4.3. Contexte dans lequel devrait s'insérer la lutte
contre la pauvreté: le développement de Jean Rabel
4.3.1. Le
contexte de lutte contre la pauvreté
La mise en place et la réussite d'une
stratégie de lutte contre la pauvreté au niveau de la commune
posent comme points fondamentaux le développement de l'agro-industrie et
une meilleure répartition des services sociaux de base de
qualité.
Pour cela, il faut définir une politique globale
cohérente de développement rural dans laquelle l'action prise en
faveur des couches de populations déshéritées doit
engendrer des processus continus et qui se renforcent mutuellement.
Dans ce contexte, il ne suffit pas seulement d'opter pour une
forme de planification ou de stratégie. Il faut aussi disposer
d'instruments de mesure et de calculs adéquats. Il ne faut pas se
contenter de s'intéresser aux méthodes de planification et aux
expériences faites en la matière, mais il faut évaluer les
effets des investissements et les gains associés aux projets de lutte
contre la pauvreté.
Ainsi, il est souhaitable que le développement et la
stratégie de lutte contre la pauvreté puissent être
atteints, tout en mettant en place les différents types de clignotants
nécessaires à l'échelle micro (projets), méso
(programmes) et macro (grands agrégats économiques),
nécessaire au recentrage continu du processus, tout au long de son
exécution. Il sera alors possible de mieux apprécier les manques
dont souffrent les stratégies au niveau de la commune et dans les
différentes sections pour chacun des projets.
Cela permettra d'apporter des réponses aux
problèmes spécifiques touchant la pauvreté, tout en
veillant à l'aspect dynamique de la question pour le
développement global de la commune.
4.3.2. Le
développement de Jean Rabel
Le développement de la commune doit
passer par son redressement économique (agriculture, élevage,
communication) et social (services de base). En effet, l'amélioration de
la situation économique est un moyen d'augmenter les ressources de la
commune et de la collectivité, et ainsi d'améliorer la
qualité des services.
Pour cela, il faudrait que l'amélioration de la
rentabilité se fasse à travers la production, mais surtout la
commercialisation de produits transformés. Autour de la production, la
rentabilité sera augmentée par une meilleure gestion de l'eau
d'irrigation. Il faudrait également diminuer l'impact des rongeurs et
autres nuisibles, et faciliter l'accès aux intrants. L'accent devra
être mis sur les produits naturels (engrais et pesticides) afin de
préserver l'atout national d'une production non chimique, et de vendre
ainsi des produits de meilleure qualité à un prix moins
élevé.
Pour l'élevage, il s'agit de mieux contrôler les
reproductions, de diminuer les pertes de bétail dues à la
sécheresse ou aux inondations, d'améliorer l'état de
santé des bêtes pour les engrosser et augmenter leur valeur.
La commune étant particulièrement
vulnérable aux aléas climatiques, la protection de
l'environnement a comme but principal de protéger la population, ses
biens et ses cultures des risques naturels. Contrer la dégradation de
l'environnement semble un but évident pour permettre aux futures
générations de continuer à vivre et à produire sur
le territoire. La protection concerne à la fois les sols et l'eau.
Les activités de reboisement d'un côté
visent à limiter l'érosion et l'assèchement des cours
d'eau, mais aussi les glissements de terrain et l'appauvrissement des terres.
Le reboisement sera vu sous un angle intégré:
économiquement utile, et géographiquement ciblé.
Les routes secondaires doivent être
aménagées de façon à ce que leur entretien soit
soutenable pour la collectivité. C'est-à-dire que les
aménagements, même s'ils concernent des portions plus petites,
doivent être faits en dur (béton, bitume, rampes...), et avec
protection des contreforts. Des pistes reliant les sections entre elles devront
être ouvertes.
Quant aux soins de santé, il faudrait qu'on
améliore les services de proximité (matériel, formation)
et de faciliter la communication entre les structures de santé pour
transférer les cas d'urgence vers l'hôpital (ambulance,
téléphone ou radio). Par ailleurs, l'accès aux soins
spécialisés ne doit être dépendant de la
présence temporaire de médecins étrangers. L'alimentation
en électricité ne devrait pas limiter les services (de
laboratoire par exemple) étant donné sa puissance. La morgue
devrait être moins cher pour les indigents.
La distribution et l'entretien de l'eau doivent être
plus équitables et économes: favoriser l'aménagement de
structures là où la population est regroupée,
prévoir un système d'entretien sur les ouvrages
réalisés dans les sections avec contrôle communautaire.
Il faudra encourager une meilleure qualité de
l'enseignement en améliorant les conditions de travail des professeurs
pour les inciter à mieux accomplir leur rôle de pédagogue
(sécurité du travail, formation, etc.). Enfin, pour la formation
professionnelle, il ne s'agit pas de multiplier les initiatives dans la
commune, mais de s'attacher à donner la possibilité de formations
de qualité, diversifiées, au bourg qu'au niveau des sections.
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