Le cadre de référence représente les
assises théoriques où conceptuelles de la recherche qui
permettent d'agencer les concepts de manière à décrire
expliquer ou prédire les relations entre les concepts.
Ainsi, pour mieux cerner l'envergure et l'allure de
l'orientation que nous souhaitons donner à notre recherche, il serait
nécessaire de nous familiariser avec les termes clés
définis au chapitre 3.1 suivant.
3.1. Définition des concepts 3.1.1.
Développement urbain
Il n'existe pas une définition typique et
linéaire du groupe de mots
« développement urbain ».
Mais pris individuellement, l'on aboutira à une
définition qui réside dans la conceptualisation
même des termes et dans l'idéologie urbanistique à
considérer.
Ainsi, selon le dictionnaire << le Robert, Edition
2010», le mot développement se défini comme étant une
action de développer, de donner toute son étendue à
quelque chose. Il se réfère également à la
croissance, à une progression, à un passage, à une
série de phases.
Par extension, l'ONU (Organisation des Nations Unies) a
associé au mot développement le terme durable qui arrive à
propos. Cette organisation définit ce groupe de mot
(développement durable) comme étant une évolution qui
s'inscrit dans le temps pour des générations présentes
sans compromettre la possibilité pour des générations
futures. La spécificité dans cette définition est de
mettre en exergue le << mieux » et non le << plus ».
Dans notre contexte (urbanisme), le sens que l'ONU donne au
mot développement est de permettre à tous les humains de vivre
décemment. Cela implique une meilleure répartition des richesses
et de permettre aux entreprises d'assurer et de développer leur
potentialité dans le strict respect de l'homme et de son environnement.
Véritable processus de la << qualité de vie » des
populations, ce type de développement prend en compte le contexte
culturel, gage d'un équilibre de tout le monde.
Quand au mot urbain, selon le même dictionnaire, c'est
un adjectif qui décrit ce qui vient de la ville ou qui appartient
à la ville (opposé à rural).
Ainsi, de façon littérale, en associant les
deux définitions, l'on déduira que le groupe de mots <<
développement urbain » signifie croissance de la ville ou encore
évolution de la ville.
Ramené dans son contexte, en urbanisme, le
développement urbain (ou la croissance urbaine) se résume
à l'aménagement et à la restructuration de l'espace urbain
dans ses grandes lignes (un cadre de vie restauré,
amélioré et insalubre). Cette croissance urbaine prend en compte
aussi bien l'accroissement démographique des villes, l'extension
spatiale des villes que la multiplication dans le temps et dans l'espace du
nombre des villes. La croissance urbaine n'a tout son sens que si l'un de ces
trois critères se vérifie.
Aussi, le développement urbain devra-t-il rimer avec
la volonté d'une urbanisation cohérente et
équilibrée, d'une unité de la ville construite autour de
principes fondateurs comme :
· la diversité de l'habitat, et la qualité
architecturale des constructions ;
· l'échelle humaine qui donne une âme à
la ville ;
· l'esthétique environnementale en ce qui concerne
le paysage, les espaces verts ;
· une offre de services sanitaires, sociaux et culturels,
ainsi que d'activités économiques au sens large ;
· la recherche permanente de l'harmonie sociale par la
convivialité, le civisme et l'écoute des citoyens.
Le développement urbain est donc la résultante
de plusieurs actions qui riment difficilement avec l'existence des quartiers
précaires qui prolifèrent dans la ville d'Abidjan plus
particulièrement. Pour mieux cerner ce contraste, une explication du
terme « quartier précaire » s'avère utile.
Selon le dictionnaire « le Robert, Edition 2010 »,
le mot précaire est un adjectif qui défini toutes choses dont
l'avenir, la durée et la stabilité ne sont pas assurés.
C'est également tout ce qui présente un caractère ou un
état incertain et éphémère.
On dira donc d'un quartier précaire, un quartier dont
l'existence n'est pas garantie dans le temps.
En urbanisme, on défini la précarité d'un
quartier comme un quartier marginalisé sous deux aspects distinct :
- soit, du fait de l'absence ou de l'insuffisance des
infrastructures sociaux de base notamment d'établissement primaire et/ou
secondaire, centre de santé, eau potable, électricité,
lotissement et/ou assainissement, voies de desserte, etc. ;
- soit, du fait de la pauvreté des populations qui y
vivent, de l'inaccessibilité aux services sociaux de base, logements
construits avec des matériaux de récupération, des
matériaux de type végétal ou de terre (banco) avec
armatures en bois.
Ce type de quartier étant caractérisé
par des constructions implantées en désordre dans une grande
anarchie visuelle, sur des terrains non assainis. Bref, un quartier qui
présente un cadre de vie insalubre et sous équipés en
infrastructures sociocommunautaires.