L'intégration des valeurs traditionnelles congolaises dans l'amélioration du système éducatif moderne en RDC. Cas de l'initiation traditionnelle Lega de 1905 à 2008( Télécharger le fichier original )par Spartacus KABALA MUNYEMO Université pédagogique nationale - Diplôme d'études approfondies 2012 |
2. La systématisation de l'enseignement en 1908 :En 1908, le roi Léopold II cède son domaine privé à la Belgique. L'E.I.C. devient Congo-Belge. Les programmes de l'enseignement sont conçus en fonction des impératifs du pays et de l'heure. Le but de l'église Catholique étant toujours d'évangéliser les Congolais, le gouvernement du Congo-Belge résout de former un personnel subalterne à l'administration. Il eut création de deux types d'écoles : d'une part, les écoles de l'Etat s'occupant de fournir les fonctionnaires subalternes et les artisans dont l'administration a besoin et d'autre part, les écoles des missions s'occupant particulièrement de l'évangélisation, la formation de catéchistes, quelques notions agricoles et professionnelles. 3. Le plan d'extension des écoles en 1909 :Rappelons que la convention entre le Saint-Siège et l'E.I.C. en 1906 stipulait à son article 2 : « chaque établissement de mission s'engage, dans la mesure de ses ressources à créer une école... »68(*). Autrement dit, l'Etat ne donnait aux missions aucune ressource financière pour la création ou la gestion des écoles. L'extension des écoles dans les districts se heurta à d'énormes difficultés financières. Pour les résoudre, dans le plan d'extension, le gouvernement du Congo-Belge décida de subsidier toutes les écoles créées et agréées dans chaque district. Le nouveau programme a un caractère d'un enseignement utilitaire et pratique dont la tendance est essentiellement professionnelle. Le programme d'enseignement n'est pas uniformisé dans toute la colonie : dans les grands centres administratifs et commerciaux, l'on développe un enseignement de type littéraire un peu plus poussé. Ici, l'enseignement professionnel forme des futurs clercs. Tandis que dans des centres moins importants, l'on accorde la primauté aux activités manuelles. Lesdites activités prédisposent les élèves aux métiers d'artisans et d'agriculteurs.
4. L'élargissement de programme d'enseignement en 1912 :Cette réforme consista à remplacer le personnel subalterne blanc par des indigènes instruits et dotés d'une culture générale. Pour y parvenir, l'Etat décida de concevoir un programme d'enseignement qui approfondit certaines disciplines telles que le français, le calcul, la géographie, l'histoire, etc. Il eut aussi l'apparition de l'enseignement des sciences et hygiène dans le nouveau programme. 5. La mise en oeuvre des résultats de l'enquête menée de 1916 à 1918 sur l'enseignement :En vue de l'élaboration d'un véritable système d'enseignement, le gouvernement du Congo-Belge organisa de 1916 à 1918 une grande enquête qui consista à recueillir les points de vue (attentes et desiderata des employeurs et des enseignants) des chefs des entreprises publiques, des commissaires des districts, des instituteurs, du comité consultatif et des missionnaires, sur l'enseignement des indigènes.
Le questionnaire proposé aux instituteurs, aux membres du comité consultatif et aux missionnaires comprit : renseignement sur le programme suivi à l'école primaire, appréciation, proposition d'un programme pour un enseignement primaire préparant uniquement aux écoles professionnelles ; programme à suivre à l'école professionnelle, notamment la proposition des connaissances théoriques et de l'apprentissage pratique ; proposition de programme des écoles des commis ; l'influence morale et matériel de l'éducation. Les résultats de cette recherche apportèrent de lumière sur les langues de l'enseignement ; sur l'organisation de l'enseignement en fonction du besoin réel de l'administration et du patronat et sur l'apprentissage de métiers manuels et l'utilisation des élèves sur le marché de l'emploi. * 68 KITA KIANKENGE., Colonisation et enseignement : cas du Zaïre avant 1960, éd. Du CERUKI,Kinshasa, 1982, p.12 |
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