1.2.2. Les facteurs de production
Solow, dans son modèle de c
jouent un rôle important dans l'appareil productif. Il
s'agit de la PGF qui vient sous forme de progrès technique
exogène, la main d'oeuvre et le stock de capital
i. La productivité globale des
facteurs
Selon Cette et Al (2005) dans leur etude de la productivite
globale des facteurs en France, les approches de comptabilité de la
croissance du PIB distinguent deux facteurs explicatifs de la croissance de
long terme : 1'intensification capitalistique et la PGF. En citant Lipsey et
Carlaw(2000,2004)
première appréhende la PGF comme une mesure de
progres technique. La seconde la
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considère comme l'expression de gain de
productivité induit par l'activité économique, par exemple
les effets d'externalités et non appréhendé par les
facteurs de production usuellement retenus. Enfin elle est
considéré comme un indexe de notre ignorance («
a mesure of our ignorance », Abramovitz (1956), repris par
Cette et Al (2005)) des sources de croissance du PIB ou de la
productivité. Ces auteurs précisent qu'une amélioration de
la productivité reflète aussi bien des progrès
technologiques que des avancés liées par exemple à
l'organisation du travail, aux économies d'échelle, aux
externalités de R&D ; lesquelles favorisent une meilleur
efficacité des facteurs.
La productivité est une source de croissance soutenue
des revenues. Elle a été théoriquement formalisée
pour la première fois par Solow(1957). Selon lui, elle est la somme des
taux de croissance des facteurs, pondérés par leur
élasticité de production, et du taux de croissance de la
technologie en supposant que les facteurs sont rémunérés
à leur productivité marginal. Une étude récente du
FMI fait ressortir que la PGF de l'UEMOA est plus faible que la moyenne de
l'ASS tandis que celle du CEMAC se situe au niveau moyen de l'ASS. Tahari et Al
(2004), dans leur étude sur les sources de la croissance en Afrique
sub-saharienne sur la période 1960-2002, ont montré que sur cette
période la croissance est principalement tirée par l'accumulation
des facteurs avec un rôle insignifiant pour la PGF. Ces auteurs
précisent en accord avec les travaux de Bosworth et Collins (2003) que
durant la période de leur étude, la PGF dans la zone est
restée en moyenne nulle ; mais, la elle a contribué à 30%
de la production en moyenne dans les années soixante avant d'être
négatif au cours des décennies suivantes. Ils trouvent
également que : exceptionnellement, les pays à revenus moyens,
les pays producteurs de pétrole, les pays qui n'ont pas connu
d'instabilité politique et les pays de la zone franc ont
enregistré une croissance positive de la PGF. Ce qui suggère donc
que la croissance au sein de l'UEMOA a bénéficié des
effets positifs de la croissance de la PGF dans les années 1990. Si
c'est réellement le cas, quel est l'impact des autres
déterminants de la production sur la croissance dans la zone.
ii. Evolution du capital humain
Le capital humain occupe une place importante dans l'appareil
productif d'un pays. Il est déterminé par la population
économiquement active. Une main d'oeuvre qualifiée fait partie de
l'environnement sans lequel le secteur privé ne peut opérer
efficacement. Sa capacité à utiliser l'intensité
capitalistique ; à mettre en oeuvre de nouvelles technologies et
à les utiliser ; à rationnaliser la production permet un meilleur
rendement de la production.
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La population économiquement active en Afrique s'est
accrue d'environ 32.6% entre 2000 et 2010. Le nombre de personnes
économiquement actives a atteint 413,5 millions en 2010 comparativement
à 311,8 millions en 2000. Cet accroissement reflète
l'augmentation de la population africaine au cours des dix dernières
années. En 2011, sur une population mondiale estimée à
plus de 7 milliards, l'Afrique en développement récence seulement
les 15% dont 10% sont imputables à la zone UEMOA. Dans la population
totale recensée, non seulement la main d'oeuvre occupe moins de 50% mais
elle est moins qualifiée avec une moyenne du taux de scolarisation
secondaire qui fluctue autour de 20%. La majorité de la main d'oeuvre se
retrouve dans le secteur agricole. Le tableau3 décrit
l'évolution de la main d'oeuvre entre 1980 et 2010.
Tableau 3 Evolution moyenne de la population et de la
main d'oeuvre de l'UEMOA
Période
|
1980-1985
|
1985-1990
|
1990-1995
|
1995-2000
|
2000-2005
|
2005-2010
|
Population (en million)
|
44561,941
|
51366,754
|
59215,764
|
68321,414
|
78322,58
|
89664,957
|
Main d'oeuvre totale(en million)
|
16282,412
|
18733,625
|
21706,471
|
25571,577
|
29810,597
|
34641,025
|
Part dans le secteur agricole
|
0,78
|
0,76
|
0,75
|
0,71
|
0,68
|
0,66
|
Source : calcul de l'auteur à
partir des données de la CNUCED.
Ce tableau montre qu'en moyenne, la population aussi bien que
la main d'oeuvre de l'UEMOA ont suivi une évolution normale entre 1980
et 2010. En revanche, la part de la main d'oeuvre utilisée dans le
secteur agricole a suivit une trajectoire décroissante qui
reflète les efforts entrepris pour améliorer l'éducation.
A titre d'exemple d'effort entrepris, « le programme économique
régional (PER) contribue à la promotion du développement
humain à concurrence de près de 11% de son coût global. La
répartition sectorielle de ces dépenses est telle que 91,6% sont
allouées à la création de centres d'excellence et de
soutien aux réformes de l'enseignement supérieur, 3,2% à
la promotion de la scolarisation des filles dans les zones frontalières
défavorisées de l'Union.»15
15
Programme économique régional (PER) 2006-2010 ;
volume III : cadrage macroéconomique et impacte du programme
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iii. Le capital physique
Il existe plusieurs méthodes pour
déterminer le stock physique dans l'appareil productif.
Coe et Helpman (1995) développent une méthode
basée sur l'inventaire permanent en utilisant les
dépenses en R&D comme investissement annuel. D'autres
leur étude16.
auteurs utilisent la FBCF comme stock de capital
dans
En effet plusieurs auteurs intègre ce facteur
dans leur modèle de croissance car les achats de
nouvelles machines, de nouveaux matériels de productions sont
supposés donné un pousse à la
production. Le graphique 6 (page 20)
donne l'évolution en moyenne des
investissements en FBCF dans l'UEMOA.
La première remarque qui se pointe à
partir du graphique 6 est l'écart très large qu'il
y a entre le PIB et le niveau de la FBCF, preuve que les pays de
l'UEMOA consacrent peu de moyen à l'achat de nouveaux
outils de production durables. Ensuite, il ressort que le
niveau moyen de la FBCF de la période 1998 -2001 a
baissé par rapport à celui de la période
1995-
1998 alors que l'effet contraire est enregistré
au niveau du PIB brute. Cela peut s'expliquer par les troubles
sociopolitiques en Côte d'Ivoire au cours de cette
période qui ont induit une baisse des investissements.
L'évolution des deux variables au cours des autres
périodes est presque identique jusqu'en 2007.
Graphique 6: Evolution moyen de la FBCF et du PIB
réel en million de dollars US parité 2005
50000 45000 40000 35000 30000 25000
|
|
|
PIB réel FBCF
|
20000 15000 10000 5000 0
|
|
1995-1998 1998-2001 2001-2004 2004-2007
Source : Estimation de l'Auteur à partir
des données du modèle
16 Il s'agit en particulier des études
sur les pays en développement qui souffre d'un manque chronique
de données ou de fiabilité des
données.
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Au sein de l'UEMOA la grande partie des investissements
proviennent de l'extérieur à travers les IDE, les prêts
à l'extérieur, les dons et aides, à cause de la faiblesse
du secteur financier qui n'arrive pas à couvrir les besoins nationaux
dans les pays de l'UEMOA.
En 2009 le nombre d'institutions financières existant
au sein de l'Union est estimé à 520 (77 % d'IMF, 19 % de banques,
3 % d'entités financières)17. La majorité des
services de proximités sont assurés par les IMF, notamment les
coopératives financières qui mettent fortement l'accent sur la
mobilisation des dépôts de leurs adhérents.
Au 31 décembre 2007, le taux de bancarisation de
l'UEMOA était de 6,1% et les principaux groupes bancaires les plus
influant sont : la Société Générale, Ecobank, BNP
Paribas, African Financial Holding/Bank Of Africa (AFH/BOA), Atlantic Financial
Group (AFG) et Calyon (Groupe Crédit Agricole) (Dannon (2009)) qui sont
toutes des multinationales. Outre ses institutions, il y a la BOAD, une banque
affilée à l'UEMOA qui contribue à la réalisation
des projets de développement. En 2005, les contributions de la BOAD ont
permis la réalisation d'un volume globale d'investissements de 3500
milliards de FCFA hors taxe.
A la suite de l'état des lieux sur les facteurs de
productions, nous pouvons présenter la situation des déterminants
du troisième groupe qui conte les autres déterminants de la
croissance comme les finances publiques, l'inflation, le degré
d'industrialisation, etc.
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