III- 2 Les personnages
secondaires
Les personnages secondaires ou d'arrière plan sont
généralement ceux qui entourent les personnages principaux,
à travers leurs actions, ils peuvent freiner ou aider le héros
dans son action. Nous ne nous attarderons pas sur leurs portraits physiques et
psychologiques, notre préoccupation sera de voir les différents
rapports qu'ils entretiennent avec les personnages principaux ou plus
précisément, il s'agira de voir s'ils sont des adjuvants ou des
opposants aux héros.
III-2-1- Les personnages
secondaires des contes Négro-africains
Conte n° 9. Les personnages secondaires de ce conte sont
incontestablement le petit charognard, le petit chien et le petit chat, tous
ont été sauvés par le prince alors qu'ils étaient
maltraités par trois enfants : « Le jeune prince leur
demande : « Pourquoi maltraitez-vous ces petits
animaux ? Laissez-les ! ». Ces trois personnages sont
des adjuvants du prince, et ils le démontreront lorsqu'ils exprimeront
leur gratitude à son endroit en lui venant en aide chaque fois qu'il
sera en difficulté. Le premier acte de gratitude interviendra lorsque le
prince reviendra de la chasse bredouille : « Ce jour-là,
le petit charognard dit à ses compagnons : « Aujourd'hui,
notre tuteur a le coeur triste car il n'a rien pour nous, mais je vais
l'aider » Il part dire au prince : « Aujourd'hui,
je vais t'aider, je vais te conduire chez moi, dans mon
village. » Une fois au village du petit charognard, le
père de ce dernier remettra au prince une bague magique qui exaucera
tous ses souhaits : « Avec cette bague, le jeune prince
devient très riche et sa renommée se répand partout. Il
est envié, on se demande où il a reçu toute cette
richesse. »
Le second acte de gratitude c'est lorsque la bague magique du
prince tombe entre les mains du roi voisin et le prince est fait
prisonnier : « Un jour, le chaton dit au chiot :
« Si tu peux me faire traverser le fleuve, j'irai aider notre
maître » (...) sur l'autre rive, le chaton
dit : « Quand tu me verras revenir en vitesse, sois
prêt à retourner, car j'aurai la bague » (...)
Après avoir semé leurs poursuivants, le chaton demande à
la bague de ramener son maître à la maison »
Conte n° 10 Les personnages secondaires de ce
récit ce sont les génies qui vivent à côté du
champ du cultivateur. Ces génies peuvent être
considérés comme des opposants au couple de cultivateurs dans la
mesure où leur présence fait peur au couple qui leur abandonne le
champ avec tous les fruits de leur labeur de plusieurs années de travail
de longue haleine.
« Pris de peur, (...) Le mari parti, la femme
cherche un moyen de s'enfuir à son tour. Elle se lève, fait
semblant de ramasser du bois mort, s'éloigne petit à petit et
disparaît, prenant la fuite pour rejoindre son mari. Quand les
génies s'aperçoivent que les propriétaires du champ ont
pris fuite, ils prennent tout ce qu'ils trouvent : moutons,
chèvres, poules, pintades. Ils les tuent et les mangent.
Conte n° 11 : Les personnages secondaires de ce
récit sont les deux femmes du cultivateur. Ces coépouses sont
pour le cultivateur une ambivalence : la seconde est un adjuvant et la
première une opposante. La seconde peut être
considérée comme adjuvant parce que de la bouche du narrateur,
nous apprenons que « C'était une femme toute souriante et
pleine de zèle, disponible, respectueuse » qui
« fut la joie de son mari, (...) de toue la famille et
même du quartier et du village ». A rebours de la
seconde femme qui faisait la joie du cultivateur, la première femme
était très méchante et voulait à tout prix
empêcher son mari d'être heureux avec sa coépouse et c'est
ainsi qu'elle tentera d'éliminer sa coépouse :
« Elle chercha tous les moyens possibles pour tuer cette
dernière qui l'empêchait d'être heureuse et d'avoir
l'amour de son mari ».
Conte n° 12 : Dans ce récit, le personnage
secondaire c'est le lion. Ce lion constitue un obstacle pour la jeune
Warimangan car cette dernière est tous les jours abordée par
celui qui nourrit l'ambition de la croquer « Le lion a
observé que Warimanga venait toute seule chaque jour garder les champs,
alors il décida de la croquer ».
Conte n° 13 : le personnage secondaire de ce conte
est comme dans le conte précédent le lion. Il représente
pour nos deux héros à savoir le lièvre et l'hyène
un personnage ambivalent. S'il est sympa et courtois avec le lièvre, il
est en revanche très agressif et violent envers l'hyène et
n'hésitera pas à le dévorer lorsqu'il apercevra le corps
de son fils dans le panier de l'hyène. Fort heureusement pour ce dernier
il réussira à s'engouffrer dans un trou :
« quand le lion bondit pour saisir l'hyène, le
trou à ouverture étroite l'hyène, s'y engouffra
aisément
Conte n° 14 : les personnages secondaires de ce
récit sont, un homme, un lion, un singe et un serpent ; tous ont
été sortis d'un puits par le héros. Mais, seuls les
animaux qui peuvent être considérés à juste titre
comme les adjuvants exprimeront leur gratitude au héros le moment venu.
Le singe est le premier à entrer en scène, en effet, il croisera
un jour son sauveur dans la brousse en quête de fruits sauvages et
décidera de lui venir en aide. Ce faisant, il demandera à tous
ses congénères de l'aider dans cette besogne honorable :
"Le singe appelle alors ses Congénères qui
arrivent nombreux. Il leur dit : « Cet homme m'a sauvé la
vie. Allez chercher les fruits du néré, et apportez-moi tout ce
que vous aurez trouvé. ». Ils partirent
aussitôt. Ils apportèrent une telle quantité de gousses de
néré, que notre homme n'a pas réussi à emporter le
tout à la maison. »
Quelques jours plus tard, ce sera au tour du lion d'être
reconnaissant. Pour ce faire, il ordonnera aux animaux sauvages de lui ramener
du gibier pour son bienfaiteur :
"Ecoutez bien ma parole. C'est un ordre que je vous donne.
Retournez en brousse, et rapportez- moi sans tarder du gibier. Peu de temps
après, les animaux sauvages reviennent avec une quantité de
gibier. Et voici notre homme, tout heureux, qui retourne à la maison
ployant sous le poids du gibier"
Le serpent sera le dernier à venir en aide au
héros ; il le fera lorsque ce dernier sera attaché au sommet
d'une colline, il lui remettra un remède pour soigner les morsures du
serpent ; il ira ensuite mordre à mort le fils du chef que le
héros viendra ressusciter avec le médicament que lui avait remi
le serpent, et grâce à cet acte, il bénéficiera de
toutes les faveurs du chef. Contrairement aux animaux, l'homme sera un opposant
au héros. Les animaux l'avait déjà pressentis lorsqu'ils
mettaient en garde le héros en ces termes :
« Attention, surtout ne laisse pas cet homme sortir du
puits ». Mais le héros avait pris cette mise en garde
à la légère, il ne réalisera son bien fondé
que le jour où il se présenta devant l'homme pour lui demander de
l'aide, mais à sa grande stupéfaction, l'homme demandera à
son chef du village d'arrêter le héros et de le condamner à
mort sous le fallacieux prétexte que ce dernier apportait le malheur
dans tous les villages où il mettait les pieds :
"Il croise l'homme qu'il avait sauvé du puits. Mais
le regard haineux de celui-ci en dit long sur ces intentions ! Cet homme
connaissait bien le chef du village. Il va le trouver pour lui
dire : « Prends garde à toi. Un étranger vient
d'entrer dans ton village. C'est un homme mauvais. Chaque fois qu'il entre dans
un village, ce n'est que malheurs et destructions pour tous les
villageois. Le seul remède : il faut l'attraper, le ligoter et
l'abandonner sur une haute colline. "
Conte n° 15 : Le personnage secondaire de ce conte
c'est incontestablement la femme de Mesha'atsang. Elle représente pour
ce dernier une ambivalence ; elle est considérée comme un
adjuvant pour ce dernier lorsqu'elle se débarrasse de sa carapace de
vieille femme pour arborer celle d'une jeune fille, dans cet état,
Mesha'atsang est l'homme le plus heureux de la terre parce qu'il trouve sa
femme très belle.
