L'intégration des valeurs traditionnelles congolaises dans l'amélioration du système éducatif moderne en RDC. Cas de l'initiation traditionnelle Lega de 1905 à 2008( Télécharger le fichier original )par Spartacus KABALA MUNYEMO Université pédagogique nationale - Diplôme d'études approfondies 2012 |
III.2. LES REFORMES PEDAGOGIQUES EN RDCLorsqu'on mène des recherches visant à améliorer la qualité de l'enseignement, il est d'usage de différencier deux types de changement : les réformes et les innovations. Les premières renvoient à un changement planifié, décidé à partir d'une autorité centrale et adressé à tous les professionnels dépendant de cette autorité. On parle à ce titre, d'une réforme des programmes, d'une réforme des structures scolaires (l'enseignement par cycles, par exemple) ou encore d'une réforme pédagogique. Les innovations, par contre, renvoient à des initiatives plus locales. BONAMI et GARANT définissent l'innovation comme le fait d'introduire de façon volontaire, dans un établissement par exemple, une pratique en vue d'une meilleure efficacité dans la réponse à un problème perçu ou en vue d'une utilisation plus efficiente des ressources disponibles67(*). Ce deuxième point retrace les différents changements radicaux apportés par les autorités ayant en charge l'éducation en vue d'une amélioration notable de l'enseignement. Tenant compte de la période qui nous intéresse dans cette recherche, il convient de dire qu'après l'échec des mesures prises en 1892 par le gouvernement belge sur l'éducation des colonisés, une seconde tentative est menée le 26 Mai 1906 et aboutit à la signature d'une convention passée entre l'Etat Indépendant du Congo et le Saint-Siège. Ainsi, pour des raisons de clarté, nous divisons en deux grades périodes, les réformes pédagogiques intervenues en RDC : la période coloniale et la période postcoloniale. III.2.1. Les réformes de l'enseignement avant l'indépendance
Pendant la colonisation, l'enseignement a connu plusieurs modifications ; du concordat de 1906 à la réforme de 1948, nous en avons dénombré onze que nous élucidons dans les paragraphes qui suivent. 1. Le concordat de 1906:En vue de créer des écoles dirigées par les missionnaires catholiques pour l'instruction des indigènes, le gouvernement de l'Etat Indépendant du Congo signa une convention avec le Saint-Siège en 1906. L'attention fut focalisée sur l'enseignement des catéchistes chargés d'enseigner aux noirs, la lecture et l'écriture, car pour le Saint-Siège Apostolique, le but de cette convention était de favoriser la diffusion méthodique du catholicisme au Congo. Tandis que pour le gouvernement de l'E.I.C., c'était la mission civilisatrice des Congolais. Raison pour laquelle, le programme d'étude fut caractérisé par l'enseignement agricole et d'agronomie forestière, l'enseignement professionnel et la pratique des métiers manuels. Faisons remarquer que cette convention a accordé aux missions plus de terrains et, en conséquence, plus de facilités de multiplier des chapelles, servent subsidiairement d'embryons scolaires. * 67 M., BONAMI,. et M., GARANT, cités par V., DUPRIEZ, Systèmes scolaires et pilotage de l'innovation, De Boeck université, Bruxelles, 1996 |
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