L'analyse de la corrélation de l'intermédiation bancaire sur la croissance économique du Rwanda. période 1990-2009. approche économétrique( Télécharger le fichier original )par Jean Léon SHUMBUSHO Université Libre de Kigali (ULK) - Licence en Economie 2010 |
INTRODUCTION GENERALE1. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET Nous n'avons choisi que notre travail porte sur « l'analyse de la corrélation de l'intermédiation bancaire sur la croissance économique du Rwanda » afin de vérifier si le niveau du produit intérieur brut (PIB) peut vraiment dépendre du niveau de l'intermédiation bancaire. L'intérêt de notre recherche est mesuré sous trois angles : ? Intérêt scientifique Notre recherche conduira à une contribution remarquable de la connaissance générale de la théorie de l'intermédiation bancaire et particulièrement dans le cadre du Rwanda, afin de dégager le rapport qu'elle entretient avec la croissance économique rwandaise. ? Intérêt socio-économique Flle permettra aussi aux banques rwandaises de savoir comment réorienter ou améliorer leurs activités journalières en vue de contribuer à la croissance économique rwandaise. ? Intérêt individuel Ce travail renforce notre capacité intellectuelle et constitue pour nous une opportunité de concilier les connaissances théoriques apprises tout au long de notre formation académique à la réalité sur terrain. 2. DÉLIMITATION DU SUJET Pour des raisons d'orientation exacte de notre travail, notre travail est délimité dans le domaine, dans l'espace et dans le temps :
Notre étude est basée sur une période d'étude de 20 ans allant de 1990 jusqu'en 2009, enfin d'arriver aux résultats économétriques plus précis. 3. PROBLEMATIQUE La structure du système financier occupe une place importante dans la littérature économique. Les systèmes financiers généralement fournissent des fonctions élémentaires pour le financement de l'économie. Deux systèmes peuvent être distingués, d'une part, un système financier basé sur les banques, dominé par la finance indirecte qui privilégie l'intermédiation bancaire. D'autre part un système basé sur les marchés financiers où le financement de l'économie se fait par les marchés boursiers. Quant à l'Intermédiation (celle qui est
visé dans notre étude), elle est un processus des agents à capacités de financement (l'épargne des prêteurs) par émission des titres indirects dans le but de financer les emprunteurs (les investisseurs).1 L'intermédiation financière est le fait pour les entreprises et autres organisations productrices recourent à des établissements jouant le rôle d'intermédiaire financier pour leur propre compte (essentiellement des banques) pour trouver les fonds nécessaires plutôt que de s'adresser en direct aux détenteurs de patrimoine pouvant apporter leurs capitaux (notamment par souscription d'actions ou d'obligations).2 Ce rôle d'intermédiation bancaire apparaît comme étant un élément fondamental du processus de croissance économique, parce qu'en l'absence de système financier, les agents économiques seraient réduits à autofinancer leurs projets d'investissement, alors que ces derniers sont considérés comme étant les piliers de la croissance économique. Etant considéré que l'intermédiation bancaire est parmi les piliers de la croissance économique, il en résulte alors la question de savoir ce que c'est cette théorie de la croissance économique. En effet, La notion de croissance économique se définit comme l'accroissement de la capacité d'une nation ou d'une région de produire des biens et services associés à un accroissement.3 Généralement connu, au Rwanda comme dans tous les autres pays en voie de développement, l'accès aux services financiers (épargnes et crédits) est moindre que dans les autres régions en développement. Par ailleurs, durant le premier trimestre 2010, il ya eu une reprise importante de l'activité économique rwandaise comparée avec la même période de l'année 2009. Il a été aussi constaté en même temps que la situation de liquidité, dans le système bancaire s'est améliorée considérablement. Comme l'a constaté, Le Gouverneur de 1 http://www.oboulo.com/secteur-bancaire-circuit-fiable-financement-economie-source-developpement economique-97800.html visité le 10 mars 