1.2.3. Les finances publiques
La gestion des finances publiques est déterminante dans
le maintien d'un bon environnement macroéconomique. Nubukpo (2007),
précise que les dépenses publiques peuvent favoriser la
croissance des économies de l'UEMOA lorsqu'elles sont destinées
aux investissements, mais sont également susceptibles de la freiner
quand elles privilégient la consommation.
La principale ressource pour le financement des
dépenses publiques dans la zone UEMOA constitue les impôts. En
2007, les recettes budgétaires représentaient 18,3% du PIB. En
2008, il y a eu une légère progression de 10,7% par rapport
à 2007, engendrée par les efforts de recouvrement
déployés par les régies financières, suite à
la mise en oeuvre des mesures de renforcement de leurs performances. En 2009,
les recettes ont subi une baisse
17 Réponses de la BCEAO à
l'enquête 2010 sur l'accès aux services financiers
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
pour s'établir à 17,4% imputable au
ralentissement de l'activité économique internationale à
cause de la crise. En 2010, grâce à une augmentation des recettes
fiscales de 8,7%, les recettes budgétaires sont remontées
à18% du PIB.
Les pays de l'UEMOA sont des pays pauvres qui ont une longue
histoire de déficits budgétaires. En fin 2009, l'encours de la
dette publique représentait 41,2% du PIB contre 44,3% en fin
décembre 2008. Cette baisse est liée principalement aux
allègements obtenus par le Togo et la Côte d'Ivoire, qui ont
atteint le point de décision de l'Initiative PPTE, respectivement en
novembre 2008 et en mars 2009. Mais, il faut noter que les finances publiques
en 2009 avaient été caractérisées par des
difficultés de trésoreries persistantes et un déficit du
solde global hors dons, qui s'établissait à 7,2% contre 5% en
2008. Ce résultat est le fait de la progression des dépenses
(+14,6%), liée au maintien des efforts d'investissements publics, plus
importantes que celle des recettes budgétaires (+4,4%). En 2010, les
dépenses totales et prêts nets ont augmenté de 13,4%. Cette
progression a été portée essentiellement par les
dépenses courantes, en hausse de 15,1%, sous l'effet de l'accroissement
des dépenses de transferts et subventions, des dépenses de
fonctionnement et de la masse salariale en liaison avec la mise en oeuvre des
mesures d'atténuation des effets de la vie chère, prises par les
Etats membres.
1.2.4. L'inflation
Il est empiriquement démontré que l'inflation
à un effet négatif sur la croissance. Ces dernières
années l'évolution de l'inflation a connu des fortunes diverses
avec la crise financière de 2008, la crise de la zone euro et le cours
des matières premières. En 2009, le taux d'inflation était
de 5,2% dans les pays émergents et en développements, 0,1% dans
les pays avancés. En 2010, l'inflation a été
élevé partout dans le monde : 1,6% aux USA, un nivaux
élevé dans la zone euro dont la Grèce détient le
sommet avec 4,7%( à cause de la crise de la dette) ; 13,2% et 3,3% pour
l'Inde et la Chine ; 6% pour la zone Amérique latine et 7,5% pour
l'Afrique subsaharienne. En 2011, cette orientation haussière a
continué en raison du ralentissement du rythme de progression de la
demande intérieure dans les principaux pays développés et
émergents ainsi que de la détente des cours des matières
premières. Ainsi, en fin d'année 2011, l'inflation était
de 3% aux Etats unis, 4,1% en Chine.
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
La zone UEMOA est reconnue comme une zone à faible
inflation. En comparaison aux différentes régions
précitées, en 2007, le taux d'inflation annuel de la zone
était maintenu à 2,4%. En 2008, elle a subi une brusque
augmentation pour atteindre 7,4% ; ceci malgré les mesures fiscales
prises par les Etats membres pour amoindrir l'effet de la flambée des
prix des produits alimentaires18. En 2008, le taux moyen annuel de
l'inflation connut un recul pour se fixer à 1,3%. Ce recul s'explique en
grande partie par le ralentissement du rythme de progression des prix des
céréales locales ainsi que celui des produits alimentaires et
pétroliers importés. Après avoir atteint 2,5% en
décembre 2009, les perspectives à moyen terme laissent
apparaître que l'inflation se maintiendrait à un niveau
élevé en 2012 à cause de la mauvaise récolte
2011-2012. Ainsi, « le taux d'inflation varierait entre 3,0% et 3,6%
sur les trois premiers trimestres de l'année 2012, avant de refluer,
à partir d'octobre 2012, sous l'hypothèse d'une bonne campagne
agricole 2012/2013. Les prévisions situent l'inflation, à
l'horizon de vingt-quatre (24) mois, à 2,6%, en deçà de la
borne supérieure de l'objectif de stabilité des prix.
»19
|