"La vielle femme alla enlever sa peau de vieille femme et
devint une belle jeune fille. Voyant que son mari avait beaucoup
dansé, elle alla l'embrasser. L'homme en fut très heureux.
"
Mais, cette femme devient une opposante au bonheur de
Mesha'atsang lorsqu'elle se métamorphose en vieille femme ; il
devient nerveux et n'a plus qu'une seule envie : la chasser de chez
lui :
"La nuit la vieille dit à son mari de lui faire du
feu pour se réchauffer car ses pians lui faisait mal. Il se mit à
la menacer. Lorsqu'il voulut monter sur le lit, la vieille monta
également sur le même lit. L'homme descendit et se coucha à
même le sol. Il était bien dérangé (...) je ne sais
qu'elle conduite tenir pour éloigner cette vieille femme de chez
moi"
Conte n° 16 : Dans ce récit le personnage
secondaire c'est le fils de Nkan; il peut être considéré
pour ce dernier comme un opposant dans la mesure où la naissance d'un
fils vient l'empêcher d'être le seul homme à la maison, or
Nkan n'a pas envie de partager son pouvoir avec quiconque, c'est pourquoi il
demandera à toutes ses femmes de n'accoucher que des filles :
« Il leur ordonna de n'accoucher que des filles et non des
garçons ». C'est dans cette logique qu'il tentera de tuer
son rival de fils pour qu'il n'y ait jamais partage de pouvoir :
« Itiitii apporte l'enfant. Voyant qu'il était de sexe
mâle, Nkan le prit lè boed ! Alla le jeter dans un
tas de fourmis et rentra ».
Par ailleurs, le fils de Nkan peut être
considéré comme un opposant à Nkan lorsqu'il le rend
honteux devant tout le village en le reniant et en montrant l'antilope naine
comme étant son père.
Conte n° 17 : Les personnages secondaires de ce
conte sont les deux épouses de Kalak à savoir Kooko et Gang. La
première est un adjuvant pour Kalak, et la seconde une opposante. Kooko
est adjuvant parce qu'elle est la seule à se lamenter et à
remplir deux marmites de ses larmes lorsqu'elle trouve son mari raide mort. A
l'opposé de Kooko, GANG, ne pleure pas mais songe plutôt à
retourner chez eux à Bebis :
"Ngekekekeke je rentre à Bebis
Qu'il meurt, je rentre à Bebis
Qu'il vive, je rentre à Bebis.
Conte n° 18 : Dans ce récit le personnage
secondaire c'est le roi. C'est un adjuvant de Mesùt le lièvre
car, c'est lui qui fera sortir ce dernier de sa situation de célibataire
en proposant sa fille en mariage à celui qui réussira à
braver les épreuves qu'il proposera. Mesùt sort vainqueur du
concours et sans hésiter, le roi tient sa promesse en donnant avec
fierté et sans autre condition la main de sa fille à Mesùt
qui devient par la même occasion le porte flambeau du royaume.
" Mesùt portait encore plus haut les
destinées du grand royaume en s'unissant pour le meilleur et pour le
pire à la fille du roi"
Conte n° 19 : personnage secondaire, Mesùt le
lièvre. Il présente une ambivalence pour les deux personnages
principaux à savoir le chasseur et le crocodile. Pour le chasseur
Mesùt est un adjuvant puisque c'est lui qui le sauve des griffes d'une
famille de crocodiles affamés dont le chasseur avait pourtant
sauvé les vies en les ramenant dans le fleuve. Par contre, Mesût
est pour le crocodile un opposant en ce sens que c'est lui qui va dans un
premier temps sauver le chasseur de ses griffes, et dans un second temps, il va
attirer l'attention du chasseur en lui rappelant que le crocodile est un gibier
et par conséquent mérite d'être abattu, et c'est ainsi que
le chasseur va abattre le crocodile et ses enfants.
"Machinalement, le chasseur défit son fusil et tira
plusieurs coups, tuant le crocodile et ses enfants. "
Conte n° 20 : Les personnages secondaires de ce
récit sont les autres animaux de la forêt. Ils adopteront à
l'endroit de Memvù le chien deux attitudes contradictoires. Dans un
premier ils seront élogieux à son endroit et iront jusqu'à
le nommé chef « Tous les animaux (...)
consentirent à admettre que Memvù seul méritait le
trône ». Dans un second temps, ils trouveront qu'il a un
museau trop léger pour mériter d'être chef :
"Non ! Criaient les bêtes (...) un roi ne doit
pas avoir le museau léger ! C'est très ridicule !
