Paragraphe 2 : Les instruments et domaines
d'intervention
1. Formes d'intervention
Les interventions de la BOAD se rapportent à son objet tel
que défini à l'article 2 de ses statuts. Elles se
présentent sous la forme de :
? concours au service des intérêts des emprunts
contractés par les organismes communs de l'Union, les Etats membres,
leurs collectivités et établissements publics, ou de prêts
directs à ceux-ci ;
? participation à la mobilisation des ressources de
financement par l'émission d'emprunts, la contraction de prêts, le
bénéfice de contributions non remboursables d'autres
institutions ;
? contribution à l'organisation et au financement des
marchés monétaire et financier de l'UEMOA. Ceci consiste en
l'achat ou la vente d'actions ou d'obligations de sociétés
commerciales.
2. Domaines d'intervention
Pour le financement du développement, les actions la BOAD
sont essentiellement orientées dans les domaines suivants :
l'industrie et l'agro-industrie, le développement rural, les
infrastructures de base et les infrastructures modernes, les
télécommunications, l'énergie.
Ces actions sont exercées sous la forme de prêts ou
d'allégements et de garanties d'emprunts. La BOAD prend aussi des
participations au capital des entreprises ou institutions financières,
ou assiste les petites et moyennes entreprises (PME) à travers des
crédits directs ou refinancés.
Les graphiques ci-après nous présentent les
répartitions sectorielle et catégorielle des engagements nets de
la Banque au 31décembre 2007.
Graphique N° 1 : Répartition
sectorielle des engagements nets de la BOAD au 31/12/2007
Graphique N°
2 : Répartition catégorielle des engagements
nets au 31/12/2007
Ils nous permettent de conclure de l'importance accordée
à l'investissement considéré comme vecteur de
développement. Si le secteur privé a absorbé environ le
tiers des engagements (29%), le secteur public marchand a été
également promu presque dans les mêmes proportions (30%). La quasi
égalité dans le financement des projets régionaux (46%) et
nationaux (54%) témoigne du souci de la Banque de promouvoir
l'Intégration dans une logique de codéveloppement des Etats.
Les prêts directs de la BOAD sont accordés dans le
cadre de la réalisation des infrastructures modernes (routes,
énergie), du renforcement des capacités productives des
entreprises et du développement rural.
Le renforcement des capacités des entreprises concerne
essentiellement des projets de promotion d'activités de service. Les
réalisations d'infrastructures modernes regroupent autant les
infrastructures d'interconnexion électrique, la construction de routes
(routes nationales et routes inter-états) et de voies urbaines, le
désenclavement des zones rurales que le développement de la
couverture numérique. Quant au soutien au développement rural,
les opérations ont trait essentiellement à l'entreprenariat des
femmes et des jeunes ainsi que les activités génératrices
de revenus.
Les prêts indirects sont octroyés aux institutions
financières (les banques par exemple) en vue de les aider à
promouvoir des investissements productifs.
La BOAD prend aussi des participations. Ceci consiste au rachat
d'actions ou en la participation directe au capital de sociétés
(SOAGA, CAURIS Investment S.A.). Cette forme d'intervention répond
à la mission de structuration par la Banque des économies de
l'Union.
Elle finance enfin des études de préparation de
projets d'investissement.
A travers chacun de ses axes stratégiques, pour tenir
compte des réalités conjoncturelles et rester fidèle
à ses objectifs, la BOAD a développé une ligne
d'opérations en faveur des couches sociales les plus vulnérables.
Outre les projets routiers et toutes les autres actions de la banque concourant
à l'amélioration du cadre et des conditions de vie des
populations, la Banque met désormais l'accent sur l'action directe sur
les pauvres. Par ce fait, elle participe dans le cadre général
retenu par les Etats à la réduction de la pauvreté en
concordance avec les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD). D'ailleurs, en 2007, les concours dans le cadre des
actions ciblées en faveur des couches sociales les plus
vulnérables s'élèvent à 62,5 milliards FCFA soit
61% des approbations de l'année. C'est dire que la BOAD de plus en plus
prend en compte la dimension endogène du développement et la
nécessaire corrélation entre développement et
réduction de la pauvreté.
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