Section 2 : Objectifs, hypothèses et
méthodologie de recherche
Pour répondre à la question de recherche, nous
avons formulé quelques objectifs et hypothèses.
Paragraphe 1 : Objectifs et hypothèses.
A) Objectifs de la
recherche.
L'objectif principal de la présente étude est
d'analyser, à la lumière de la théorie des zones
monétaires optimales, l'optimalité de la zone monétaire de
l'Afrique de l'ouest. De cet objectif global, découlent les objectifs
spécifiques suivants :
+ évaluer et analyser le volume des échanges
commerciaux intra zone ;
+ évaluer et analyser le degré
d'intégration financière de la zone à travers le
volume des transactions, la capitalisation boursière,
l'indice composite ; + analyser la convergence des économies au sein
de la ZMAO.
B) Hypothèses de
recherche
Pour atteindre les objectifs, nous avons formulé les
hypothèses de recherche suivantes :
H1 : le volume des échanges commerciaux intra ZMAO est
faible;
H2 : les échanges financiers de la zone sont faibles ;
H3 : les économies au sein de la ZMAO ne convergent
pas.
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche
Cette partie consistera à préciser les
données et leurs sources, les divers indicateurs des échanges
intra zone, et aussi, les tests de convergence des économies.
A) Données et sources
La recherche sur l'internet (sur le site de ecowas et ecostat) et
documentaire a permis de recueillir les données secondaires sur :
· les échanges commerciaux intra-ZMAO, d'une part,
et ses échanges avec le reste du monde, d'autre part;
· l'intégration financière dans la ZMAO
(mouvements transfrontaliers des capitaux) ;
· les séries chronologiques des agrégats
macroéconomiques, notamment, les critères de convergence, le taux
de croissance réel du PIB par tête et le taux d'épargne des
pays de l'espace ZMAO.
Les données statistiques utilisées dans le
cadre de ce travail sont celles fournies par le rapport sur la convergence des
économies de la CEDEAO par l'Agence Monétaire de l'Afrique de
l'Ouest (AMAO), la ZMAO et le FMI.
Il est très vraisemblable que ces statistiques sous
évaluent la taille des échanges internes car, beaucoup de
transactions transfrontalières ne sont pas enregistrées par les
services officiels spécialisés. En revanche, ces données
peuvent être utilisées comme base pour l'évaluation des
échanges intra-zone, et aussi, celle de la mesure de la convergence des
économies.
B) Indicateurs de mesures des échanges intra
ZMAO
Pour atteindre les deux premiers objectifs de cette
recherche, il est procédé à l'analyse des indicateurs
liés aux échanges intra-ZMAO. Ces indicateurs concernent les
échanges commerciaux et l'intégration
financière3. Ils sont de la période allant de 1998
à 2008.
1-Mesures des échanges commerciaux
intra-ZMAO
Il s'agit de calculer et d'analyser, pour la ZMAO et par
année, les éléments suivants :
3 Pour des questions de taille,
d'indisponibilité de données, cette analyse s'est faite sur le
NCM et sur la période allant de 2004 à 2008
taux de croissance des importations et exportations intra-ZMAO ;
balance commerciale intra-zone ;
taux de couverture du commerce intra- ZMAO ;
le commerce intra-ZMAO ou coefficient d'intégration.
Le taux de croissance des exportations (ou
importations) est le pourcentage de la différence des
exportations (ou importations) de l'année en cours et de l'année
précédente sur les exportations (ou importations) de
l'année précédente.
La balance commerciale est
déterminée par la différence entre les exportations et les
importations intra-ZMAO.
Le taux de couverture est le rapport en
pourcentage des valeurs réelles des exportations par les valeurs
réelles des importations.
Le degré du commerce intra ZMAO ou coefficient
d'intégration est le rapport de la somme des exportations et
des importations régionales sur la somme des exportations et des
importations mondiales de la ZMAO.
2-Mesures des échanges financiers :
intégration financière
En ce qui concerne l'analyse de l'intégration
financière, l'on se penchera sur le Nigeria Capital Market (NCM) pour
des questions de taille et d'indisponibilité des données. Pour ce
faire, il est question de mesurer de l'intégration financière
à travers deux aspects :
· la portée géographique :
il s'agit ici de calculer l'évolution des volumes de transactions dans
ce marché financier ;
· les catégories d'actifs : il
s'agira ici des liens entre les systèmes bancaires, les marchés
d'action et d'obligation. Ceci nous permettra de mettre en évidence le
type de financement propre aux économies de la ZMAO (bancaire et
boursier).
De même, dans le but de saisir le dynamisme du
processus d'intégration financière, il sera question
d'apprécier l'évolution de la capitalisation boursière du
NCM et l'indice composite (qui mesurent la santé financière de la
bourse),
instrument d'intégration financière. Ces
aspects élucideront le rythme d'intégration financière
dans la ZMAO via le NCM.
L'analyse de tous ces aspects ainsi décrits permettra
de vérifier les deux premières hypothèses. Ces
premières hypothèses seraient validées dès lors que
les indicateurs liés aux échanges intra-ZMAO seront
inférieurs à 50%.
|