2010 2 http://www.wikipedia.org , visité le 17 Avril 2010 3 GREENWALD, in « Les effets de la politique monétaire appliquée par la BNR sur la croissance économique », KAMALI R. Albert, 2003, page 31 la Banque Nationale du Rwanda Mr François KANIMBA, dans son interview au cours de la conférence de presse du 24 mars 2010, diffusée à la TVR et ce qui lui a poussé à conclure que les banques ont la possibilité de pouvoir donner un volume de crédits beaucoup plus important à l'économie rwandaise. Dans ces derniers jours les gens disaient que le niveau de l'épargne était à un niveau peu élevé, ce qui était expliqué par le refus de la demande de crédits des agents économiques qui faisaient recours au près de leurs banques de dépôts (banques commerciales). Ce niveau inférieur des épargnes semblait à son tour lié à la crise financière mondiale, et ce dernier qui a eu comme conséquence la réduction de l'autofinancement des agents économiques dans leurs projets de financement. Puisque la croissance économique est un phénomène capital, une analyse économétrique nous paraît nécessaire pour identifier l'influence de l'intermédiation bancaire sur la croissance économique rwandaise. Ainsi, pour le bon déroulement de notre recherche, deux questions à savoir guideront notre attention tout au long de notre recherche :
4. HYPOTHESES Comme toute recherche scientifique doit partir d'une hypothèse, qui peut être confirmée ou infirmée à la fin de l'étude, nous essayerons de donner une série des réponses aux questions posées dans notre problématique au titre des hypothèses de la recherche.
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL L'objectif pouvant être défini comme l'expression d'un but à atteindre. Comme tant d'autres travaux, tout au long de notre travail nous aurons des objectifs précis en rapport de notre sujet d'étude. 5.1. Objectif global Cette recherche consiste à vérifier si l'intermédiation bancaire a un impact positif sur la croissance économique rwandaise. 5.2. Objectifs spécifiques Pour arriver à notre objectif global, trois objectifs spécifiques ont guidé notre attention : - Prouver clairement que les crédits accordés au secteur privé ont conduit positivement à la croissance économique grâce à l'accumulation de l'épargne. - Vérifier que la masse monétaire M2 a contribué positivement à la croissance économique - S'assurer que la marge d'intérêts bancaires (marge d'intermédiation bancaire) de sa part, a contribué positivement à la croissance économique à travers les crédits accordés à l'économie. Cette recherche consiste aussi à démontrer à partir des résultats obtenus, là où il ya les points faibles sur la plan national, afin d'en dégager des précisions et des solutions économiques et financières. 6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE La méthodologie se définit comme un ensemble ordonné des principes des règles et des opérations intellectuelles permettant de faire l'analyse en vue d'atteindre un résultat.4 Au cours de notre étude, pour la collecte et l'analyse des données, nous avons utilisé les techniques et les méthodes suivantes : 6.1. Techniques 6.1.1. Technique documentaire Flle nous a aidé à ressembler les données chiffrées et d'autres informations relatives à l'intermédiation bancaire ainsi que la croissance économique rwandaise. 6.1.2. Interview non guidé Flle nous a aidé à obtenir les précisions en rapport avec les données chiffrées du niveau de l'intermédiation bancaire au pays. 6.2. Méthodes 6.2.1. Méthode analytique Flle nous a servis à expliquer les variations de certaines variables ayant lieu durant notre période d'étude ; 6.2.2. Méthode historique Flle nous a servis de comprendre l'évolution de l'activité économique ainsi que celle de la croissance économique du Rwanda, par le traitement des données d'une manière chronologique. 4 MULUMBATI N. : « Introduction à la science politique », éd.Africa, Lubumbashi, 1997, p.23 6.2.3. Méthode statistique Flle nous a permis à quantifier et à chiffrer les données et les résultats de notre recherche ainsi que leurs représentations en tableaux et graphiques ; 6.2.4. Approche économétrique Flle nous a aidé à mesurer l'impact de l'intermédiation bancaire sur la croissance économique, ainsi que d'effectuer les tests économétriques. 7. SUBDIVISION DU TRAVAIL En plus de l'introduction et de la conclusion générale, notre travail comporte également dans son corps trois chapitres : Le premier chapitre nous parle du cadre théorique et conceptuel de notre travail. Le deuxième, à son tour, décrit l'état de santé et de la performance du secteur bancaire rwandais durant la période de 1990-2009. En fin, le troisième chapitre est consacré à l'analyse économétrique de variables de l'intermédiation bancaire sur la croissance économique du Rwanda. CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 1.1. INTERMEDIATION BANCAIRE La théorie de l'intermédiation bancaire est originaire de la théorie de l'intermédiation financière, cette dernière étant une activité développée par les agents financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation en quantité et en qualité de l'offre à la demande des capitaux. En effet, ces intermédiaires collectent leurs ressources auprès des ménages et des particuliers (épargne) et des entreprises (excédent de trésorerie) et transforment ces liquidités en court, moyen et longs termes consentis notamment aux entreprises qui ne peuvent accéder directement au marché financier.5 Pour des plus amples connaissances à propos de cette théorie de l'intermédiation bancaire, il nous semble important de faire penser d'abord d'une manière globale le processus d'intermédiation bancaire. Pour y parvenir, l'explication des différents intervenants de cette intermédiation nous parait indispensable. 1.1.1. La banque La banque est une institution ou une entreprise qui fait de façon habituelle la collecte des dépôts du public, afin de mettre à la disposition de sa clientèle des moyens de paiement et utilise ces dépôts pour l'octroie des crédits aux demandeurs. En bref, elle a comme fonctions de collecter les ressources auprès du public, distribuer des crédits, et de mettre à la disposition de la clientèle des moyens de paiements, enfin d'assurer la gestion de ces derniers. 1.1.1.1. Définitions selon différents auteurs Selon GARSUAULT,P et PRIAMI.S, la banque est définie comme une entreprise qui fait de profession habituelle de recevoir du public, sous forme de dépôt ou autrement, des fonds qu'elle emploie pour son propre compte en opération de crédit ou financière.6 5 NELLY ADELINE NGORO : « Intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun », Université de Ngaoundéré, mémoire maîtrise, P.9 6 GARSUAULT, P et PRIAMI.S, : « La banque, fonctionnement et stratégies », Economica, 2ème édition, Paris, 1997, p.26 Une banque est une entreprise qui gère les dépôts et collecte l'épargne des clients, accorde des prêts et offre des services financiers.7 Les banques sont définies également comme étant des établissements qui peuvent effectuer toutes les opérations des banques : recevoir des dépôts, accorder les crédits à tout type de clientèle et pour toute durée, mettre en place te gérer des moyens de paiements, effectuer des opérations connexes à leur principale, change, conseil et gestion au service des entreprises.8 Au Rwanda, qui est le cas d'étude de notre recherche, selon la loi n° 08/1999 du juin 1999, la banque est définie comme un institution ou une entreprise qui fait de façon habituelle la collecte de dépôts du public, afin de mettre à la disposition de sa clientèle des moyens de paiement et utilise ces dépôts pour l'octroi des crédits aux demandeurs.9 1.1.1.2. L'activité bancaire Les banques ont l'activité habituelle de rendre le service dans les opérations en escompte, les opérations des crédits et les opérations financières. Pour plus d'exploitation, les opérations financières sont celles passant généralement par la bourse et visant à faire appel à l'épargne, à l'augmentation du capital, à l'emprunt obligataire, à la fusion ou à l'offre d'achat. Les activités bancaires sont nombreuses et variées mais généralement complémentaires les unes des autres. Les dépôts des fonds facilitent à la clientèle ses opérations de règlement et sont d'autre part le moyen de consentir des crédits. Dans la mesure où l'on définit la fonction bancaire par la création de la monnaie, la réception des dépôts et l'octroi des crédits constituent les deux faces d'une seule