III.4. Les limites de la GAR
Aussi séduisante que paraisse la GAR, elle comporte
quelques limites dues à un certain nombre de difficultés
liées à sa démarche comme toutes les approches et tous les
outils de gestion d'ailleurs. Et parmi ces difficultés figure notamment
celle de la définition des résultats. En effet, l'ACDI
(2006 :4) a relevé cette difficulté lorsqu'elle
écrit que « la définition des résultats
escomptés n'est pas une tâche facile pour les groupes
intéressés. Les retombées sur le plan du
développement défient la simple standardisation.[...]
Dans certains secteurs, [comme] l'économie, l'éducation,
l'environnement, etc., les relations de cause à effet sont bien connues
et documentées, ce qui facilite l'établissement d'un cadre de
rendement. » C'est probablement cette facilité qui a
conduit ensuite à l'approche quantificatrice et même quantitative
des interventions de développement selon la GAR.
Pourtant, théoriquement, la Gestion Axée sur les
Résultats est supposée porter à la fois sur les
résultats quantitatifs et qualitatifs de développement. Mais la
réalité révèle plutôt qu'il s'agit davantage
de résultats quantitatifs. On en voudra pour preuve, les
caractéristiques SMART attendus des
« résultats » et des indicateurs de leur mesure
exposés à l'introduction de cette étude en l'occurrence
dans la partie Problématique. Pour le rappeler, les
caractéristiques SMART s'appliquent difficilement aux résultats
qualitatifs en particulier les caractéristiques mesurable
(measurable), repérable (trackable).
Enfin et probablement plus important encore, l'ACDI
(2006 :4) observe que « dans [des] secteurs,
comme les droits de la personne et la gouvernance, où notre
expérience est plus limitée, ces relations [de cause
à effet cela s'entend] sont moins bien connues et les projets
doivent être de nature plus expérimentale.»
CHAPITRE II : LA GESTION AXEE SUR LES RESULTATS AU
SEIN DU SYSTEME DES NATIONS UNIES ET AU PNUD
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