3. La compétence pragmatique :
La compétence pragmatique renvoie à l'approche
actionnelle et au choix de stratégies discursives pour atteindre un but
précis (organiser, structurer le discours...). Elle fait le lien entre
le locuteur et la situation en permettant de distinguer et d'identifier
différents messages (publicité, conversation, discours officiels,
conte, etc.). C'est cette compétence qui répond au «
pourquoi > de la compétence sociolinguistique. Elle consiste à
recourir aux stratégies de construction qui conviennent aux types de
discours à produire ou à comprendre, qu'il s'agisse
d'énoncés écrits ou oraux. C'est pourquoi on sensibilise
l'apprenant aux divers types de discours et à la notion d'acte de
parole. Cette compétence exige :
a) pour la production de textes
écrits ou oraux (exposés, descriptions, narrations,
résumés, exposés, argumentations, lettres, etc.) la
maîtrise :
- de la structuration au moyen de connecteurs logiques ou
chronologiques. - de la cohérence textuelle, de la disposition
typographique.
- de la mise en valeurs de certains éléments.
- du protocole de présentation, etc.
b) pour la compréhension des
textes mentionnés ci-dessus, mais aussi de messages écrits
publics (informations, règlements, avertissements, affiches, etc.) ou de
messages oraux (annonces dans les gares, aéroports, supermarchés,
émissions de télévision, débats, etc.) la
maîtrise :
- des aptitudes mentionnées pour la production et la
capacité.
- d'interpréter les présupposés du texte et
ses intentions.
- de rattacher le produit de la lecture ou de l'écoute
à se propres connaissances. - de fournir les informations manquantes ou
omises délibérément.
4. La compétence stratégique :
Cette compétence stratégique consiste à
recourir plusieurs moyens, linguistiques ou non, pour permettre la
communication en dépit d'une maîtrise imparfaite de la langue. La
compétence stratégique exige d'accepter comme normales ses
propres lacunes (elles existent aussi en langue maternelle)
plutôt que de renoncer à communiquer. Il s'agit de :
reformulation, substitution par un terme générique, un synonyme
ou un pronom, description ou définition, gestes ou mimiques, etc.
5. La compétence interculturelle :
La conscience et la compréhension des relations
(ressemblances et différences distinctives) entre le monde
d'où l'on vient et le monde de la communauté ciblée sont
à l'origine d'une prise de conscience interculturelle. Cette prise de
conscience inclut la conscience de la diversité régionale et
sociale des deux mondes. Elle s'enrichit de la conscience qu'il existe un plus
grand éventail de cultures que celle véhiculées par les
langues maternelle et étrangère de l'apprenant. Cela aide
à les situer toutes deux en contexte.
Les aptitudes et les savoir-faire interculturels comprennent :
- la capacité d'établir une relation entre la
culture d'origine et la culture étrangère.
- la sensibilisation à la notion de culture et la
capacité de reconnaître et d'utiliser des stratégies
variées pour établir le contact avec des gens d'une autre
culture.
- la capacité de jouer le rôle
d'intermédiaire culturel entre sa propre culture et la culture
étrangère et de gérer efficacement des situations de
malentendus et de conflits culturels.
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