2.3 La place du niébé dans l'agriculture
au Niger
Le Niger est un grand producteur de niébé, il
occupe la 2ème place en Afrique en terme de production derrière
le Nigeria (voir tableau 2: évolution de la production depuis 2002). La
production du niébé est importante dans les régions de
Zinder, Maradi, Tahoua, Tillabery et Dosso, principalement en culture pluviale.
Le niébé occupe la 2ème place en termes de superficie et
la 3ème en terme de production. Le niébé produit au Niger
est majoritairement (70 %) destiné à l'exportation, notamment
vers le Nigeria, et représente le 3ème produit d'exportation du
Niger après l'uranium et les produits d'élevage (CESAO, 2009).
La production du niébé est très
irrégulière avec des fluctuations interannuelles importantes.
Cependant depuis 2005, on observe une augmentation régulière de
la production nationale passant de 589 000 tonnes à plus d'un million de
tonnes. Des efforts restent à fournir au niveau des statistiques du fait
de la variation des données en fonction des sources et parfois
malheureusement au sein de la même source. A titre illustratif,
l'institut national de la statistique donne deux productions différentes
pour l'année 2006 (683 000 t et 715 000 t).
Tableau 2: Evolution de la production du
niébé de 2002 à 2007
Année
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2002
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2003
|
2004
|
2005
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2006
|
2007
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Production (t)
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655.000
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554.000
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342.000
|
589.000
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715.000
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1.042.000
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Source : Ministère de
l'Agriculture/Ministère des Ressources animales (INS, 2008)
2.4 Les ravageurs du niébé
Ils sont inféodés aux différents organes de
niébé (Ketoh., 1998). On distingue:
+ Les parasites de la levée. Ceux-ci
agissent sur la levée et surtout la croissance du pied. Ils se
nourrissent de la sève élaborée ce qui affaiblit la
plantule. Ce sont surtout les pucerons (Homoptères: Aphadae). Ils
transmettent des virus, notamment celui de la mosaïque. C'est aussi le cas
de Aphis Craccivora Kock et de Aphis fabae. On rencontre
également Emposca dolichi Paoli (jassidae) qui provoque un
dessèchement prématuré de la plantule.
+ Les ravageurs de la préfloraison. Ce
sont des défoliateurs Ils y a entre autre l'espèce Ootheca
mutabilis, Methythia quaterna (Coléoptères: Chrysomelidae);
Spodoptera littoralis (Lépidoptères: Noctudae).
+ Les parasites des fleurs. Ils provoquent
l'avortement des fleurs soit en se reproduisant dans les boutons floraux comme
Megalothrips sjostedri (Thrysanoptère) soit en s'attaquant aux
étamines comme Seriocothrips occipitalis
(Thrysanoptère); Mylabbris farguharsani Blair
(Coléoptère: Meleodae).
+ Les ravageurs des gousses.
Dans ce groupe, certains insectes se nourrissent de la
sève de jeunes gousses. Une attaque importante provoque le
dessèchement de celles-ci. Les espèces responsables sont les
hétéroptères Corridae: Acanthomia horrida
Germar.; Acanthonia tomentosicollis Stal.; Anoplocnemis
curvipes F.; Riptortus dendipes F; Mirperis jaculus F.
et un Hétéroptère Pentatomidae: Nezara Virudula
L.
D'autres insectes consomment les graines. Ce sont surtout les
coléoptères (B. atrolineatus Pic et C. maculatus
Fab.). Ces deux insectes rendent très difficile sa conservation
après la récolte. En effet, les stades larvaires de ces insectes
ravageurs se développent à l'intérieur des graines et
consomment les réserves contenues dans les cotylédons. Dans cette
étude ce le Callosobruchus maculatus qui nous
intéresse.
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