Section 6 : La mondialisation
Le terme
« mondialisation » apparaît dans la
langue française en 1964 dans le cadre de travaux économiques et
géopolitiques ; il signifie l'accroissement des mouvements de
biens, de services, de main-d'oeuvre, de technologie et de capital à
l'échelle internationale. Il désigne initialement le seul
mouvement d'extension des marchés des produits industriels à
l'échelle des blocs géopolitiques de la guerre froide. Longtemps
cantonné au champ académique, il se généralise au
cours des années 1990, d'une part sous l'influence des thèses
d'émergence d'un « village global » portées
par le philosophe Marshall Mc Luhan, et surtout par le biais des mouvements
antimondialistes et altermondialistes, qui attirent, par leur
dénomination même, l'attention du public sur l'ampleur du
phénomène.
Définir la mondialisation comme l'unification du monde
signifie que l'on parle de l'interpénétration des cultures, des
technologies et des économies (intégration dans l'économie
mondiale).
Elle met en avant une approche de coopération
plutôt que de mise en concurrence, qui est le principe de base de la
forme actuelle de la mondialisation.
Les problèmes que pose cette approche de la
mondialisation sont ceux de l'hétérogénéité,
de l'incompatibilité, de la fragmentation et de l'intégration, de
l'ordre et du désordre, de l'inégalité, de l'exclusion et
de la solidarité, de la domination, de l'exploitation, des affrontements
idéologiques et des relations humaines qui sont souvent régies
par des rapports de force.
La libéralisation des échanges, les
possibilités offertes par les nouvelles techniques de communication et
de baisse du coût des transports ont accéléré le
mouvement d'internationalisation des économies et des entreprises avec
une triple conséquence :
- une augmentation globale de la pression concurrentielle
puisque les entreprises se sont trouvées face à des concurrents
disposant parfois de mode d'organisation supérieur ou des coûts
salariaux inférieurs. Cette intensification de la concurrence va
être un facteur puissant d'introduction de nouveaux outils et de
méthodes de gestion des entreprises.
- Une instabilité croissante de l'environnement avec
l'interconnexion des économies : une entreprise pouvant
dépendre des fluctuations des taux de change, de la situation
économique voire de l'évolution juridique des pays où sont
situés ses fournisseurs, ses clients, ses usines. D'où la
nécessité pour les entreprises de pouvoir réajuster
rapidement leur stratégie et de s'assurer de sa mise en oeuvre par les
opérationnels.
- La nécessité pour les entreprises qui
s'internationalisent d'intégrer des cultures très
différentes, mais aussi des systèmes juridiques, fiscaux et
comptables peu normalisés.
La mondialisation accompagne l'intensification de la
concurrence et exige des PME et PMI qu'elles se concentrent sur des
métiers et des produits stratégiques, qu'elles renforcent leur
capacité d'adaptation à des évolutions technologiques
permanentes et des conditions de marché mouvantes. Ceci implique pour
ces entreprises, une organisation du travail flexible et pour leurs
salariés d'être toujours capables d'apprendre, de
réapprendre.
|