1.1.1.2. L'environnement
Le terme environnement a plusieurs acceptions qui
varient avec le contexte et les grilles de lecture qu'on lui applique. Les
dictionnaires sont imprécis à son sujet, et on peut en tirer ce
qui suit :»conditions extérieures susceptibles d'agir sur le
fonctionnement d'un système, d'une entreprise, de l'économie
nationale»27 ; ou encore »ensemble des
éléments objectifs et subjectifs qui constituent le cadre de vie
d'un individu»28.
26 Robert Frédéric, op. cit., p.18
27 Le Robert, Cité dans notre mémoire de
fin d'étude sur `'La Petite et Moyenne Entreprise zaïroise et son
environnement», Ecole d'Ergologie de Belgique, 1996
28 Le Petit Larousse illustré, 2005
Pour Henry MINZBERG29, partant d'une
définition tirée du Larousse selon laquelle l'environnement est
''l'ensemble des éléments naturels ou artificiels où se
déroule la vie'', l'environnement comprend virtuellement tout ce qui est
situé en dehors de l'organisation : sa technologie (le savoir qu'elle
utilise), la nature de ses produits, les clients et les concurrents, la
distribution géographique de ses activités, le climat
économique, politique et même météorologique dans
lequel elle fonctionne, etc
La littérature, poursuit-il30, met
l'accent sur certaines caractéristiques des environnements
organisationnels, et en particulier sur quatre d'entre eux,
présentés brièvement tour à tour ci-après :
la stabilité ; la complexité ; la diversité des
marchés et l'hostilité.
1) La stabilité. L'environnement d'une
organisation peut aller du plus stable au plus dynamique. Comme le soutient
MINZBERG, un environnement stable est celui dans lequel une organisation peut
prédire les conditions dans lesquelles elle se trouvera ; donc, toutes
choses étant égales par ailleurs, elle peut isoler son centre
opérationnel et en standardiser les activités (établir des
règles, formaliser le travail, planifier les actions) ou peut-être
standardiser les qualifications.
2) La complexité. L'environnement peut
également aller du plus simple au plus complexe. Il est simple lorsque
le savoir requis peut être rationalisé, décomposé en
éléments compréhensibles. Il est complexe s'il exige de
l'organisation la possession d'un savoir étendu et difficile sur les
produits, les clients,... La complexité de l'environnement
entraîne la décentralisation de la structure.
3) La diversité des marchés. Elle est
fonction du nombre et de la variété des clients, des produits,
des régions, des marchés auxquels l'entreprise s'adresse. Les
marchés peuvent aller du plus intégrés aux plus
diversifiés. La diversité des marchés amène
l'entreprise à identifier les segments homogènes et à
créer dans leur structure des unités spécialisées
pour traiter chacun d'eux.
4) L'hostilité. Défini à la fois
par la vivacité de la concurrence, la rareté des ressources
disponibles, les relations de l'organisation avec les syndicats, les
gouvernements,... l'environnement de l'entreprise peut aller du plus
accueillant au plus hostile. La variable hostilité affecte la structure
de l'entreprise d'une manière particulière par l'entremise de la
vitesse de réponse : les environnements hostiles exigent des
réactions rapides de la part des entreprises.
29 Henry MINZBERG, Structure et Dynamique des
organisations, les éditions d'organisation, Paris, 1982, p.
30 Op. Cit., p.246
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