activité. L'octroi des crédits constitue sa source essentielle de profits et la forme unique de ses risques d'exploitation. Les crédits bancaires sont consentis sous forme de découvert ou avances en compte par escompte d'effets représentatifs des créances commerciales ou des prêts, par contrats des prêts enfin par voie de signature. Les 7 PETIT-DU TALLIS, G, : « Le crédit et les banques », Sirey pars, 1964, p20 8 BERNET-ROLLAND,L : « Principes et techniques bancaires », 21ème édition Dunod, Paris, 2001, p5 9 BNR : «Loi n°08/99 Portant réglementation des banques et autres établissements financiers», Juin 1999, Kigali services rendus à la clientèle portent d'abord sur les opérations de règlement. Ils comprennent les services de caisse, le règlement et l'encaissement des chèques, le recouvrement des effets de commerce et des factures, l'exécution des ordres d paiement. Pour les règlements avec l'étranger, s'ajoute les opérations de change à vue ou à terme. Ces opérations sont soit exécutées gratuitement (surtout sur le service de caisse), soit donne lieu à la perception de commission (opération de change). Dans la gestion du portefeuille, la banque peut assister le client par des informations et conseils ou même se substituer à lui, en prenant des décisions sur le choix de placement.10 1.1.1.3. Le bilan des banques Le bilan est un extrait de situation annuelle que produit la commission bancaire sur l'ensemble des établissements de crédit qui lui sont assujettis. Ce bilan se présente comme l'indique le schéma ci-dessous :
Source: Caudamine et Montier: «Banques et marchés financiers » (1998) Il ressort de ce tableau que : La principale ressource des banques est constituée des dépôts particuliers (ménages), d'entreprises ou de l'Etat. Un dépôt étant une dette de la banque et donc une créance du déposant, résultant de la mise à la disposition de la banque par ce dernier d'une quantité de monnaie lorsque cette mise à disposition est matérialisée par une inscription dans le compte du déposant tenu par la banque. 10 BERNARD et COLLIN : « Dictionnaire économique et financier», 4ème édition, Seuil, Paris, 1998, P161-162 De même le principal emploi des banques est la distribution des crédits à l'économie ou à l'Etat. Un crédit étant une créance de la banque et donc une dette de l'emprunteur, résultant de la mise à la disposition de celui-ci par la banque d'une quantité de monnaie, à condition que cette mise à disposition se matérialise par une reconnaissance de dette de l'emprunteur vis-à-vis de la banque. Il apparaît également d'autres catégories d'encours qui bien qu'ils n'aient pas la même importance que les précédents ne soient pas moins fondamentaux du point de vue du fonctionnement du système bancaire. La banque centrale consent aux banques dans certaines limites des crédits qui leur permettent de compenser une insuffisance de ressources par rapport aux emplois souhaités. Ces crédits sont souvent appelés des « refinancements ». Inversement, les banques détiennent des dépôts auprès de le banque centrale, soit volontairement lorsqu'elles disposent de ressources inutilisées, ce sont les « réserves libres », soit sur obligation de la banque centrale, ce sont les « réserves obligatoires ».11 1.1.2. Le marché financier D'après Remi BACHELET, Les marchés financiers ont pour objectif de faire se rencontrer les besoins de différents acteurs, par exemple ceux qui cherchent des capitaux (les entreprises) et ceux qui souhaitent placer les capitaux dont ils disposent (les épargnants).12 Quant au wikipédia (une encyclopédie libre), les marchés financiers sont un lieu géographique ou non, où différents types d'acteurs s'échangent des capitaux au comptant ou à terme.13 Nelly Adeline souligne que l'existence des marchés financiers a été la cause de la raison que dans la mesure où certains agents économiques investissent plus qu'ils n'épargnent et ont besoin de recourir à un financement, alors que d'autres épargnent plus qu'ils n'investissent et ont une capacité de financement à mettre à la disposition de ceux qui en ont besoin, il est souhaitable d'organiser des transferts des uns vers les autres. 