II-6. Avenir du traitement de la maladie :
Pour diminuer la souffrance des diabétiques, de
nouvelles solutions font l'objet de recherches, à savoir: la
transplantation des Ilots [Barrou et al., 2004], l'insuline
administrée par voie nasale ou à travers l'oeil, les analogues de
l'insuline pouvant être pris par voie orale et les agents bloquant les
dommages de l'auto-immunité [Dirckx, 1998].
En parallèle, la recherche de nouvelles substances
à partir des plantes attire actuellement tous les flashes et constitue
une étape substantielle dans le développement de nouveaux
médicaments.
III- Plantes antidiabétiques :
Ardemment, plus de 1123 plantes sont utilisées
traditionnellement pour traiter le diabète sucré [Marles et
Farnsworth, 1994]. Cependant, juste une minorité de ces plantes
connaissent une évolution scientifique, citons essentiellement,
Momordica charantia, Catharanthus roseus, Trigonella
foenum-greacum, Allium cepa, Allium sativum, et autres
[AlAchi, 2005]. Ce qui est remarquable, c'est l'existence de plusieurs
composés d'origine végétale, semblent donner cet effet
bénéfique. Leur nature différente les font agir à
différents sites.
III-1. Quelques exemples :
Les guanidines furent extraits la première fois
à partir de Galega officinalis. Ils constituent une source
naturelle pour la semi-synthèse des Biguanides. Ces derniers sont moins
toxiques que les guanidines [Dey et al., 2002]. D'autres
composés ont été identifiés à partir d'une
série de plantes ayant subi une évaluation scientifique. Ces
composés, leur nature, leur mode d'action ainsi que leur source
végétale sont classés dans le tableau suivant :
Composé
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Nature chimique
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Source
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Mécanisme d'action possible
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Polypeptide P
|
Polypeptide
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Momordica charantia
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Insulinomimétique administré par voie sous
cutanée chez des diabétiques de type 1 [Marles et Farnsworth,
1994].
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Charantine
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Hétéroside stéroidique
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Momordica
charantia [Dey et
al., 2002] Momordica foetida [Marles
et Farnsworth, 1994]
|
Mécanisme d'action exacte reste inconnu. Des études
ont rapporté que :
Le jus de M. charantia peut améliorer la
tolérance au glucose chez les diabétiques de type 2 [Welihinda
et al., 1986].
L'extrait aqueux de M. charantia diminue la
glycémie post prandial avec une
réduction du taux de
l'hémoglobine glycosylé [Srivastava et al., 1993].
Augmente l'utilisation hépatique du glucose et inhibe
la néoglucogenèse, il
réprime l ' insulinorésistance en
augmentant le taux des transporteurs membranaires de glucose
[Al-Achi, 2005]
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Catharantine Leurosine Lochnerine
Tetrahydroalsto m Vindoline Vindolinine
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1.m A caloides
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Catharanthus roseus
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Il était difficile d'étudier ces composés
vue leur toxicité élevée [Marles et Farnsworth, 1994]
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Trigonelline
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Alcaloide
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Trigonella foenum- greacum
[Marles et
Farnsworth 1994
, ;
Dey et al., 2002]
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Les études réalisées sur les extraits bruts
ont montré les effets suivants :
Diminution de la glycémie post prandial. . .
Dmunution du taux de glucagon,
somatostatine, insuline, cholestérol total et des
triglycérides avec une augmentation de taux d'HDL-Cholestérol [
Ribes et al., 1984].
Resensibilisation des cellules à l'actin de l'insuline
[Al-Achi, 2005]
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Allyl propyl
disulfide
|
.
Dérivés de la cystéine
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Allium cepa
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Ces deux composés semblent agir par compétition
avec l'insuline sur son récepteur [Marles et Farnsworth, 1994 ; Dey
et al., 2002 ; Al-Achi, 2005].
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Diallyl disulfide oxide
|
.
Dérivés de la cystéine
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Allium sativum
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Ginsenosides
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Hétéroside stéroidique
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Panax ginseng
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La plante provoque une augmentation du nombre des
transporteurs de glucose au niveau du foie avec stimulation de la
synthèse de l'insuline [Al-Achi, 2005].
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D'autres espèces végétales
réputées antidiabétiques semblent agir à des
niveaux différents. Leurs principes actifs sont de nature organique:
polysaccharides, acides aminés [Al-Achi, 2005], flavonoïdes,
saponosides, acides gras, alcaloïdes [Marles et Farnsworth, 1994 ; Dey
et al., 2002] ou de nature minérale, tel que chez Atriplex
halimus où le chrome organique (Glucose Tolerance Factor: GTF)
régule la glycémie en potentialisant l'effet de l'insuline
[Aharonson et al., 1969 ; Evans et Bowman, 1992].
A coté du chrome, le vanadium, un
insulinomimétique [Thompson et Godin, 1995] connu avant la
découverte de l'insuline, a été utilisé pour le
contrôle de la glycémie [Dey et al., 2002]. Des
études ont montré que cet élément améliore
la tolérance au glucose par son mécanisme au niveau
post-récepteur [Thompson et Godin, 1995]. D'autres minéraux tels
que le magnésium [Dey et al., 2002], le cuivre, le
sélénium et le fer ont également des effets
bénéfiques [Thompson et Godin, 1995 ; Ducros et Favier, 2004].
Toute cette discussion aboutit à la
réalité confirmée que la plante constitue une source
naturelle. Elle contient en effet, des principes actifs servant comme prototype
pour la chimie de synthèse.
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