II.2 INTERPRETATION DU MODELE A
COURT TERME
Le pouvoir explicatif de nos relations de court terme
est satisfaisant pour le modèle de l'inflation et non satisfait pour le
modèle de la croissance respectivement de 62,88 % et 31.46 %. De ce
fait, les parts des variances à court terme sont satisfaisantes pour le
premier modèle.
II.2.1 Equation de l'inflation
Le
taux du marché monétaire influence significativement le taux
d'inflation en RDC, et il présente un signe non attendu pour la RDC.
Ce qui
signifie qu'à court terme, une montée d'un pourcent du taux de
marché fait accroître le taux d'inflation de 1.05%. Cependant, les
effets du modèle à long terme se confirment pour ce modèle
de dynamique à court terme.
Alors
que, l'impact d'une variation du taux du marché monétaire est
significatif à court terme dans les pays de l'UEMOA mais présente
un signe contraire au signe attendu à l'exception du Niger. (K. NUBUPKO
2003)
L'indice de prix à l'importation n'est
d'influence qu'au seuil de 10 % mais non au seuil attendu, et il
présente un signe négatif à court terme ; pour dire
que quand l'indice de prix d'importation augmente d'un pourcent en RDC, le
taux d'inflation diminue de 0,59 % au seuil de 10 % pendant qu'au seuil de 5 %
il n'exerce aucun effet.
Signalons que dans l'ensemble de l'U.E.M.O.A que
l'inflation importée ne ressort pas significatif à court terme
dans trois pays, Burkina-faso, Mali, Sénégal au seuil de 5 %. (K.
NUBUPKO 2003)
La
variable DUMMY a influencé significativement à court terme le
taux d'inflation en RDC, il présente un signe positif. Ainsi chaque fois
que cette variable muette évoluait d'un %, le taux d'inflation en RDC
augmentait de 2,38% au seuil de 5 %. En effet, le Franc Congolais est toujours
très faible et le taux de change avec le dollar très volatil.
Toute augmentation inattendue des dépenses publiques à court
terme financée par la création monétaire diminuera la
confiance du public congolais à la devise nationale en faveur de dollard
américain, causant une dépréciation du Franc Congolais qui
alimentera l'inflation. (F. KABUYA 1999)
Constatons en fin que, le PIBR n'a aucune influence
sur le taux d'inflation en RDC à court terme au seuil prévu.
Par ailleurs, la non significativité du PIB réel
à court terme dans l'équation de prix, pour les pays de l'union,
est expliqué par les causes de l'inflation dans la zone
sahélienne. Le déficit céréalier au sahel est
généralement considéré comme un des principaux
facteurs explicatifs de la hausse des prix. (NUBUKPO 2003)
II.2.2 Equation de la croissance
Toutes les variables sur la croissance économique
n'ont pas été significatives à court terme au seuil
attendu, c'est-à-dire chaque fois que la politique monétaire en
RDC était envisagée ces effets n'étaient pas influents sur
la relance de l'activité économique à court terme.
Le taux du marché monétaire n'a pas
influencé la croissance économique d'autant plus qu'il agit par
l'intermédiaire du financement des investissements dont les
conséquences exigent un certain temps ou un délai
généralement long pour le cas constaté en RDC.
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