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Transfert de technologie et croissance économique: une estimation en panel au sein de l'UEMOA

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par Yawo Agbenyégan ADEDZE-DOGLAN
Université de Lomé - Master de recherche 2012
  

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1.2.2. Les facteurs de production

Solow, dans son modèle de c

jouent un rôle important dans l'appareil productif. Il s'agit de la PGF qui vient sous forme de progrès technique exogène, la main d'oeuvre et le stock de capital

i. La productivité globale des facteurs

Selon Cette et Al (2005) dans leur etude de la productivite globale des facteurs en France, les approches de comptabilité de la croissance du PIB distinguent deux facteurs explicatifs de la croissance de long terme : 1'intensification capitalistique et la PGF. En citant Lipsey et Carlaw(2000,2004)

première appréhende la PGF comme une mesure de progres technique. La seconde la

 

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considère comme l'expression de gain de productivité induit par l'activité économique, par exemple les effets d'externalités et non appréhendé par les facteurs de production usuellement retenus. Enfin elle est considéré comme un indexe de notre ignorance (« a mesure of our ignorance », Abramovitz (1956), repris par Cette et Al (2005)) des sources de croissance du PIB ou de la productivité. Ces auteurs précisent qu'une amélioration de la productivité reflète aussi bien des progrès technologiques que des avancés liées par exemple à l'organisation du travail, aux économies d'échelle, aux externalités de R&D ; lesquelles favorisent une meilleur efficacité des facteurs.

La productivité est une source de croissance soutenue des revenues. Elle a été théoriquement formalisée pour la première fois par Solow(1957). Selon lui, elle est la somme des taux de croissance des facteurs, pondérés par leur élasticité de production, et du taux de croissance de la technologie en supposant que les facteurs sont rémunérés à leur productivité marginal. Une étude récente du FMI fait ressortir que la PGF de l'UEMOA est plus faible que la moyenne de l'ASS tandis que celle du CEMAC se situe au niveau moyen de l'ASS. Tahari et Al (2004), dans leur étude sur les sources de la croissance en Afrique sub-saharienne sur la période 1960-2002, ont montré que sur cette période la croissance est principalement tirée par l'accumulation des facteurs avec un rôle insignifiant pour la PGF. Ces auteurs précisent en accord avec les travaux de Bosworth et Collins (2003) que durant la période de leur étude, la PGF dans la zone est restée en moyenne nulle ; mais, la elle a contribué à 30% de la production en moyenne dans les années soixante avant d'être négatif au cours des décennies suivantes. Ils trouvent également que : exceptionnellement, les pays à revenus moyens, les pays producteurs de pétrole, les pays qui n'ont pas connu d'instabilité politique et les pays de la zone franc ont enregistré une croissance positive de la PGF. Ce qui suggère donc que la croissance au sein de l'UEMOA a bénéficié des effets positifs de la croissance de la PGF dans les années 1990. Si c'est réellement le cas, quel est l'impact des autres déterminants de la production sur la croissance dans la zone.

ii. Evolution du capital humain

Le capital humain occupe une place importante dans l'appareil productif d'un pays. Il est déterminé par la population économiquement active. Une main d'oeuvre qualifiée fait partie de l'environnement sans lequel le secteur privé ne peut opérer efficacement. Sa capacité à utiliser l'intensité capitalistique ; à mettre en oeuvre de nouvelles technologies et à les utiliser ; à rationnaliser la production permet un meilleur rendement de la production.

 

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La population économiquement active en Afrique s'est accrue d'environ 32.6% entre 2000 et 2010. Le nombre de personnes économiquement actives a atteint 413,5 millions en 2010 comparativement à 311,8 millions en 2000. Cet accroissement reflète l'augmentation de la population africaine au cours des dix dernières années. En 2011, sur une population mondiale estimée à plus de 7 milliards, l'Afrique en développement récence seulement les 15% dont 10% sont imputables à la zone UEMOA. Dans la population totale recensée, non seulement la main d'oeuvre occupe moins de 50% mais elle est moins qualifiée avec une moyenne du taux de scolarisation secondaire qui fluctue autour de 20%. La majorité de la main d'oeuvre se retrouve dans le secteur agricole. Le tableau3 décrit l'évolution de la main d'oeuvre entre 1980 et 2010.