11 Caudamine, G. et Montier, J. ; « Banques et marchés financiers », édition Economica, 1998 in NELLY, A. ; « op.cit », p. 12 12 http://rb.ec-lille.fr/l/Cours de marches financiers.htm# Toc227490549 visité le 30 Juillet 2010 13 http://www.fr.wikipedia.org/wiki/Marché financier visité le 30 Juillet 2010 Elle définit ces marchés comme étant le lieu où les épargnants et les emprunteurs se rencontrent et s'échangent les capitaux liquides contre les actifs financiers. Les titres émis et négociés sur ce marché sont souvent à long terme avec une échéance supérieure à sept ans.14 1.1.2.1. Les fonctions du marché financier En plus de sa fonction de marché primaire, le marché financier remplit également les fonctions de marché secondaire, de valorisation des actifs financiers et de mutuelle des structures individuelles.15 En tant que marché primaire, il permet de lever le capital et de transformer directement l'épargne des ménages en ressources longues pour les collectivités publiques et privés ; en contrepartie de ces capitaux, les collectivités émettent des valeurs mobilières ; essentiellement des actions et des obligations. En tant que marché secondaire, les marchés financiers assurent la liquidité et la mobilité de l'épargne. En permettant la mobilisation de l'épargne investie en actions ou en obligations, la bourse assure le bon fonctionnement du marché primaire. Sans le marché financier, les valeurs mobilières ne seraient qu'un « piège » dans lequel les épargnants pourraient entrer sans pouvoir en sortir lorsqu'ils le désirent. C'est la négociabilité des obligations et surtout des actions sur un marché qui en font un placement séduisant pour l'investisseur. Cette liquidité du marché permet de réaliser rapidement des arbitrages de portefeuille sans devoir attendre l'échéance des titres qui le composent ou rechercher individuellement une éventuelle contrepartie. 1.1.2.2. Les caractéristiques du marché financier Les marchés financiers sont des marchés traditionnellement divisés en deux segments : le marché monétaire sur lequel la maturité des instruments émis, comme les billets de trésorerie ou les certificats de dépôts est inférieure à un an, et le marché des capitaux sur lequel la maturité des titres émis, telles les obligations ou les actions est supérieure à un an. De plus les valeurs mobilières sont représentées par des titres qui matérialisent les droits acquis par ceux qui ont apportés des 14 NELLY ADELINE NGORO : « Op.cit », P.11 15 Idem capitaux à une collectivité émettrice publique ou privée. On distingue plusieurs catégories de familles de titres : les actions qui sont des « valeurs à revenus variables » et confèrent à leurs possesseurs la qualité d'associé dans une société ; les obligations qui sont des « valeurs à revenus fixes » et donnent à leurs détenteurs la qualité de créancier de la collectivité émettrice qui s'engage à le rembourser à une échéance déterminée et à lui verser un intérêt annuel fixé.16 1.2. NOTION DE CREDIT BANCAIRE Plusieurs auteurs ont beaucoup essayé de définir le terme crédit en vue de procurer aux agents économiques une même compréhension à ce sujet, suite à une raison qu'il est employé dans différents domaines économiques, comptabilités, droit des affaires, commerce et politique. Pour notre cas nous insistons sur le crédit bancaire. Selon Guy CONDAMINE, le crédit vient du mot latin « credut » qui veut dire croire. Le mot crédit signifie avoir confiance et surtout avoir confiance en l'avenir.17 Il est aussi défini comme une opération par laquelle un établissement de crédit met ou promet de mettre à la disposition d'un client une somme d'argent, moyennant intérêts et frais, pour une durée déterminée ou indéterminée. (Lorsque le crédit est dit gratuit, les frais et les intérêts sont nuls).18 PIERRE VERNIMMEN définit le crédit comme étant la mise à disposition par une personne ou une organisation (le créancier) d'une ressource (une somme d'argent ou un bien) à une autre (le débiteur) contre l'engagement d'être payé ou remboursé dans le futur, à une date déterminée. Lorsque la ressource fournie est un bien, on parle de crédit fournisseur ; lorsque c'est une somme d'argent accordée par une banque, on parle de crédit bancaire. Il souligne également que le crédit est
