1.2.3.8. Synthèse.
L'analyse du cadre de vie des ménages de
Lingwala donne une assez bonne idée de l'état de pauvreté
urbaine dans lequel vivent les populations. D'une façon
générale, les ménages connaissent une situation de grande
promiscuité, un état de précarité des logements
dû à la qualité médiocre des matériaux
utilisés dans la construction de ceux-ci, une irrégularité
dans la fourniture électrique ainsi que dans l'alimentation en eau, un
sérieux problème sanitaire suite à la qualité peu
hygiénique de leur environnement proche (insalubrité dans les
logements et sur les rues) aggravant les risques de contagion des maladies
telles que le choléra qui est bien actif à Kinshasa et qui se
déclenche souvent pendant la saison des pluies.
Le choléra se caractérise par la
diarrhée aiguë. Avec les pluies, les toilettes non
hygiéniques ou saturées sont inondées, et leur contenu se
déverse là où les enfants jouent et là où
les mamans font leur vaisselle ou leur cuisine. Ces eaux infectées
inondent non seulement les parcelles, mais aussi les rues. Les mouches
infectées contaminent les produits alimentaires crus ou
préparés qui son exposés souvent à même le
sol et qui sont rarement couverts. C'est dans les communes de Lingwala et
Kinshasa que les premiers cas de choléra ont été
détectés en 1996 : communes vieilles dans lesquelles les
conditions d'hygiène sont très précaires.
Dans l'ensemble, les ménages des quartiers
touchés par l'enquête104 vivent dans un environnement
malsain, recourent aux modes d'évacuation d'eaux et d'ordures non
hygiéniques. Il arrive que l'aspect hygiénique du mode
d'évacuation se perde suite à la vétusté et
à la défectuosité des infrastructures (caniveaux,
égouts). Les ménages perdent du temps et de l'énergie pour
obtenir de l'eau. La qualité de la voirie laisse à
désirer. De plus, ils vivent dans une promiscuité
indescriptible.
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