1.6 Les programmes des institutions financières
internationales en République démocratique du Congo
L'octroi d'un allégement de dette dans le cadre de
l'initiative PPTE implique la mise en uvre de programmes avec le FMI et la
Banque Mondiale. Dès juin 2001, la République Démocratique
du Congo a entamé un premier programme avec le FMI, appelé
programme intérimaire renforcé. Ce programme a consisté
à enrayer l'inflation, à contrôler la gestion des
dépenses publiques et à mettre en uvre un environnement propice
aux investissements internationaux. Sur le plan budgétaire, un rigoureux
plan de trésorerie a été mis au point, basé sur la
centralisation des recettes et l'ordonnancement des dépenses sur base
des ressources effectivement mobilisées. Sur le plan monétaire,
la monnaie Congolaise a été dévaluée de 84,1% par
rapport au dollar et un taux de change unique a été mis en place
dans le cadre d'un régime de change flottant. Enfin, sur le plan
structurel et sectoriel, toute une série de mesures ont poursuivi
l'objectif d'ouvrir l'économie congolaise aux investissements
extérieurs : libéralisation des prix, diminution et
simplification de la fiscalité sur les entreprises, nouveau statuts pour
la banque centrale devenue indépendante, établissement d'un
nouveau code d'investissement plus libérale permettant le rapatriement
des bénéfices, d'un code minier et d'un code forestier permettant
l'exploitation des diamants, etc.
Les pays a entamé en Avril 2002 un programme de
réduction de la pauvreté et de croissance (FRCP) avec le FMI
(2002 - 2005), doté de six tranches de prêts de 37 millions de
dollars pour un montant total de 207 millions, le versement de chaque tranche
étant conditionné au respect des critères de performance
contrôles tous les six mois par le staff du FMI.
Les retards observés par le staff ont entrainé
le report de l'échéance du programme à mars le non respect
de trois critères et les retards dans les réformes structurelle
ont contraint le gouvernement de transition de solliciter un programme relais
de consolidation (PRC) courant jusque décembre 2006, et dont les
principaux critères quantitatifs n'ont pas été atteints.
Un nouveau programme a été entamé
avec le FMI en 2007, en vue de diminuer l'inflation et
d'augmenter les réserves de change et la croissance
économique.
Trois programme ont également été
rapidement conclus avec la Banque Mondiale, qui a impliqué toutes ses
agences spécialisées, y compris sa filiale, l'agence
multilatérale de garantie des investissements ( AMGI) : un programme
d'urgence (50 millions de dollars) conclu en juillet 2001, un programme de
réintégration économique (450 millions) conclu en Avril
2002 et un programme multisectoriel d'urgence, de reconstruction et de
réhabilitation(PMURR) 454 millions auxquels se sont ajoutés 125
millions en décembre 2005) conclu en Août 2002. Onze autres
programmes ont été conclus entre 2003 et 2005 pour un montant
total de 2,3 milliards de dollars, dont 900 millions pour une opération
de rachat de dettes commerciales en Septembre 2005.
Entre mars et juin 2007, trois autres projets ont
été financés par la Banque pour un montant de 927 millions
de dollars: un projet post- élections de réhabilitation urbaine
et sociale à Kinshasa (180 millions), un projet de développement
des marchés domestiques et régionaux (297 millions) et un projet
de développement du secteur de l'éducation (150 millions). Enfin,
la République Démocratique du Congo a publié en mars un
2002 un document intérimaire de stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté (DSCRP) en juillet 2006. La reprise de
programmes avec les institutions financières internationales a permis
à la République Démocratique du Congo de se reconnecter
aux circuits financiers internationaux et d'être éligible pour
l'initiative PPTE.
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