Nous ne méritons point un tel roi ! "
Conte n° 21 : Ce conte a pour personnage secondaire
la femme de Kimanga. Elle joue naturellement le rôle d'adjuvant pour son
mari Kimanga en l'aidant dans sa ruse qui consistait à se substituer
à la pierre à écraser de sa femme. Cette dernière
jouera bien son rôle en poussant à bout kùpù qui,
dans sa colère ramassera sa pierre à écraser ou plus
précisément son mari et jettera en brousse, elle va par la suite
éclater en sanglots en réclamant sa pierre à
Kùpù
"Kùpù se jeta sur la femme et lui arracha
d'entres les mains la pierre avec laquelle elle écrasait le maïs et
la jeta loin dans les champs. Alors l'épouse de Kimanga se mit à
pleurer à chaudes larmes appelant son mari au secours tout en
suppliant Kùpù de lui restituer sa pierre à
écraser "
Kimanga bien entendu volera au secours de sa femme en exigeant
à Kùpù de restituer la pierre à écraser de
sa femme afin d'être rembourser.
Si la femme de kimanga est l'adjuvant de ce dernier, elle
devient donc ipso facto une opposante à Kùpù parce que
c'est grâce à sa complicité que Kimanga ne remboursera plus
jamais son argent.
Conte n° 22 : Le personnage secondaire de ce
récit c'est le mari de la femme courageuse. C'est manifestement un
opposant à la femme, et il ne tardera pas à le démontrer
à plusieurs reprises. A titre illustratif, nous pouvons relever son
refus d'aider sa femme à chasser les gorilles qui dévastent son
champ de maïs :
"Un jour, il fut sollicité par sa femme pour
chasser les gorilles qui endommageaient le champ. Mais il refusa, disant que
s'il surveillait un coin, les gorilles allaient saccager de l'autre
côté. "
A la suite de ce refus nous pouvons aussi noter l'attitude
qu'il adopte à l'égard de sa femme lorsqu'elle vient lui annoncer
qu'elle a abattu le chef de la meute de gorilles qui dévastaient son
champ de maïs. Au lieu de la féliciter, il se mettra plutôt
en colère et sommera sa femme d'aller illico récupérer sa
flèche :
"De retour au village, la femme alla annoncer à son
mari qu'elle s'était occupée elle-même des bêtes qui
ravageaient sa récolte. Au lieu de la féliciter, l'homme se mit
en colère sous prétexte qu'elle avait perdu sa
flèche. Elle fut donc obligée de retourner sur ses pas pour
la récupérer"
Conte n° 23 : Ce récit a pour personnage
secondaire une jeune femme. Elle peut être considérée comme
un obstacle au ciel, en effet c'est elle qui provoquera le ciel en versant
l'eau qui viendra cogner la voûte céleste. « Elle
lança le contenu bien haut qu'elle s'en vint cogner la
voûte céleste. » Le ciel se sentira offensé,
se mettra en colère et décidera de se retirer loin de la
terre.
Conte n° 24 : Dans ce conte le personnage secondaire
est un vieil homme. C'est un adjuvant pour les trois idiots qui ont
été marginalisés et chassés de leur village ;
Malgré leur sottise, il leur accueillera et donnera à chacun une
femme : " Ils arrivèrent devant une cabane où
sortir un vieil homme (...). On nous a chassé de chez nous pour
notre bêtise.
Le vieux répliqua : « Alors
entrez. » (...) Il leur donna ses trois filles pour femme.
