer celles proposées par d'autres documents issus des cours de fondations superficielles et murs de soutènement et ceux consultés sur Internet en matière de sécurisation de certains espaces par des murs de soutènement. Ces investigations nous ont permis de découvrir ces ouvrages qui existent depuis l'antiquité ont fait leur preuve jusqu'à nos jours. Ces ouvrages sont de deux types :

- Les Murs libres : ce sont des murs indépendants. Ils permettent le changement de niveau, de digues, etc. On a également la possibilité de compacter la terre en une pente stable, puis on comble avec un remblai.

- Les Murs encastrés : encastrés dans la terre, ils font partie d'une structure plus importante. On les utilise pour les fondations de maisons par exemple. Ils nécessitent un étayage durant la construction.

Dans le cas de notre étude, les murs libres semblent être les plus appropriés. Parmi les plus courants, on distingue :

- Les Murs-poids ou murs gravitaires : Le principe des murs-poids est d'opposer le poids de la maçonnerie du soutènement à la poussée des terres qui tendent à les renverser. La poussée des terres est minimale au sommet des murs et croît avec la profondeur en arrière des murs : c'est pourquoi les murs-poids s'épaississent vers la base (le fruit). Les murs de soutènement de type ouvrage-poids sont connus depuis l'Antiquité. Ils sont constitués en pierres taillées, moellons en brique ou en béton armé ou non (Photo 7, 8 et 9).

Photo 7 : Un Mur-poids en béton armé en construction en Belgique
(Source : www.google.ci)

Photo 8 : Mur de soutènement en service en Belgique
(Source : www.google.ci)

Photo 9 : Mur-poids en pierres ou moellons en service à Rio de
Janeiro-Brésil (Source : www.google.ci)

- Les Murs poids mixtes : ils possèdent une semelle et sont faiblement armés.

Figure 1 : Mur-poids mixte

- La Paroi ancrée : La paroi ancrée est formée d'éléments verticaux (pieux, planches ou tubes) liés entre eux par un procédé quelconque (mortier, planches, emboîtement). Elle s'oppose à la poussée du sol par des tirants d'ancrage (le plus souvent en acier) qui relient l'écran à une plaque ou un corps mort (rocher ou bloc maçonné ou bloc béton) enterré à une certaine distance en arrière de l'écran : la plaque ou le corps mort profitent ainsi de l'inertie du sol plus ou moins visqueux (ou malléable).

Photo 10 : Paroi ancrée préfabriquée au Brésil. Les têtes de tirants doivent
être protégées des chocs et de la corrosion (Source : www.google.ci)

- La Paroi préfabriquée : La paroi préfabriquée est constituée d'éléments (généralement en béton armé) tels que des parois en L, mis en place à l'avancement et liaisonnés entre eux par des pieux ou par des joints en béton. Il en existe différents types, dont l'un des plus anciens est la paroi généralement appelée berlinoise, composée de plaques verticales empilées entre deux pieux en enfoncement dans de la boue (devenue liquide par l'agitation (thixotropique) et redevenant consistante au repos) mise dans la tranchée (poutres laminées en acier ou pieu en béton) à profil en H. La berlinoise peut-être utilisée comme mur de soutènement enterré provisoire pendant la réalisation de travaux.

Photo 11 : Paroi préfabriquée (ou berlinoise). Projet LGV Européen, section
A de Vaires à Vendenheim - Vrigny, France. (Source : www.google.ci)

- Les Murs en terre armée : Il s'agit d'une méthode de soutènement assez récente (1963) développée par Henri Vidal, qui consiste à utiliser le sol, et non un mur en béton pour assurer la stabilité d'un versant. Le

concept est de renforcer le sol par l'ajout d'armatures qui solliciteront un frottement entre elles et les cailloux du remblai. Un massif en terre armée est constitué de trois composants :

· Un remblai granulaire compacté en couches peu épaisses.

· Les armatures disposées en lit dans le remblai qui peuvent être de deux natures : Les métalliques qui sont jusqu'à maintenant les plus répandues et des armatures en géo-synthétique qui ne présentent pas de problème de corrosion et qui tendent à remplacer les premières.

· Un parement, faisant le lien entre les armatures et assurant l'esthétique du mur, il est généralement réalisé en éléments de béton préfabriqué faciles à assembler, en pneus ou autres éléments récupérés destinés à être couverts de végétaux.

Photo 12 : Mur en terre armée (Source : www.google.ci)

- Les Murs à contrefort : (intérieur ou extérieur). Ils sont identiques aux précédents mais possèdent des contreforts (Figure 2) permettant de diminuer le cisaillement à la jonction semelle-écran.

- Les Murs cellulaires : construits avec des billes de bois dans les parois naturelles. Il existe aussi des murs en éléments préfabriqués types (Figure 2).

- Les Murs en palplanches : une palplanche (composé de pal et planche) est un pieu conçu pour être battu en terre en s'enclenchant aux pieux voisins par l'intermédiaire de nervures latérales appelées serrures. Les palplanches (Figure 2) permettent de constituer un mur de soutènement, un batardeau, une palée ou un écran imperméable.

Figure 2 : Mur à contrefort, Mur cellulaire et Palplanche

Au-delà de leur simplicité, ces techniques proposées par ces spécialistes sont efficaces et susceptibles de résoudre de façon durable, les problèmes de glissement de terrain et d'éboulement de terre en général et ceux vécus par les populations de Banco 1.

D'ailleurs, ces ouvrages ci-dessus énumérés ont pu être conçus grâce à des méthodes simples élaborées pour leur calcul et leur dimensionnement. Toutes ces techniques ont été déjà expérimentées au.

Nous somme donc en présence d'un nouveau concept en termes de solution durable en matière d'aménagement des zones à risque en Côte d'Ivoire.

Si ces solutions ont été mises en expérimentation dans d'autres pays notamment au Brésil (Rio de Janeiro), en Belgique, en France, etc. afin de circonscrire les catastrophes naturelles telles que des glissements de terrain, des éboulements de terres, de pierres et même de neige, leurs mises en oeuvre en Côte d' Ivoire seraient bénéfiques et salutaires pour les pouvoirs publics d'une part et les populations vivant dans ces zones d'autre part.

Ces exemples de murs de soutènement énumérés ci-haut résultent des méthodes de calcul de dimensionnement de ces ouvrages développées par les spécialistes suivants :

? Guy SANGLERAT, Ingénieur Civil des Ponts et Chaussées et Professeur de Mécanique des Sols et Fondations à l'Ecole Centrale de Lyon ;

· Gilbert OLIVARI, Ingénieur Civil des Ponts et Chaussées, Docteur Ingénieur, Maître-assistant chargé des cours à l'Ecole Centrale de Lyon et Professeur à l'Ecole Nationale des T.P.E ;

· Bernard CAMBOU, Ingénieur de l'Ecole Centrale de Lyon, Docteur ès Science, Maître-assistant à l'Ecole Centrale de Lyon et chargé de cours à l'Ecole Nationale des T.P.E.

Ces Spécialistes, à travers leur ouvrage (Problèmes pratiques de mécanique des sols et des fondations), proposent diverses variantes en matière de calcul, de méthodologie et de résolution des problèmes liés à la mécanique des sols en général. Ils nous offrent les outils nécessaires à notre étude pour le choix du type de murs de soutènement et les techniques de dimensionnement de ces murs.

Contrairement aux ingénieurs Daniel Montharry et Michel Platzer, qui, à travers leur ouvrage, orientent les utilisateurs au renforcement de leur capacité dans le domaine du géni-civil, leurs homologues cités ci-haut, présentent un ouvrage plus spécifique et théorique qui a été conçu pour traiter uniquement les problèmes de mécanique des sols et des fondations par des formules appropriées.

Nous avons donc choisi leur ouvrage, non seulement pour la pertinence des applications pratiques au cours des travaux dirigés mais, simplement parce qu'il nous à été recommandé par notre encadreur dans cette discipline « Mécanique des sols et Fondations Superficielles ».

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams