B/ LE PROJET « NAROU HEULEUK »
Financé par le FFEM et mis en oeuvre par
l'Océanium, le projet Narou Heuleuk a un double objectif :
Sensibiliser les populations à une gestion durable des ressources
halieutiques et mettre en place localement quatre Aires Marines
Protégées communautaires.
Selon les chiffres du ministère de la pêche,
650 000 personnes vivent directement ou indirectement de la pêche au
Sénégal, pour une prise totale d'environ 400 000 tonnes en
2001. Mais la tendance actuelle est la baisse générale des stocks
mondiaux et particulièrement en Afrique de l'Ouest. Au
Sénégal, la diminution constante de la taille moyenne des
poissons ainsi que la baisse du rendement par prise confirme la baisse des
stocks. Cette situation est très préjudiciable pour le
Sénégal, aussi bien sur le plan environnemental
qu'économique. Les conséquences directes de la baisse
exponentielle des ressources halieutiques sont :
v La baisse de la disponibilité de poissons bon
marché pour les populations locales
v Et la surexploitation de ressources : une forte
pression est exercée sur les espèces exportables (des
espèces dont le temps de reproduction est généralement
long.) ce qui fait que les populations de poissons n'ont plus le temps de se
reproduire.
C'est dans ce contexte que le projet « Narou
Euleuk » a été mis en place afin d'inverser la tendance
pour que les générations futures disposent à leur tour de
ressources halieutiques suffisantes. Et les objectifs visés par ce
projet sont de réglementer l'accès à la mer pour
gérer et de contrôler la pression anthropique sur le milieu,
créer des AMPs dans les zones de nursery et de frayerie afin que les
poissons disposent de lieux où ils pourront se reproduire et grandir
sans la pression de la pêche, stopper l'utilisation de filets non
réglementaires ou l'usage de dynamites pour pêcher...
|