Les ingénieurs, Daniel Montharry et Michel Platzer
(2006) font la promotion des nouvelles techniques de construction depuis la
préparation du terrain au choix des revêtements, des installations
électriques et aux circulations verticales. Ils décrivent les
interactions entre tous les corps d'état afin d'éviter les
écueils et les aléas techniques sur les chantiers. A travers ce
document (La technique du bâtiment tous corps d'état), les auteurs
essaient d'apporter une assistance technique aux professionnels du génie
civil en s'appuyant sur les solutions les plus performantes.
Les techniques proposées par ces ingénieurs
viennent confirmer celles proposées par d'autres documents issus des
cours de fondations superficielles et murs de soutènement et ceux
consultés sur Internet en matière de sécurisation de
certains espaces par des murs de soutènement. Ces investigations nous
ont permis de découvrir ces ouvrages qui existent depuis
l'antiquité ont fait leur preuve jusqu'à nos jours. Ces ouvrages
sont de deux types :
- Les Murs libres : ce sont des murs
indépendants. Ils permettent le changement de niveau, de digues, etc. On
a également la possibilité de compacter la terre en une pente
stable, puis on comble avec un remblai.
- Les Murs encastrés :
encastrés dans la terre, ils font partie d'une structure plus
importante. On les utilise pour les fondations de maisons par exemple. Ils
nécessitent un étayage durant la construction.
Dans le cas de notre étude, les murs libres semblent
être les plus appropriés. Parmi les plus courants, on distingue
:
- Les Murs-poids ou murs gravitaires : Le
principe des murs-poids est d'opposer le poids de la maçonnerie du
soutènement à la poussée des terres qui tendent à
les renverser. La poussée des terres est minimale au sommet des murs et
croît avec la profondeur en arrière des murs : c'est pourquoi les
murs-poids s'épaississent vers la base (le fruit). Les murs de
soutènement de type ouvrage-poids sont connus depuis
l'Antiquité. Ils sont constitués en pierres taillées,
moellons en brique ou en béton armé ou non (Photo 7, 8 et
9).
Photo 7 : Un Mur-poids en béton
armé en construction en Belgique
(Source :
www.google.ci)
Photo 8 : Mur de soutènement en
service en Belgique
(Source :
www.google.ci)
Photo 9 : Mur-poids en pierres ou
moellons en service à Rio de
Janeiro-Brésil (Source
:
www.google.ci)
- Les Murs poids mixtes : ils possèdent
une semelle et sont faiblement armés.
Figure 1 : Mur-poids mixte
- La Paroi ancrée : La paroi
ancrée est formée d'éléments verticaux (pieux,
planches ou tubes) liés entre eux par un procédé
quelconque (mortier, planches, emboîtement). Elle s'oppose à la
poussée du sol par des tirants d'ancrage (le plus souvent en acier) qui
relient l'écran à une plaque ou un corps mort (rocher ou bloc
maçonné ou bloc béton) enterré à une
certaine distance en arrière de l'écran : la plaque ou le corps
mort profitent ainsi de l'inertie du sol plus ou moins visqueux (ou
malléable).
Photo 10 : Paroi ancrée
préfabriquée au Brésil. Les têtes de tirants
doivent
être protégées des chocs et de la corrosion
(Source :
www.google.ci)
- La Paroi préfabriquée : La
paroi préfabriquée est constituée d'éléments
(généralement en béton armé) tels que des parois en
L, mis en place à l'avancement et liaisonnés entre eux par des
pieux ou par des joints en béton. Il en existe différents types,
dont l'un des plus anciens est la paroi généralement
appelée berlinoise, composée de plaques verticales
empilées entre deux pieux en enfoncement dans de la boue (devenue
liquide par l'agitation (thixotropique) et redevenant consistante au repos)
mise dans la tranchée (poutres laminées en acier ou pieu en
béton) à profil en H. La berlinoise peut-être
utilisée comme mur de soutènement enterré provisoire
pendant la réalisation de travaux.
Photo 11 : Paroi
préfabriquée (ou berlinoise). Projet LGV Européen,
section
A de Vaires à Vendenheim - Vrigny, France. (Source
:
www.google.ci)
- Les Murs en terre armée : Il s'agit
d'une méthode de soutènement assez récente (1963)
développée par Henri Vidal, qui consiste à utiliser le
sol, et non un mur en béton pour assurer la stabilité d'un
versant. Le
concept est de renforcer le sol par l'ajout d'armatures qui
solliciteront un frottement entre elles et les cailloux du remblai. Un massif
en terre armée est constitué de trois composants :
· Un remblai granulaire compacté en couches peu
épaisses.
· Les armatures disposées en lit dans le remblai
qui peuvent être de deux natures : Les métalliques qui sont
jusqu'à maintenant les plus répandues et des armatures en
géo-synthétique qui ne présentent pas de problème
de corrosion et qui tendent à remplacer les premières.
· Un parement, faisant le lien entre les armatures et
assurant l'esthétique du mur, il est généralement
réalisé en éléments de béton
préfabriqué faciles à assembler, en pneus ou autres
éléments récupérés destinés à
être couverts de végétaux.
Photo 12 : Mur en terre armée
(Source :
www.google.ci)
- Les Murs à contrefort :
(intérieur ou extérieur). Ils sont identiques aux
précédents mais possèdent des contreforts (Figure
2) permettant de diminuer le cisaillement à la jonction
semelle-écran.
- Les Murs cellulaires : construits avec des
billes de bois dans les parois naturelles. Il existe aussi des murs en
éléments préfabriqués types (Figure 2).
- Les Murs en palplanches : une palplanche
(composé de pal et planche) est un pieu conçu
pour être battu en terre en s'enclenchant aux pieux voisins par
l'intermédiaire de nervures latérales appelées
serrures. Les palplanches (Figure 2) permettent de constituer
un mur de soutènement, un batardeau, une palée ou un écran
imperméable.
Figure 2 : Mur à contrefort, Mur cellulaire et
Palplanche
Au-delà de leur simplicité, ces techniques
proposées par ces spécialistes sont efficaces et susceptibles de
résoudre de façon durable, les problèmes de glissement de
terrain et d'éboulement de terre en général et ceux
vécus par les populations de Banco 1.
D'ailleurs, ces ouvrages ci-dessus
énumérés ont pu être conçus grâce
à des méthodes simples élaborées pour leur calcul
et leur dimensionnement. Toutes ces techniques ont été
déjà expérimentées au.
Nous somme donc en présence d'un nouveau concept en
termes de solution durable en matière d'aménagement des zones
à risque en Côte d'Ivoire.
Si ces solutions ont été mises en
expérimentation dans d'autres pays notamment au Brésil (Rio de
Janeiro), en Belgique, en France, etc. afin de circonscrire les catastrophes
naturelles telles que des glissements de terrain, des éboulements de
terres, de pierres et même de neige, leurs mises en oeuvre en Côte
d' Ivoire seraient bénéfiques et salutaires pour les pouvoirs
publics d'une part et les populations vivant dans ces zones d'autre part.
Ces exemples de murs de soutènement
énumérés ci-haut résultent des méthodes de
calcul de dimensionnement de ces ouvrages développées par les
spécialistes suivants :
? Guy SANGLERAT, Ingénieur Civil des Ponts et
Chaussées et Professeur de Mécanique des Sols et Fondations
à l'Ecole Centrale de Lyon ;
· Gilbert OLIVARI, Ingénieur Civil des Ponts et
Chaussées, Docteur Ingénieur, Maître-assistant
chargé des cours à l'Ecole Centrale de Lyon et Professeur
à l'Ecole Nationale des T.P.E ;
· Bernard CAMBOU, Ingénieur de l'Ecole Centrale
de Lyon, Docteur ès Science, Maître-assistant à l'Ecole
Centrale de Lyon et chargé de cours à l'Ecole Nationale des
T.P.E.
Ces Spécialistes, à travers leur ouvrage
(Problèmes pratiques de mécanique des sols et des fondations),
proposent diverses variantes en matière de calcul, de
méthodologie et de résolution des problèmes liés
à la mécanique des sols en général. Ils nous
offrent les outils nécessaires à notre étude pour le choix
du type de murs de soutènement et les techniques de dimensionnement de
ces murs.
Contrairement aux ingénieurs Daniel Montharry et
Michel Platzer, qui, à travers leur ouvrage, orientent les utilisateurs
au renforcement de leur capacité dans le domaine du géni-civil,
leurs homologues cités ci-haut, présentent un ouvrage plus
spécifique et théorique qui a été conçu pour
traiter uniquement les problèmes de mécanique des sols et des
fondations par des formules appropriées.
Nous avons donc choisi leur ouvrage, non seulement pour la
pertinence des applications pratiques au cours des travaux dirigés mais,
simplement parce qu'il nous à été recommandé par
notre encadreur dans cette discipline « Mécanique des sols et
Fondations Superficielles ».