1.2- La compétence de communication dans
l'enseignement /apprentissage du FLE :
L'objectif de l'enseignement/apprentissage d'une langue
étrangère est d'acquérir la compétence de
communication. C'est la capacité que le locuteur développe pour
produire et interpréter des énoncés adéquats
à une situation donnée conformément aux contextes sociaux
du pays. Cela montre que pour communiquer la maîtrise du système
de la langue ne suffit pas car il faut connaître surtout les
règles de son emploi. La compétence de communication se base sur
la combinaison de plusieurs compétences partielles dont les plus
importantes sont les suivantes :
1. La compétence linguistique :
C'est la compétence « socle » de base. Elle
consiste à pouvoir formuler et interpréter des phrases
grammaticales « correctes » et composées de mots pris
dans leur sens habituel. Elle exige, à la réalisation des actes
de parole, la maîtrise de la compréhension et expression orales et
écrites, en fonction de la connaissance des éléments
lexicaux, des règles de morphologie, de syntaxe, de grammaire
sémantique et de phonologie nécessaires pour pouvoir les
pratiquer.
. La compétence lexicale :
C'est la connaissance du vocabulaire et la capacité de
l'utiliser. Il s'agit : -d'élément lexicaux : des formules
stéréotypées (bonsoir, comment ça va), des
locutions figées (il a cassé sa montre - il est
triste), des structures figées (pouvezvous me passer...),
etc.
-d'élément grammaticaux : articles,
quantitatifs, démonstratifs, pronoms personnels, interrogatifs et
relatifs, possessifs, prépositions, auxiliaires, conjonctions.
. La compétence grammaticale
:
C'est la connaissance des ressources grammaticales de la langue
et la capacité de les utiliser : la morphologie et la syntaxe.
. Les compétences phonologique et
orthographique :
Elles supposent une connaissance de perception et de la
production et une aptitude à percevoir et à produire.
Exemple pour caractériser l'expression « il neige
» du point de vue linguistique - il s'agit du verbe impersonnel qui
désigne le phénomène météorologique de
la neige.
2. La compétence sociolinguistique :
Cette compétence consiste à recourir au contexte
ou à la situation de communication pour faire le choix de la forme
à donner au message à construire ou pour donner un sens au
message reçu. Elle exige l'analyse de l'intention de communication, des
relations sociales et psychologiques des interlocuteurs, du lieu ou du moment
de communication : statut, rôle, âge, sexe, lieu de
l'échange (qui parle, à qui, où, comment, pourquoi et
quand). Cette compétence est liée au vécu quotidien
de l'étranger dont on apprend la langue. L'utilisateur de la langue doit
adapter son comportement verbal au système de valeurs de la culture
étrangère :
- règles des relations sociales (usage et choix des
salutations, usage et formes d'adresse
Monsieur le Directeur, Madame, Pierre),
- règles de politesse (montrer de l'intérêt
pour le bien-être de l'autre, exprimer l'admiration, etc.)
- expressions de la sagesse populaire (expressions idiomatiques
par exemple : les petits ruisseaux font les grandes rivières)
- distance, gestuelle, jurons, humour
- différences de registre (officiel : Messieurs, la
Cour!, formel : La séance est ouverte, neutre :
Pouvons-nous commencer?, informel : On commence?, familier :
On y va? intime: Alors, ça vient ?)
- dialecte et accent (national, régional,
étrangère), etc.
Cette compétence exige un certain nombre de
connaissances factuelles (dites/ne dites pas, faites/ne faites pas) de
préférence fondée sur un bagage géographique,
historique, économique, sociologique, religieux, artistique, etc.
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