2.4- Essais avec le Myrte
- Méthode d'aromatogramme
Fig. 35: Photos montrant l'effet antimicrobien de
l'H.E. du Myrte par la méthode d'aromatogramme.
- Méthode de diffusion en puits
Fig. 36: Photo montrant l'effet antimicrobien de l'H.E.
du Myrte par la méthode de diffusion en puits.
Tableau XI : Halos d'd'inhibition (mm) en
présence d'H.E. de Myrte.
Méthodes
Souches
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Aromatogramme (huile pure)
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Méthode de diffusion en puits (huile
diluée à 1/2)
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S. aureus
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10,69 (sensible : +)
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11,5 (sensible : +)
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E. coli
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14,79 (très sensible : ++)
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00 (resistante: -)
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S. flexneri
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8,55 (non sensible :-)
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00 (resistante: -)
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S. paratyphi A
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8,83
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00 (resistante: -)
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B. cereus
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00 (resistante: -)
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00 (resistante: -)
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L'aromatogramme réalisé avec l'H.E. du Myrte
montre que E. coli présente une grande sensibilité
(L1=14,79mm) envers cette huile en comparaison avec les autres espèces
bactériennes (L1=10,69, 8,55 et 8,83 mm, respectivement pour
S.aureus, S. flexneri et S. paratyphi A.).
Dans une étude réalisée par SAGDIÇ et al.
(2002), l'extrait de Myrte a démontré une activité
antimicrobienne considérable, spécialement vis-à-vis
E. coli.
B. cereus a démontré une résistance
accrue vis-à-vis de l'huile de Myrte même lorsque les deux
méthodes (aromatogramme et diffusion en puits) sont
appliquées.
Nos résultats ont montré que P. aeruginosa
est l'espèce la plus résistante vis-à-vis des
H.E. testées et ceci n'est pas surprenant ! Selon la
littérature et les travaux menés sur les souches de cette
espèce, plusieurs hypothèses ont été
supposées quant à leur résistance. Selon PIBIRI, (2006),
cette dernière a la réputation d'être très
résistante à toutes sortes d'agents antimicrobiens et
antibiotiques en général. Il est établi que l'inhibition
de cette bactérie par des agents antimicrobiens, nécessite des
concentrations considérables.
Des bactéries Gram - se sont montrées
généralement plus résistantes que les Gram + aux effets de
diverses H.E. en raison des lipopolysaccharides présents dans la
membrane externe, mais ce n'était pas toujours vrai (OUSSALAH et
al., 2007). Il semble que le mécanisme d'action de ces huiles est
lié essentiellement à la structure de la paroi (BERCHE , 2003).
Les mécanismes d'action des H.E. et leur sélectivité
envers certaines bactéries restent jusqu'à présent mal
élucidés. Selon plusieurs auteurs (DORMAN et DEANS, 2000), cette
sélectivité est le résultat de la composition
variée des fractions actives des huiles, qui présentent souvent
des actions synergiques.
La méthode de microatmosphère n'a pas
été concluante pour la plupart des H.E. testées, ceci est
probablement dû aux conditions expérimentales défavorables
(T° très élevée) ce qui favorise l'évaporation
des huiles.
Au fil du temps, on a remarqué une perte progressive de
l'efficacité des H.E. sous l'effet des conditions du travail
(période estivale) : chaque ouverture des flacons induit à un
renouvellement de l'O2 (oxydation) ainsi que l'évaporation des huiles
sous l'effet de la chaleur.
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