WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Ecotourisme et développement durable: cas de l'aire marine protégée de Keur Bamboung

( Télécharger le fichier original )
par Papa Ibrahima Kassé
Institut Supérieur de Management - licence en management 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE III : CADRE ANALYTIQUE

Après avoir été à Keur Bamboung et analysé le mécanisme qui a été mis en place autour de l'écotourisme, on se rend compte que ce type de tourisme est beaucoup plus bénéfique pour les riverains des sites touristiques et qu'il participe de manière durable au développement des zones rurales sans les défigurer. Toutefois, pour pouvoir analyser l'écotourisme à Keur Bamboung dans tous ses aspects, il était nécessaire de disposer d'informations provenant des populations autochtones. Ainsi un questionnaire a été soumis aux habitants et les informations obtenues de celui- ci sont les suivantes :

Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés :

Les quatre premiers graphiques représentent les caractères des populations cibles de notre enquête en fonction de leur âge, sexe, profession et situation matrimoniale. Les résultats obtenus nous montrent que c'est une population assez jeune car seuls 14 % des enquêtés ont plus de 46 ans ; la plus grande tranche se situe entre 26 et 35 ans. Ceux-ci représentent la plus grande source de revenus de ces villages car il s'agit de personnes en âge de travailler et qui ont relativement une certaine durée d'activité professionnelle. Puis ensuite viennent ceux qui se situent entre 36 et 45 ans et ceux entre 15 et 25 ans qui représentent respectivement 32 et 17 % des résultats.

Puis nous avons une population où les femmes représentent une grande part de la population active, elles sont très actives aussi bien professionnellement que dans la protection de leur milieu. Elles représentent 58 % des résultats tandis les hommes sont donc minoritaires et représentent 42 %. Les femmes sont pour la plupart des commerçantes se chargeant de vendre une partie des prises de pêche ou la transformation de noix d'acajou. Elles se chargent aussi de ramasser les coquillages et mollusques (huîtres, cymbium, murex, etc.) dans les zones réservées nous avons certaines d'entre elles aussi qui sont employées du campement pour la restauration et l'entretien des chambres. Dans l'artisanat aussi nous elles sont tr-s présentes car elles se chargent de la confection certains pagnes et tissus et aussi dans la fabrique de colliers. Donc les femmes sont très actives dans cette localité. Les hommes sont le plus souvent des pêcheurs ou des artisans certains travaillent sur place tandis que d'autres font la navette entre les villages alentours et le marché artisanal de Sipoh pour écouler leurs produits. Une large partie travaille dans le campement dans les structures hôtelières se trouvant près de leurs villages. Certains font partie du comité de surveillance, mais ils sont pour la plupart jeunes et se situent dans la tranche d'âge entre 15 et 25 ans. C'est aussi dans cette tranche d'âge que nous retrouvons ceux qui travaillent dans le transport, en fait, il s'agit de conducteurs de motocyclettes qui transportent les touristes qui arrivent dans la localité sans véhicule ou parfois ils font la liaison entre les villages. Il y a aussi certains qui ont des pirogues et sont à la disposition de touristes qui voudraient faire une balade au niveau des bolongs ou dans certaines zones de l'aire protégée. En dehors de ces professions, nous avons certains qui travaillent comme agents de sécurité dans des hôtels de la localité, des charretiers, quelques menuisiers et instituteurs parmi les enquêtés.

Enfin en ce qui concerne la situation matrimoniale la majorité des personnes interrogées sont mariées et apparemment ils se marient assez jeunes et parfois, c'est assez mal vu d'atteindre un certain âge sans être marié.

APPRECIATIONS SUR L'AIRE PROTEGEE

A partir du premier diagramme, on se rend compte que les habitants ont en général un avis très positif sur la mise en place de cette zone réservée. Surtout les villages se trouvant le plus près de l'Aire marine Protégée. Et les avis sont aussi les même s'agissant de la question suivante à savoir si oui ou non la création de cette zone avait-elle eu un impact sur leurs activités quotidiennes. Les villageois voient le plus souvent la création d'une zone de reproduction pour les ressources halieutiques comme une très bonne initiative car leur situation économique change de mieux en mieux. Nous avons une petite marge de 12% des personnes interrogées qui trouvent que l'interdiction totale de pouvoir disposer d'une certaine zone est assez contraignante, et en plus, disent-ils, c'est assez sévère de risquer des peines de prison juste en pêchant dans ces zones. Cet avis est le plus souvent celui de certains villages assez éloignés du site, tel que Missira ou Souroubani où les habitants pensent d'une manière générale que leurs habitudes étaient de pouvoir aller librement dans une zone qui est la leur et qu'il est un peu aberrant d'interdire l'exploitation des ressources de manière définitive. Toutefois, certains d'entre eux reconnaissent que la mise en place de l'aire marine a tout de même eu des effets dans leur environnement quotidien, d'autant plus que le comité de gestion mis en place intègre 14 villages et de ce fait il y a une coopération plus renforcée entre les villages.

Et on se rend compte que la création d'une aire marine protégée dans cette zone a eu des répercussions sur tous les secteurs d'activité, les pêcheurs disent qu'avant 2003, leurs prises diminuaient constamment alors que depuis quelques temps, la taille des poissons a augmenté et le nombre aussi, il n'est même plus nécessaire d'aller en pleine mer pour avoir de grosses prises. Et ce fait a affecté beaucoup de secteurs, les piroguiers disent qu'ils gagnent plus car certains touristes ou scientifiques payent cher pour naviguer dans l'aire protégée alors qu'auparavant seuls les grands hôtels avaient des pirogues pour les ballades maritimes. D'autres trouvent que c'est grâce à l'aire marine protégée qu'ils ont eu des emplois plus facilement sans avoir à quitter la localité dans laquelle ils ont grandi. Mais l'avis le plus constant est que, depuis la création de l'aire marine protégée, les villageois se sentent concernés par la protection de leur environnement et par la sauvegarde de leurs ressources pour une exploitation dans le long terme et de plus ils considèrent l'AMP comme uns structure qui leur appartient et chacun contribue à sa gestion à sa manière.

APPRECIATIONS SUR L'ECOTOURISME

Concernant l'écotourisme aussi les villageois trouvent d'une manière générale qu'il a beaucoup d'avantages aussi bien sur leur vie quotidienne mais aussi dans d'autres domaines tel que l'amélioration de leur cadre de vie, en effet c'est après l'installation du gîte écotouristique que les premiers panneaux solaires ont commencé à être mis en place et la fréquentation touristique a fait que la localité de Toubacouta est aujourd'hui mieux desservie que 5 ou 6 ans auparavant, de plus ils ont un four qui a été installé à Soukouta. Les membres du comité de surveillance aussi ont vu leur statut passer de bénévoles à des salariés qui gagnent 1500 francs par jour au minimum, donc c'est un des avantages. De plus les parents disent qu'ils se passent plus aisément de l'aide de leurs enfants qui peuvent maintenant aller à l'école.

Aussi sur le plan économique, le tourisme a attrait sur place une clientèle qui d'habitude n'arrivait pas dans ces zones aussi reculées : les artisans, ceux qui transforment les noix d'acajou et ceux qui revendent le pain de singe jugent qu'il leur est plus facile d'écouler leurs produits et à un prix qui est supérieur à celui auquel ils le vendaient aux hôtels. Puis il y a même certains qui vont dans d'autres localités alentour pour acheter des produits qu'ils viennent revendre aux touristes.

Dans d'autres secteurs comme le transport et la pêche, les travailleurs sentent que l'affluence touristique permet indéniablement d'avoir plus de revenus, et les charretiers jugent que leurs revenus ont quasiment doublé depuis la création du campement.

Ceci a quand même entraîné certains changements, surtout concernant toujours l'aspect économique : avant la création du campement, peu de gens travaillaient dans le secteur du tourisme, mais depuis quelques temps, l'activité touristique est devenue une grande source de devises donc on voit de plus en plus de gens qui se arrêtent leur activité pour se reconvertir dans le secteur du tourisme. Et pendant la haute saison, le campement recrute des saisonniers, donc beaucoup de jeunes aussi surtout ceux qui travaillent dans le transport, vont alors travailler pour le campement. Aussi, certains habitants des villages environnants qui viennent habiter dans les localités proches du campement. Ainsi 62 % des personnes interrogées trouvent que le tourisme a entraîné des changements dans leurs habitudes locales.

Et pour ce qui est des inconvénients ou effets indésirables qui ont été observés avec l'arrivée du tourisme, nous constate que c'est aussi sur le plan économique que les inconvénients les plus néfastes se font ressentir. En effet certains affirment que depuis la mise sur pieds du campement et la fréquentation des touristes, le prix de certains produite de base ont presque doublé surtout certains mollusques et poissons. Aussi d'autres disent que le prix pour les terrains et aussi certains matériaux de construction ont beaucoup augmenté car d'autres hôtels cherchent à s'établir au niveau de cette zone. Mais il est important de souligner que 20 % des personnes interrogées affirment qu'ils ne constatent aucun changement négatif lié à l'activité écotouristique.

Mais concernant des retombées du tourisme, excepté les effets positifs dont nous avons parlé dans les parties supérieures, beaucoup de villageois de Missirah, Katior et Sandicoli trouvent que leurs villages ne profitent pas du tout des retombées du tourisme. Le comité de gestion reverse le tiers des recettes du tourisme à la communauté rurale pour que celle-ci fasse en sorte que tous les villages en bénéficient équitablement mais la communauté rurale doit déclarer toutes ses recettes et les reverser au Trésor Public avant d'en faire bénéficier les villages sous formes d'aides ou d'infrastructures, mais tout ce parcours fait que les recettes se retrouvent éparpillés entre les 52 villages qui sont sous sa juridiction et donc beaucoup d'autochtones trouvent que leurs villages ne bénéficient peu des retombées du tourisme.

Et concernant ceux qui ont affirmé que leurs villages bénéficient des retombées de l'écotourisme et qui ne représentent que 41 % des réponses, nous voyons sur le graphique suivant que la majorité d'entre eux disent que c'est au niveau économique qu'ils les ressentent. Ils représentent 37 % des résultats en effet l'activité écotouristique a réellement mis en place un dynamisme économique dans les villages et à travers les différents produits touristiques proposés, le touriste est directement en contact avec les populations et sans aucun intermédiaire celui-ci peut lui vendre des produits ou lui proposer divers services. Le campement est aussi un pourvoyeur d'emplois, et de plus en plus le gîte augmente le nombre de travailleurs car l'affluence des touristes est supérieure d'année en année. Puis il y a 25 % d'entre eux qui affirment ressentir les bénéfices du tourisme sur leurs activités professionnelles et cela se justifie aussi par l'arrivée de devises étrangères alors que les ressources sont disponibles localement et doivent juste être exploitées. 20 % des personnes interrogées affirment ressentir les effets du tourisme au niveau de l'éducation. Il est vrai que l'école du village de Sipoh était au début une case et que depuis peu, elle a été reconstruite en dur, le seul bâtiment construit avec du ciment de tout le village, et cela représente de manière incontestable une tr-s bonne avancée. Et aussi, du fait que le pouvoir d'achat des autochtones a fortement progressé, de plus en plus le nombre d'enfants qui sont inscrits à l'école a beaucoup augmenté selon un des instituteurs. Le reste, 18 % disent que c'est sur le plan infrastructurel qu'ils ressentent le plus ces retombées. Cela est vrai surtout en ce qui concerne l'électricité, l(installation de panneaux solaires sur certaines iles a permis d'électrifier certaines zones assez reculées. Aussi il leur a été mis des dispositifs afin que ces derniers puissent disposer d'eau potable en quantité suffisante.

Et concernant l'aspect culturel, le tourisme est d'habitude une activité changent beaucoup les habitudes et moeurs des autochtones mais cela n'est pas du tout le cas pour les habitants des villages proches de Keur Bamboung seuls 23 % trouvent que le tourisme modifie les traditions locales. Pour certaines parmi ces derniers, le contact avec les touristes fait que certains jeunes développent certains complexes et ne s'adonnent plus à certains rites. De plus certains trouvent que les mariages sont de plus en plus tardifs et aussi que la polygamie est un peu moins fréquente. Toutefois, de l'avis de la majorité des personnes interrogées, le tourisme offre au contraire une occasion de valoriser leurs acquis et leurs rites. La plus grande partie d'entre eux trouve qu'ils apprennent des touristes autant qu'ils apprennent autant que les touristes apprennent d'eux. Et il arrive même parfois que certains villageois soient invités pour faire des représentations de danses traditionnelles moyennant une rémunération. Et cela est d'autant plus vrai que même le village le plus proche du campement, à savoir Sipoh, ne compte pas de structures construites avec du ciment ou d'autres matériaux modernes, il s'agit de cases faites avec des briques de terre cuite et recouverte de paille.

Le dernier point de notre questionnaire concernait les aspects de la gestion du campement écotouristique ou de l'Aire Marine Protégée qu'ils aimeraient changer, et encore à cette question beaucoup de personnes trouvent que le comité actuel fait preuve d'une certaine maturité et qu'ils ont d'une manière générale un bon plan de gestion. Mais cet avis n'est pas partagé dans toutes les localités, surtout dans les villages où les habitants affirment ne pas ressentir les retombées du tourisme. Certains proposent qu'un autre campement soit construit dans un autre village, parmi ceux qui sont le plus proches de l'océan afin qu'eux aussi puissent avoir certains atouts et certains emplois sans avoir à se déplacer sur de nombreux kilomètres. D'autres proposent que la pêche soit autorisée une certaine partie du temps afin que les pêcheurs puissent exploiter les ressources qui s'y trouvent.