lié à la notion de confiance, il repose sur la 16 Ibidem, p.12 17 CONDAMINE Guy et MONTIER Jean : « Banque et marchés financiers », ed.economica, Paris, p.134 18 http://www.guiderachatcredit.info/lexique-du-credit/, visité le 28 Août 2010 dans la capacité du débiteur à rembourser à terme, plus il aura tendance à lui accorder des termes avantageux.19 Donc il faut préciser que le crédit repose souvent sur deux notions qu'il associe intimement, celle de confiance et de temps.20 1.3. NOTION SUR LE PRODUIT INTERIEUR BRUT (PIB) Le PIB est une mesure des richesses créées dans un pays donné et pour une année donnée. Schématiquement, on le calcule en faisant la somme des valeurs ajoutées dans le pays. 1.3.1. Definition Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique très utilisé qui mesure les richesses créées dans un pays donné et pour une année donnée. Il est défini comme la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d'une année donnée par les agents résidant à l'intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donné. On parle parfois de production économique annuelle ou simplement de production. Le PIB est un agrégat des comptes nationaux, obtenu en additionnant des grandeurs mesurées par catégories d'agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques). Afin d'éviter que la même production entre plus d'une fois dans le calcul, ne font partie du PIB que les biens et services finaux (c'est-à-dire la valeur ajoutée, soit les biens et services de consommation et les biens d'équipement), les biens intermédiaires de production étant exclus. Par exemple, la farine avec laquelle on fait le pain est exclue (car étant une consommation intermédiaire du calcul de la richesse produite par le boulanger). Le PIB sert souvent d'indicateur de l'activité
économique d'un pays ; le PIB par 19 http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition credit.html, visité le 28 Août 2010 20 BOUDINOT, A et FRABOT J.C : « Technique et pratique bancaire », Paris, 1998, p.239 indicative du pouvoir d'achat. La variation du PIB est l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance économique.21 Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant (ou par tête) est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants d'un pays. Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne permet pas de rendre compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d'une population. Cet indicateur n'est pas égal au revenu par tête. Il est un bon indicateur de la productivité économique, mais il ne rend compte qu'imparfaitement du niveau de bien-être de la population ou du degré de réussite d'un pays en matière de développement. Il ne montre pas quelle est la répartition du revenu d'un pays entre ses habitants. Comme le PIB, il ne reflète pas les atteintes causées à l'environnement et aux ressources naturelles par les processus de production, et ne tient pas compte du travail non rémunéré qui peut être effectué au sein des ménages ou des communautés, ni de la production à mettre au compte de l'économie souterraine. Le PIB est composé de la valeur de l'ensemble de biens et de services (1.biens de consommation et 2.biens d'équipement) produits dans une économie, en une année et sur une surface géographique déterminée.22 Le PIB est une façon de mesurer les richesses créées, en général dans un pays et pour une année donnée. 21 http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit intérieur brut, visité le 08 Juin 2010 22 http://www.alabourse.com/definition pib.htm, visité le 08 Juin 2010 1.3.2. Calcul du PIB Il y a trois façons complémentaires de calculer le P.I.B :23
Dans ce cas: PIB aux prix du marché = Dépenses de consommation finale + FBCF + exportations-importations En effet, la demande provient soit des unités résidentes pour la consommation ou pour l'investissement, soit des unités non résidentes (cette demande correspond donc à l'exportation qu'il faut ajouter à la demande intérieure). Cependant, une partie de la demande intérieure peut être satisfaite par des 23 http://brises.org/notion.php/Produit-interieur-brut/PIB/croissanceeconomique/notId/32/notBranch/32/, visité le 14 juillet 2010 unités non résidentes (il s'agit donc des importations qu'il faut enlever de la richesse créée par les unités résidentes).