Conte n°25 : Le personnage secondaire de ce
récit c'est incontestablement l'écureuil. Il fera subir au roi et
à la famille royale un préjudice moral énorme et sans
précédent. En effet, l'écureuil va réaliser un
exploit inédit en engrossant la fille du roi alors qu'elle était
enfermée dans une case sans issue afin qu'aucun homme ne l'approche. Et
comme si cela ne suffisait pas, il va à la barbe du roi et de toute son
armée récupérer son fils et s'enfuira dans la forêt
« Avant, que les gardes du roi n'aient réalisé ce
qui se passait, l'écureuil prend son fils et disparaît dans les
arbres »
Conte n° 26 : Ce conte a pour personnage secondaire
l'Esprit des eaux. Il est celui qui aidera les deux antilopes femelles à
se reproduire en leur donnant un mâle comme troisième
compagnons : « L'Esprit des eaux exaspéré leur
dit : « Je suis las de vos lamentations je vous promets de
transformer en antilope mâle le premier animal qui viendra boire à
ma fontaine (...) Bientôt, les deux Femelles eurent des
petits »
Conte n° 27 : Le personnage secondaire de ce conte
c'est Dieu. Sans le savoir, il sera un adjuvant pour le renard qui avait un
désir ardent d'avoir le tambour sur terre afin d'éviter ce labeur
qui consistait à monter chaque fois au ciel quand il avait envie de
danser. Dieu lui facilitera la tâche en coupant la corde qui liait le
ciel à la terre, par cet acte Dieu abandonnait par la même
occasion le tambour sur terre.
« Dieu s'aperçoit que le tambour a
disparu. Il le cherche partout et, quand il regarde en bas, il voit renard, le
tambour attaché à la queue. Il prend un couteau et coupe la
corde. C'est depuis ce temps ) qu'il y a des tambours sur la terre
pour danser et faire la fête.
Conte n° 28 : Ce récit a pour personnage
sécondaire Eleni la fille du roi d'Anga. Elle est pour Dévi une
personne exceptionnelle, elle le comble de joie, il l'aime au point où
sa seule présence fait de lui l'homme le plus heureux de la terre et
lorsqu'elle n'est pas à ses côtés il devient logiquement
malheureux :
"Sans la princesse, il se sentait terriblement seul (...)
Elle put enfin se montrer. Devi était fou de joie. Il la serra dans ses
bras et lui offrit toutes sortes de friandises. Ils se remirent à
jouer ensemble.
Fort heureusement pour Dévi, Eleni est aussi folle
amoureuse de lui et elle ne tardera pas à le démontrer en passant
aux aveux et en proposant à Dévi de l'épouser :
"Si tu veux, tu pourras m'épouser. Je t'aime et je
vois que tu m'aimes aussi. Tu deviendras riche et
célèbre"
Finalement, les deux tourtereaux se marieront à la
grande satisfaction des deux beaux-pères.
"Le roi était fou de joie (...) lorsqu'il vit
comment sa fille et le jeune garçon se regardèrent, il
accorda à Dévi la main de sa fille (...) le mariage fut
célébré en grande pompe dans tout le pays. Le roi envoya
chercher le père de Dévi et lorsque celui-ci vit combien
son fils était heureux avec la princesse, il embrassa sa
nouvelle belle-fille et souhaita aux jeunes mariés tout le bonheur du
monde".
Conte n° 29 : Nous avons dans ce récit trois
personnages secondaires à savoir : les deux grandes soeurs d'Ifara,
Ramatou et Raïvou et le monstre Itrimoubé. Tous sont des obstacles
à l'épanouissement de la jeune Ifara. Les deux premières
sont jalouses de sa beauté et la crainte de la voir se marier à
un homme riche les amènera à la détester au point
où elles tenteront de l'éliminer :
"Elles dirent : "Elle est certainement bien plus
jolie que nous, et qui sait si un grand chef ne viendra pas
l'épouser ? Il nous faut chercher un moyen de nous
débarrasser d'elle"
Pour réaliser leur sale besogne, elles vont envoyer
Ifara voler les ignames dans le champ d'Itrimoubé, ce dernier
l'attrapera et l'emmènera dans sa hutte et l'engraissera pour qu'elle
soit bonne à manger. « A présent, je t'y
prends ; c'est toi qui voles mes ignames ; je vais t'avaler. (...) Il
l'emmènera dans sa hutte mais son idée était de
l'engraisser pour la manger ensuite. "
Malheureusement pour ces criminels, Ifara sera sauvée
par une petite souris qui l'aidera à s'évader et, un pigeon la
ramènera chez ses parents qui la croyaient déjà morte.
|