Tableau 3 Evolution moyenne de la population et de la main d'oeuvre de l'UEMOA

Période

1980-1985

1985-1990

1990-1995

1995-2000

2000-2005

2005-2010

Population
(en million)

44561,941

51366,754

59215,764

68321,414

78322,58

89664,957

Main d'oeuvre
totale(en
million)

16282,412

18733,625

21706,471

25571,577

29810,597

34641,025

Part dans le
secteur agricole

0,78

0,76

0,75

0,71

0,68

0,66

Source : calcul de l'auteur à partir des données de la CNUCED.

Ce tableau montre qu'en moyenne, la population aussi bien que la main d'oeuvre de l'UEMOA ont suivi une évolution normale entre 1980 et 2010. En revanche, la part de la main d'oeuvre utilisée dans le secteur agricole a suivit une trajectoire décroissante qui reflète les efforts entrepris pour améliorer l'éducation. A titre d'exemple d'effort entrepris, « le programme économique régional (PER) contribue à la promotion du développement humain à concurrence de près de 11% de son coût global. La répartition sectorielle de ces dépenses est telle que 91,6% sont allouées à la création de centres d'excellence et de soutien aux réformes de l'enseignement supérieur, 3,2% à la promotion de la scolarisation des filles dans les zones frontalières défavorisées de l'Union.»15

15

Programme économique régional (PER) 2006-2010 ; volume III : cadrage macroéconomique et impacte du programme

 

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iii. Le capital physique

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer le stock physique dans l'appareil productif. Coe et Helpman (1995) développent une méthode basée sur l'inventaire permanent en utilisant les dépenses en R&D comme investissement annuel. D'autres

leur étude16.

auteurs utilisent la FBCF comme stock de capital dans

En effet plusieurs auteurs intègre ce facteur dans leur modèle de croissance car les achats de nouvelles machines, de nouveaux matériels de productions sont supposés donné un pousse à la

production. Le graphique 6 (page 20)

donne l'évolution en moyenne des

investissements en FBCF dans l'UEMOA.

La première remarque qui se pointe à partir du graphique 6 est l'écart très large qu'il y a entre le PIB et le niveau de la FBCF, preuve que les pays de l'UEMOA consacrent peu de moyen à l'achat de nouveaux outils de production durables. Ensuite, il ressort que le niveau moyen de la FBCF de la période 1998 -2001 a baissé par rapport à celui de la période 1995-

1998 alors que l'effet contraire est enregistré au niveau du PIB brute. Cela peut s'expliquer par les troubles sociopolitiques en Côte d'Ivoire au cours de cette période qui ont induit une baisse des investissements. L'évolution des deux variables au cours des autres périodes est presque identique jusqu'en 2007.

Graphique 6: Evolution moyen de la FBCF et du PIB réel en million de dollars US parité 2005

50000 45000 40000 35000 30000 25000

 
 

PIB réel FBCF

20000
15000
10000
5000
0

 

1995-1998 1998-2001 2001-2004 2004-2007

Source : Estimation de l'Auteur à partir des données du modèle

16 Il s'agit en particulier des études sur les pays en développement qui souffre d'un manque chronique de données ou de fiabilité des données.

 

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Au sein de l'UEMOA la grande partie des investissements proviennent de l'extérieur à travers les IDE, les prêts à l'extérieur, les dons et aides, à cause de la faiblesse du secteur financier qui n'arrive pas à couvrir les besoins nationaux dans les pays de l'UEMOA.

En 2009 le nombre d'institutions financières existant au sein de l'Union est estimé à 520 (77 % d'IMF, 19 % de banques, 3 % d'entités financières)17. La majorité des services de proximités sont assurés par les IMF, notamment les coopératives financières qui mettent fortement l'accent sur la mobilisation des dépôts de leurs adhérents.

Au 31 décembre 2007, le taux de bancarisation de l'UEMOA était de 6,1% et les principaux groupes bancaires les plus influant sont : la Société Générale, Ecobank, BNP Paribas, African Financial Holding/Bank Of Africa (AFH/BOA), Atlantic Financial Group (AFG) et Calyon (Groupe Crédit Agricole) (Dannon (2009)) qui sont toutes des multinationales. Outre ses institutions, il y a la BOAD, une banque affilée à l'UEMOA qui contribue à la réalisation des projets de développement. En 2005, les contributions de la BOAD ont permis la réalisation d'un volume globale d'investissements de 3500 milliards de FCFA hors taxe.

A la suite de l'état des lieux sur les facteurs de productions, nous pouvons présenter la situation des déterminants du troisième groupe qui conte les autres déterminants de la croissance comme les finances publiques, l'inflation, le degré d'industrialisation, etc.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard