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Incidence de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté à  Kinshasa

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par Engels KASONGO NGIESU
Institut facultataire de développement - Licence en sciences et techniques de développement 2011
  

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1.2.1.5. Cadre de vie et accès aux services utilitaires

L'accès à l'eau potable reste très faible. Environ un Congolais sur 4 a accès à l'eau potable. Les statistiques disponibles montrent que, malgré les richesses en eau douce du pays, l'accès à l'eau potable reste faible, même si elle passe de 25% à 29% entre 2002 et 2007, dépassant les prévisions du Gouvernement de 24% dans le DSCRP 1. Cette augmentation a bénéficié en premier lieu aux classes riches par rapport aux pauvres et aux zones urbaines, Kinshasa en tête.

La situation de l'assainissement est critique. Seule une faible fraction des ménages a une toilette avec chasse d'eau connectée à égout (soit 1,3% en 2001 contre 2,5% en 2007). De façon générale, seulement 14% des ménages Congolais utilisent des installations sanitaires améliorées, avec des niveaux respectivement de 36% en milieu urbain et de 4% en milieu rural alors que les moyennes pour l'Afrique subsaharienne sont respectivement de 44% et de 24%. Sur la même période, 12% des ménages font leurs besoins dans la nature. Les villes congolaises subissent un processus autoentretenu de destruction. A la destruction du milieu physique (érosions) s'ajoute celle de l'environnement, résultant de la mauvaise gestion des villes qui est liée aux problèmes de transports, à la gestion des déchets solides et liquides et les différentes formes de pollution. On observe une extension continuelle des bidonvilles autour de grands centres urbains, sur les terres laissées pour compte (terres érodables, collinaires, terres sensibles à l'éboulement, terres inondables) où se concentre une population vulnérable.

Les enquêtes menées en 1999 font état de 396.620 bidonvilles pour l'ensemble du pays, dont 94,6% de constructions précaires, 5,4% d'unités de bâtis érigées sur des sites à risques. Avec ces tendances les bidonvilles devaient atteindre le chiffre de 5.211.488 en 2010 sur l'ensemble du pays.

En ce qui concerne le logement et l'habitat, la grande majorité des Congolais sont propriétaires de leur principal logement selon l'enquête 1-2-3 (75,5%), chiffre qui semble être en conformité avec les données du MICS (74% selon les MICS 2 et 4). Ceci reste toutefois un phénomène essentiellement rural avec environ 85% de propriétaires contre 50% en milieu urbain. Toutefois, 81% de ces logements sont en terre battue ou en paille avec des toitures en paille (60%) ou en tôle (33%) selon l'enquête 1-2-3. En milieu urbain, la plupart de ces habitations sont en banlieue périurbaine. On observe un phénomène d'habitation sauvage dans les villes, ce qui crée un problème d'érosion et de fragilisation des sols (dégradation de l'environnement), ainsi qu'en termes d'aménagement du territoire et d'efficience des villes en tant qu'outil de promotion de développement. Il sied de souligner avec

KODILA86 que La RDC accuse un déficit annuel évalué à 240 000 logements et que l'enquête sur la perception de la pauvreté a révélé que 81,0 % de ménages ont déclaré ne pas être satisfaits de leur logement.

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