II-4. Traitement du diabète sucré :
Evidemment, un bon contrôle glycémique du
diabète sucré est recommandé pour retarder, voir
prévenir la survenue et ralentir la progression des complications
[Jaspreet et al., 2003]. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs
thérapeutiques sont à notre disposition. Un régime
alimentaire bien équilibré en glucides, en protéines et en
lipides [Gin et Regalleau, 1999] ainsi que l'exercice physique [Charbonnel et
Cariou, 1997] sont des composantes essentielles du traitement de diabète
sucré.
Encore, l'insulinothérapie occupe une place importante
dans l'arsenal thérapeutique du diabète de type 1 [Gin et
Regalleau, 1999] et du diabète de type 2 [Dirckx, 1998]. Ce dernier
nécessite chez la majorité des patients et surtout pendant les
premiers stades, une prise en charge médicamenteuse et cela par
l'intervention des antidiabétiques oraux qui sont classés selon
leur mode d'action en trois catégories.
Les sulfamides hypoglycémiants stimulent la
sécrétion d'insuline par les cellules 13 du pancréas en
les sensibilisant à l'action du glucose [Dey et al., 2002].
Les biguanides classés en deuxième lieu n'agissent
par sur la sécrétion insulinique, ce sont des potentialisateurs
d'effets de l'insuline [ Sulkin et al., 1997].
Les inhibiteurs des alpha-glucosidases constituent la
troisième classe des antidiabétiques oraux. Ils atténuent
la glycémie post-prandiale par leur action directe comme agent
inhibiteur des alpha-glucosidases intestinales en ralentissant la digestion des
polysaccharides [Herman, 1998].
II-5. Les antidiabétiques : de
l'efficacité à la toxicité :
Généralement, tous ces agents
antidiabétiques causent différents effets secondaires qui varient
selon la classe et la génération du médicament [Marles et
Farnsworth, 1994].
Précisément, les sulfamides provoquent un
état d'hypoglycémie. Cet effet est considéré comme
principal [Dey et al., 2002] à coté de
l'hyponatrémie, l'hépatite, les atteintes hématologiques,
l'éventuelle réaction dermatologique [Marles et Farnsworth, 1994]
ainsi qu'un gain de poids dû à l'hyperinsulinémie [Dey
et al, 2002].
A cause de leurs effets secondaires très graves,
certains Biguanides ont été éliminés du
marché. La metformine, le biguanide le plus commercialisé dans le
monde, n'est plus disponible aux Etats Unies car il provoque des états
d'acidose lactique [Marles et Farnsworth, 1994], fatigues, nausées ainsi
qu'une toxicité rénale [Dey et al., 2002].
Similairement, les autres antidiabétiques oraux ne sont
pas sans effets secondaires. L'acarbose, un médicament de la classe des
inhibiteurs des alpha-glucosidases présente divers effets secondaires,
principalement : les gaz, le ballonnement et la diarrhée [Dey et
al., 2002].
Effectivement, tous les antidiabétiques oraux
provoquent des effets secondaires néfastes pour le patient
diabétique, ce qui complique le traitement et accroît la
souffrance des malades.
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