RECOMMANDATIONS

L'activité écotouristique est un véritable atout pour les villages se situant aux abords de Keur Bamboung et la création d'une Aire marine protégée est incontestablement un véritable atout pour le campement. Mais, encore beaucoup de progrès doivent être réalisés pour que les ressources locales soient mises en valeur de manière optimale.

La gestion du campement écotouristique est confiée à 2 habitants de Soukouta, cela est certes positif, mais ils n'ont aucune notion de management ou même de comptabilité. Les guides écotouristiques non plus n'ont qu'un niveau assez bas de français et sont parfois obligés de gesticuler afin que les touristes comprennent le sens de leurs messages. Il en est de même pour le comité de gestion qui n'a pas non plus de formation requise, et d'ailleurs seuls quelques membres ont fait des études assez poussées. Il serait nécessaire que les employés du campement fassent des stages de formation afin que les services sur place soient de meilleure qualité, la gestion financière des recettes est faite sans un plan bien établi et le suivi et contrôle est assez opaque car ils ne font pas de bilans comptables afin de répertorier toutes leurs charges.

Puis il y a le fait qu'au niveau de l'aire marine protégée, certaines espèces, les huîtres et coquillages notamment, font partie des espèces mises en défens et meurent alors que les populations pourraient les recueillir pour leurs propres besoins. Le long des palétuviers du bolong, on observe une très grande quantité de mollusques et coquillages qui arrivent à maturité mais ne sont pas exploités. Beaucoup de ressources aux alentours du campement sont aussi disponibles et ne font l'objet d'aucun usage à savoir certains arbres fruitiers et le miel par exemple qui est exploité par des gens basés à Toubakouta alors que les villageois pourraient en tirer profit. Il est certes logique, dans un esprit de préservation, de ne pas surexploiter les ressources locales mais certains produits sont périssables et donc cela revient à du gâchis de ne pas en jouir. Et ils pourraient être revendus ne serait-ce qu'aux touristes qui font le déplacement pour consommer des produits locaux. Et toujours au niveau du campement, aucun accord n'a pu être trouvé entre les villageois pour qu'il y ait une boutique d'objets d'art ou même pour les produits de base. Et le village le plus proche se trouve à environ deux kilomètres de Keur Bamboung, alors que certains touristes aimeraient avoir certains produits ou une « boutique souvenir » au niveau du campement, ce qui serait un bénéfice pour tout le monde.

Il serait nécessaire que le comité de gestion ait une projet bien défini pour l'activité écotouristique, car même si les recettes touristiques sont assez conséquentes, la durée moyenne du séjour des touristes est de 2 à 3 jours, ce qui est relativement court vu tout le potentiel disponible dans cette localité. Les atouts naturels, le milieu et les espèces sur place, la culture locale, la mise en valeur de tous ces éléments est vraiment faite à un très faible niveau.

Aussi sur le plan infrastructurel, certains villages sont vraiment assez en retard et les habitants ont raison de dire qu'ils ne ressentent pas les retombées du tourisme. Chaque trimestre, le comité de gestion reverse le tiers des revenus du gîte à la communauté rurale et c'est une somme assez conséquente alors que certains villages n'ont pas d'écoles, le village se Sipoh par exemple n'a pas de centre de santé et Néma Ba non plus. Il en est de même pour les fours, dans certains villages, les habitants sont obligés d'attendre qu'une pirogue de Soukouta fasse la livraison. Le comité devrait revoir s'il serait possible de faire en sorte que les villages faisant partie de ce projet et qui sont donc directement concernés puissent vraiment bénéficier de l'activité écotouristique.

Enfin l'aspect le plus fondamental est que, même si on sent une véritable volonté des autochtones de faire en sorte de faire en sorte que cette initiative puisse se développer, les autorités locales ne font pas vraiment tout le nécessaire. Déjà c'est seulement en 2004, que l'Aire marine protégée Keur Bamboung a reçu son récépissé, et c'est donc à cette date qu'elle était officiellement reconnue. Puis il y a la problème de l'accessibilité, la route entre Kaolack et Toubakouta est totalement détériorée, les véhicules sont obligés de faire des détours ou d'emprunter des pistes poussiéreuses pour parvenir au gîte. Il serait vraiment nécessaire que l'Etat soutienne ce genre d'initiatives et les assiste au niveau de la promotion car très peu de gens connaissent l'existence de ce campement et les moyens pour y accéder ne sont pas toujours des plus commodes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci