II- Diabète sucré :
II-1. Présentation de la maladie :
Traiter, soigner, ou guérir les maladies, c'est le but
des phytothérapeutes à travers le monde. De ce fait plusieurs
maladies qui posent de très graves problèmes à
l'échelle mondiale sont pris en charge par les chercheurs dans ce
domaine afin de trouver de nouveaux remèdes.
Une des maladies les plus dangereuses est le diabète
sucré qui est considéré parmi les maladies les plus
fréquentes de notre civilisation. Il touche quelques 5 à 7% de la
population mondiale [Waeber, 2000]. Le diabète sucré est un
groupe de maladies métaboliques caractérisées par une
hyperglycémie chronique résultante d'un défaut de la
sécrétion de l'insuline et/ou de l'action de cette hormone
[Raccah, 2004].
II-2. De l'hyperglycémie chronique aux
complications organiques :
L'hyperglycémie chronique est associée à
terme avec des complications organiques spécifiques touchant
particulièrement les yeux, les nerfs, les reins, le coeur et les
vaisseaux [Raccah, 2004].
Les complications de cette affection restent très
graves et posent un risque de mortalité très élevé.
A titre d'exemple la mortalité cardiovasculaire en France chez les
personnes atteintes d'un diabète sucré de type 2 est
approximativement le double de celle des sujets non diabétique [Drouin
et al., 1999].
Les diabétiques de type 2, précisément,
sans aucun passé coronaire avaient un risque d'infarctus myocardique
aussi élevé que celui des témoins non diabétiques
qui avaient déjà présenté antérieurement un
infarctus [Buysschaert et al., 1999].
II-3. Le stress oxydant et les complications de la
maladie :
Ces complications sont fortement liées à nombre
de facteurs. A coté de l'hyperglycémie chronique et la glycation
non enzymatique des protéines, un facteur très important
impliqué dans la génèse de ces complications est le stress
oxydatif [Punitha et al., 2005 ; Raccah, 2004; Guerci et al.,
2001].
Le métabolisme cellulaire normale de l'oxygène
produit de manière continue de faibles quantités d'espèces
oxygénées activées dont font partie les radicaux libres
(O2., OH., ...), le
peroxyde d'hydrogène et l'oxygène singulet [Pincemail et
al., 1999 ; Huang et al., 2004]. Dans certaines conditions, une
surproduction d'espèces oxygénées activées (EOA)
dû
à l'activation de diverse mécanismes
biochimiques peut submerger rapidement les défenses antioxydants, c'est
le stress oxydatif [Punitha et al., 2005 ; Pincemail et al.,
1999].
Les EOA sont des molécules instables, potentiellement
toxique pour l'organisme car elles peuvent inactiver des protéines,
induire des cassures au sein de l'ADN avec, comme conséquence, une
altération du message génétique, dégrader les
sucres, oxyder les lipoprotéines et initier des processus de
peroxidation lipidique au sein de la membrane cellulaire en s'attaquant aux
acides gras polyinsaturés [Raccah, 2004]. Parfaitement, le
diabète sucré provoque une augmentation de la production des EOA
d'une part et d'autre part, une diminution des antioxydant, ce qui est à
l'origine des micro et des macro angiopathies [Eshrat, 2002].
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