PIB aux prix du marché = Rémunération des salariés + EBE (et revenus mixtes) + Impôts (sur la production et les importations) - subventions. En effet, toute la richesse créée est redistribuée sous forme de revenus primaires (salaires pour les salariés, EBE pour les sociétés, revenus mixtes pour les indépendants) ; la différence entre les impôts sur la production et les importations et les subventions correspond à une sorte de revenu primaire puisqu'elle est prélevée sur la valeur ajoutée créée (voir répartition de la valeur ajoutée en classe de seconde ou de première) comme la rémunération des salariés pour calculer l'EBE. Autre explication : les revenus primaires proviennent du partage de la valeur ajoutée calculée au prix de base; pour obtenir la somme des valeurs ajoutées au prix du marché, il faut rajouter à la somme des revenus primaires le supplément payé du fait de ces impôts (nets des subventions) sur la production et les importations. 1.3.3. PIB nominal et PIB réel A. PIB nominal Contrairement au PIB nominal qui est lui influencer par l'inflation, par exemple si une plaque de chocolat est vendu CHF1 en 2005 et que la même plaque est vendue CHF1.5 en 2006, avec la même quantité vendue le produit de la vente sera plus élevé ce qui augmentera le PIB nominal (influencé par l'inflation) malgré que la production n'a pas augmentée.24 24 http://www.alabourse.com/definition pib.htm visité le 14 juillet 2010 B. PIB réelC'est pour cette raison que nous avons le PIB réel qui est corrigé de l'inflation avec un prix de référence qui ne change pas, contrairement au PIB nominal qui lui est fortement influencé par la variation des prix de vente. Dans l'article du Temps les prix de référence sont ceux de l'année précédente. Le PIB réel nous permet ainsi de connaître les variations de volume (et non de prix) de la production nationale.25 1.4. THEORIES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE La croissance économique est l'accroissement sur une longue période des quantités de biens et services produits dans un pays, mesurées année après année, en général.26 Le terme « croissance » désigne l'augmentation du volume de la production de biens et de services d'une année sur l'autre. Les chroniqueurs économiques parlent ainsi d'accélération ou de ralentissement de la croissance pour caractériser une année particulière. Toutefois, les économistes préfèrent réserver le terme de croissance à une augmentation tendancielle de la production par tête, qui entraîne sur une longue période une multiplication du volume de biens et de services disponibles en moyenne pour un habitant d'un pays. La croissance décrit ainsi un phénomène plus restreint que le processus de développement, lequel intègre généralement, au-delà du revenu par tête, l'espérance de vie et le niveau d'éducation. Sur la base de l'histoire des pays dits développés, la croissance apparaît comme la condition sine qua non du développement.27 La croissance économique désigne l'augmentation
de la production de biens et de 25 Idem 26 http://brises.org/notion.php/croissance-economique/augmentationPIB/expansion/notId/12/notBranch/12/ visité le 26 juillet 2010 27 http://www.universalis.fr/encyclopedie/macroeconomie-croissance-economique/ visité le 26 juillet 2010 PIB. Il est mesuré « en volume )) ou « à prix constants )) pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration du niveau de vie. La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, lié notamment à la révolution industrielle et au progrès technique. Flle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre.28 1.5. LA RELATION ENTRE L'INTERMEDIATION BANCAIRE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE La relation qui est entre l'intermédiation bancaire et la croissance économique peut être expliquée en se basant par une étude approfondie de ces trois fonctions ou réalisations de la banque : - Les crédits accordés au secteur privé grâce à l'accumulation de l'épargne. - La masse monétaire créée par la banque - La marge d'intermédiation bancaire réalisée par la banque à travers les crédits accordés à l'économie. 1.5.1. Par les crédits accordés grâce à l'épargne L'épargne est la partie du revenu qui n'est pas consommée. C'est la partie qui ne se détruit pas immédiatement. Dans une acception plus large, elle désigne tout comportement qui inclut un sacrifice dans l'espoir d'obtenir un meilleur rendement futur. Toutefois, cette définition simple de l'épargne cache les discordes théoriques relatives aux déterminants de l'épargne, aux conséquences de l'épargne sur l'économie globale et aux différentes façons de mesurer l'épargne.29 28 http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance économique visité le 26 juillet 2010 29 http://fr.wikipedia.org/wiki/Épargne visité le 25 Octobre 2010 1.5.1.1. Les formes de l'épargne L'argent épargné est employé sous forme de :
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